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Origine du nom Pasquier
et de ses deux dérivés
Vallélian et Von der Weid
Le texte qui suit est tiré du livre de Marius Pasquier "Chronique de mon village – Le Pâquier " dont le contenu est extrait du document écrit par Paul Pasquier .
L'origine des noms de famille

Dans notre région, et jusqu'au XIe siècle, les noms de famille n'existent pas.
Les registres les plus anciens concernant Le Pâquier sont ceux de la paroisse de Gruyères.
A partir du XIIIe siècle on fera emploi des professions. Par exemple : Jacques au meunier, de Prachabod. Les sobriquets se multiplient, relevant un défaut moral ou une malformation physique : par exemple : Louis au Corbo.

En 1550, on y trouve un Antoine du Pasquier. C'est le système du double nom qui apparaît. Le nom individuel est suivi du nom du père. Jacques es Perret-Marguerite à Valérian.
Il est suivi souvent d'un lieu-dit : Antoine des Chavonnes ; François de Montillon; Jacques de Chanron; Claude de l'Obecca; Jean de L'é d'Amont. Les surnoms se multiplient: François dit La Fouine ; Théodule es Peret dit Cruchon ; Théodule du Pasquier dit Péclet. Sans parler de Claude Le Rouge des Chavonnes.

A partir du XVI siècle les noms de famille sont constitués. Certains se modifieront encore durant un siècle environ.
L'ancien surnom, devenu nom de famille, est maintenant devenu le nom principal et héréditaire. Le nom individuel est passé au rang secondaire de prénom.

Dans les registres cités plus haut, on trouve une licence orthographique amusante.
Chaque curé, prieur, écrit selon ses propres règles. La prononciation correcte a plus d'importance que l'orthographe.
En 1563, le Concile de Trente édicte pour toute l'Eglise catholique des prescriptions sur la façon de tenir les registres de baptêmes et de mariages. Un peu plus tard on y trouvera l'annotation des naissances et des décès.
Nous observons cette évolution en parcourant les vieux documents de cette paroisse de Gruyères à laquelle tous les hameaux de notre village étaient rattachés.

L'origine du nom Pasquier

L'utilisation du cheval était essentielle. C'était le seul mode de transport terrestre des personnes et des marchandises.
Par conséquent pas mal de familles se consacraient à l'élevage des chevaux.
Des noms de lieu comme les Chavonnes résultent de cette activité. Chavonnes vient du patois Tsavounè qui vient du mot tsavô signifiant cheval.

Une des activités importantes était leur mise en pâture sur des fonds défrichés.
Ces pâturages ont pour étymologie le nom latin "pascua" qui est devenu pâquis puis pâquier , nom qui a également été utilisé pour désigner le lieu d'habitation.
Le Pâquier était le hameau situé au centre des trois communautés de familles Pasquier.

N.B. L'historien Kuenlin donne la définition suivante au mot pâquier : c'est l'étendue de terrain nécessaire, dans un pâturage de montagne, pour y nourrir, pendant un temps donné, une vache ou un cheval.
Une génisse correspondant à un 1/2 pâquier, un veau à un 1/4 de pâquier, et une jument avec poulain à 4 pâquiers.

L'origine des noms dérivés : Vallélian, Von der Weid et Dupasquier

Vallélian

On a cru longtemps que les familles Vallélian pouvaient être originaires du Valais. En fait il n'en est rien.
Les familles du nom « du Pâquier » sont très nombreuses en nos villages. Aux Carrets et aux Chavonnes, il y a, vers 1530, deux familles dont le père a comme prénom Valérien.
Celle de Valérien du Pasquier, en Prâ-Morâ, et celle de Valérien du Pasquier, aux Carrets.
Ces deux familles ont plusieurs enfants.
Pour les distinguer, on désigne ceux de Valérien des Carrets, par les mots : "ceux à Valérien". Soit : "Boni à Valérien", "François à Valérien", "Gérard à Valérien" etc. Aimé de Dessous-vif (Désovy) a une fille dont la marraine est Louise à Valériane du Pasquier.
Puis ce nom se modifie pour devenir Valérian, puis ensuite Valélian, pour trouver son orthographe actuelle avec Vallélian.

