Les familles NAZ sont alliées aux Pasquier par Yvette Guebey, fille d'Eugénie, née Pasquier dite "Mirette", fille de
Polycarpe, dont l'arrière grand-père est Jean-Joseph qui est venu s'établir au hameau "les Chênets" à Samoëns en
Hte-Savoie, avec ses deux frères et leur mère, en 1800.
Yvette est l'épouse de Georges Naz.
Les Naz, familles de notaires entre autres, ont une relation avec une autre famille de notaires du Chablais, les Favrat,
avec lesquelles les Pasquier de Bellevaux ont une relation de parenté par alliance.
Pour consulter la note historique sur les Favrat, cliquer sur "Les familles Favrat" dans la page [Les Pasquier à Bellevaux].
Comme ces familles Favrat, les familles Naz ont une relation de parenté avec la famille du Général d'Empire Dessaix.
La généalogie des familles NAZ est enregistrée et consultable sur le présent site Internet - Cliquer
sur "Aller dans les généalogies", dans la page [Accueil généalogie].
Extrait du livre du chanoine Raoul NAZ :
HISTOIRE GENEALOGIQUE DE LA FAMILLE NAZ de Thonon-en-Chablais (1410-1954)
Jacques-François NAZ, dit Jaccoton (I764-I&34) Aide de camp du général Dessaix.
Baptisé le 5 avril 1764, il épousa Thérèse Michaud. Il en
eut un fils : Claude-François en 1793. qui mourut célibataire
le 4 décembre 1857. dans la maison Naz, rue Vallon, à Thonon.
Jacques fut d'abord gentilhomme arcier de la la Compagnie
de la garde de Sa Majesté, ainsi que le qualifie un acte du
10 mars 1785, où il est dit par ailleurs, qu'il est alors en congé
à Thonon.
Jacques-François fit néanmoins ses études de droit à
Turin où il fut reçu avocat en 1791.
Quand il y apprit les progrès de la Révolution française, il regagna la Savoie avec
un grand nombre de jeunes gardes du Corps du roi.
De 1809 à 1813, il fut officier d'ordonnance de son cousin,
le général Dessaix. A ce titre, il prit part à la campagne de Russie.
Un autre officier d'ordonnance du général Dessaix, devenu lui-même le général Girod de l'Ain, raconte à cet
égard :
" Le général Dessaix avait pour aide de camp un vieux cousin, M. Naz, qui n'avait plus d'autre ressource que de
rester le commensal de son bon parent, le général, le suivant en chassant tout le long du jour sur le flanc
des colonnes en marche.
Très bon tireur et menant avec lui un très bon chien griffon que le hasard lui procura dès le début de
la campagne, il était rare qu'en rentrant le soir au bivouac, il ne rapportât pas son carnier bien garni de
gibier de toute sorte ; seulement il arrivait quelquefois que, perdant de vue notre division,
il ne savait plus où la retrouver, si bien que deux ou trois
jours se passaient sans que nous le revissions."
Général Girod, "Dix ans de mes souvenirs militaires, 1805-1815", cité par Dessaix et Folliet,
"Le général Dessaix", Annecy, 1879.
Quand le général Dessaix fut blessé au bras à Mojaïsk, le 7 septembre 1812, il dut être évacué.
" Sa blessure exigeant d'extrêmes ménagements, il fut placé avec son chirurgien dans un bon coupé.
Son frère le commandant et le cousin Naz prirent place dans la calèche du général. "
Folliet, op. cit.,
En juillet 1813, Dessaix fit nommer capitaine son aide de
camp Jacques Naz. Il fit en cette qualité les campagnes de
1814 et de 1815. Il collabora notamment avec Dessaix pour
effectuer en 1814 la levée en masse que Napoléon avait pres-
crite dans le département du Mont-Blanc.
Dans son rapport au général Marchand, sur le combat du
1er mars 1814, Dessaix écrit :
" Je ne vous parlerai pas de mes aides de camp Naz et Dessaix ; l'un est mon frère, l'autre
mon parent. Ils se sont conduits en officiers pleins d'honneur et de mérite. "
Jacques Naz fut fait chevalier de la Légion d'honneur le 3 juillet 1815, mais sa nomination fut annulée
par les Bourbons.
En 1816, on le trouve " cultivant paisiblement ses terres
en Chablais ". L.-E. Piccard, Thonon et Evian, p. 342.
Lorsque Dessaix se retira à Ferney, il lui demeura fidèle.
§ 2. LES PETITS-ENFANTS D'ETIENNE
NÉS DE CLAUDE-FRANÇOIS II,
ET SES ARRIÈRE-PETITS-ENFANTS
Louise-Marie-Joséphine, baptisée le 14 février 1790 ;
mariée le 30 janvier 1816 à François-Amédée-Lubin Dessaix,
lieutenant-colonel, frère du général, mort le 3 novembre
1837.
Elle est morte le io décembre 1864.
De ce mariage sont nés :
1. Joseph-Edouard-Philippe Dessaix, le 27 janvier 1819, marié le 16 mai 1848 à Joséphine-Françoise Favre.
Président du Conseil général de la Haute-Savoie, mort sans enfant, le Ier avril 1870.
2. Marie-Joséphine, baptisée le 2 juin 1823 ; morte le 28 septembre 1900.
L'avocat François Dubouloz m'a communiqué une lettre de François Dessaix, à son épouse, que je transcris. Le
" papa " dont il est y question n'est autre que Charles-Joseph Dessaix, protomédecin de Chablais, père du
général et de François, décédé précisément peu avant le 14 mai 1819, date de cette lettre.
A Madame Dessaix-Naz, Thonon.
14 mai 1819.
" Ma très chère Epouse,
J'ai trouvé le Général bien désolé et Madame Breissand aussi.
Le Général m'a dit que j'avais bien fait d'être venu le voir.
Et madame Breissand qui fait depuis quelque temps un cours de morale, trouve toujours des rapprochements
très marqués entre la conduite habituelle du papa et la description des plus beaux traits de vertu.
Elle m'a dit plusieurs fois dans ses lectures : eh ! bien ne croirait-on pas que c'est
le grand-papa qu'on a voulu peindre dans ce morceau.
Le maire, le curé, madame Viala, M. Marinet, le colonel Frappier, le capitaine Baud, et tous ceux
qui viennent voir mon frère et qui ont eu aussi l'occasion de connaître le papa, m'ont
témoigné être vivement pénétrés de la perte que la Société venait de faire dans la personne d'un si digne homme.
J'ai écrit de Genève, d'abord en arrivant, à M. Guyon, notre cousin d'Annemasse.
Le Général et sa fille me chargent de te dire bien des choses de sa part, ainsi qu'à toute la famille.
Il a été bien fâché d'apprendre que la cousine Philippine ait autant souffert, mais il espère que le
beau temps la remettra bientôt.
M.le médecin Montfalcon et le commissaire des guerres, M.Herpin, qui sortent d'ici, il y a un moment,
m'ont dit aussi qu'ils avaient pris beaucoup de part à l'affliction de notre famille dans cette funeste
circonstance, et ils m'ont chargé tous les deux de dire bien des choses amicales au médecin Adolphe.
La Clémentine qui est toujours ici se porte bien. Elle grandit à vue d'œil et son papa trouve qu'elle ne
travaille pas assez.
En arrivant à Genève, j'avais un gros mal de tête. Il n'a été occasionné que par le vin blanc que M. Paget
m'a fait boire à Douvaine où nous sommes arrivés, ayant bien froid aux pieds.
Le jardin du Général est magnifique. Sa treille donne la plus belle espérance.
L'année passée il a eu 13 septiers de vin. Il croit qu'il y en aura au moins 20 cette année.
La fille de Madame Gothon Vignet se porte bien, quoique toujours désolée de la perte de son enfant,
ce qui la beaucoup fait maigrir.
Adieu. Ma Chère Louise. Quoique je sois éloigné de toi de plus de 28 quarts d'heure et que je n'entende
pas les cris du petit Edouard, je ne dors pas plus tranquillement.
Je rêve que je me réveille pour écouter si notre petit pleure, et je me réveille en effet.
J'étends le bras pour le toucher et je ne sens rien qu'un vuide affreux. Je me retourne pour m'endormir
et l'idée du papa dont tant de personnes m'ont parlé pendant le jour me revient toute la nuit.
Je serai bien aise de retourner à Thonon mardi prochain parce que le chagrin que nous avons à Thonon ne s'oublie
pas si vite en changeant de lieu, et il vaut mieux être prèsde ce qu'on a de plus cher au monde que de chercher
à se distraire ailleurs.
Je suis bien aise d'être venu trouver le Général, mais je t'assure que je m'ennuie plus que jamais
ça ne m'est arrivé.
Adieu, ma bonne Louise.
Embrasse bien tendrement mais délicatement notre petit Benjamin.
Présente mes respects à notre cher papa.
Le Général remercie bien Madame Beauvain et la Ronetta, ainsi que Madame Dessaix-Roch et Madame Fanny, des
compliments qu'elles m'avaient chargé de lui faire.
Et je finis en t'embrassant du plus profond du cœur.
Dessaix.
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