Les enfants de Valérien du Pasquier des Chavonnes-Prâ-Morâ furent nommés:
"Louis du Pasquier de Prâ-Morâ" et
"Georges du Pasquier de Prâ-Morâ, fils de Valérien".
Son fils Louis s'établit aux Chavonnes d'en haut après le départ d'une famille Sudan de Broc. Son surnom: Louis au Rouge des Chavonnes. Ses descendants sont les familles actuelles dites des Chavonnes.
Georges du Pâquier à Valérien de Prâ-Morâ resta à la maison paternelle, son fils Jean, né vers 1580 épousa Marguerite née Verdan. Trois enfants sont nés de cette union :
-> François en 1610,
-> Jacques né en 1612
-> et Pierre en 1613.

Jacques eut avec Clauda son épouse, trois fils dont l'un Pierre fut moine chartreux à la Ripaille où il mourut en 1725.
Les autres fils restèrent célibataires.
Pierre né en 1613, fils de Jean de Georges, épousa Marie, née Gachet. Elle lui donna un fils Théodule, né en 1636 et Marguerite en 1638.
Théodule ne fut pas marié. Marguerite (1638) épousa, en 1662, François du Pasquier, de Désovy fils de François d'Aimé.
Leurs enfants furent Antoine né en 1663, Pierre en 1667 décédé en 1668, François né en 1673.
Antoine (1663), dit plus tard par erreur, "de Prachaboud", fit souche; ses descendants sont connus.
François, (1673), marié en 1697 à Marguerite née Gremion eut neuf enfants, dont les descendants ont fondé plusieurs familles, de nos jours elles sont toutes en voie d'extinction.
Les derniers descendants sont Alphonse et Xavier, avec Bernadette et Marthe comme filles vivant encore à ce jour.

Les Valériens des Carrets.
Valérien du Pasquier des Carrets eut dix enfants : six fils et quatre filles. Marguerite, Boni, François, Gérard, Pierre, Théodule, Antoine, Louise, Claudia, Françoise.
Les six fils de Valérien se marièrent. Seul Théodule fit souche. Il est l'ancêtre de toutes les familles nommées Vallélian de nos jours.
On retrouve dans les registres de naissances de la paroisse de Gruyères l'évolution de ce prénom Valérien, jusqu'au nom de famille Vallélian. Ils ne sont bourgeois d'aucune autre commune de notre canton.

Von der Weid

Cette famille descend également des Pasquier et des Dupasquier du Pâquier.

La filiation s'établit comme suit: En 1556, Villermus Du Pâquier est mentionné comme châtelain de La Tour-de-Trême.
En 1482 nous trouvons, fixé à Maules, Franciscus dou Pasquier.
Jean du Pasquier, notaire, de Maules, arrière petit-fils de Franciscus, est la souche de la famille Von der Weid actuelle. Il est reçu dans la bourgeoisie de Fribourg en 1545. Dès cette époque, la famille porte le nom de Von der Weid ; soit la traduction allemande de "du pâturage" "de la prairie" autrement dit "du pâquier".

Cette importante famille a donné de nombreux officiers au service étranger, dont Charles-Emmanuel, général de brigade (1786-1845), des ecclésiastiques, des hommes d'Etat, baillis, conseillers d'Etat, juges, etc.
François-Pierre Félix (1766-1810) fut général en chef des troupes helvétiques en 1802. Il devint général de division et baron d'Empire, chevalier puis commandeur de la Légion d'honneur en 1805 et en 1804.

Dupasquier

Cette famille porte les mêmes armes que celles du Pasquier.
Y est ajouté, en guise de brisure, trois coupeaux de sinople en pointe.

Les Duspasquier ne sont bourgeois de la commune du Pâquier que depuis une cinquantaine d'années.
Lors de la séparation des communes du Pâquier et de La Tour-de-Trême, ils avaient opté pour la bourgeoisie de cette dernière, en 1827.

N.B. Dans l'étude généalogique de Paul Pasquier la relation entre les Dupasquier et les Pasquier n'est pas établie.
Compléments du site généalogique et héraldique du Canton de Fribourg
page réalisée par B. de Diesbach, et complétée par Jean Duffet et Marie-Anne Heimo

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