Son parcours sacerdotal
Il obtient son Certificat d'études primaires à Samoëns puis son baccalauréat "philosophie" au "Petit Séminaire" de Thonon (74) en 1937. Ensuite il continue
ses études au "Grand Séminaire" d'Annecy (74) jusqu'à la prêtrise.
Il a été ordonné prêtre à Annecy (74) le 25/03/1944.
La lecture de son carnet scolaire (classes de 1ère et terminale) met en évidence de brillants résultats scolaires. Il est qualifié d'élève sérieux assidu et discipliné par ses professeurs.
Il commence son ministère comme vicaire-instituteur à l'école libre du Reposoir. Là il découvre les nombreuses familles Pasquier ce qui vraisemblablement l'amène à s'intéresser à nos origines.
Ensuite il sera nommé vicaire-instituteur à Boëge (74), commune pas très éloignée de Bellevaux (74) où s'est établi un fils d'Antoine qui s'était installé au Reposoir vers 1635. Une nombreuse descendance
a donné beaucoup de familles Pasquier dans cette commune.
De 1954 à 1956 il est nommé directeur de la "Maison Familiale d'Agriculture" (établissement d'enseignement agricole) de Vétraz-Monthoux (74).
De 1956 à 1978 il occupe la fonction de Supérieur du collège Sainte-Marie à la Roche-sur-Foron (74).
Il est Curé de Bellevaux (74) de 1978 jusqu'en 1990.
A partir de 1990 le chanoine René Pasquier prendra sa retraite dans la paroisse du Lyaud (74)où il occupera une fonction de prêtre auxiliaire. Cette paroisse est située entre Bellevaux et Thonon (74).
Il a commencé son ministère sur le lieu d'installation durable, le Reposoir, des premiers Pasquier venus du Pâquier en Suisse et c'est dans l'autre commune, à Bellevaux, qui est également un important lieu de
résidence des Pasquier qu'il terminera sa carrière précédant sa retraite.
Jusqu'à son malaise cérébral en avril 1998, René jouissait d'une excellente santé caractérisée par une grande puissance de travaille, et un dynamisme exceptionnel, traits marquants de sa personnalité.
Ses travaux généalogiques
Il a conduit ses recherches avec rigueur et méthode. Les informations ont été regroupées dans des fiches familiales.
Ses sources ont été essentiellement les registres paroissiaux et communaux.
Il a fait quelques recherches dans des documents d'archives départementales et communales.
Les témoignages
De sa famille :
René Pasquier a toujours été disponible auprès des familles de ses frères et soeurs qui lui accordaient leur entière confiance
autant que leur affection.
Il nous a aidé et conseillé dans les différentes circonstances de nos vies familiales notamment dans le choix de nos orientations scolaires
et professionnelles. Il était d'un précieux secours lors des épreuves difficiles.
L'esprit de famille était profondément ancré dans son sacerdoce. Il était à la fois le trait d'union et le rassembleur.
Nous reproduisons ci-après des témoignages exprimés après son décès :
de M. B. PALLUD :
Il n'est pas facile de faire l'éloge d'un prêtre car l'homme de Dieu qu'il est ne peut être compris qu'avec le regard supérieur de la Foi,
privilège que Dieu seul peut exercer. Aussi bien, avec le Père PASQUIER qui vient de nous quitter, la modestie même de sa façon d'être, laisse à penser qu'il s'accommoderait mal d'un panégyrique
banal, fourre-tout de toutes les vertus humaines.
C'est donc avec un regard filial que, malgré le temps qui passe, on peut se remémorer les vingt-deux ans qu'il a vécu comme Supérieur de notre établissement. Car, si vive était sa compassion exercée envers ceux qui
l'ont connu, le souvenir de son action est toujours présent en ces lieux. Parmi les multiples visages qu'a revêtu sa très riche personnalité, deux d'entre eux semblent prévaloir.
Et d'abord son sens de l'accueil : plein de bienveillance, d'aménité, de prévenance qui mettait d'emblée son interlocuteur à l'aise. Dès le premier abord, chacun de ceux qui l'ont connu a ressenti que ce sens de
l'autre était au coeur même de sa vie, parfois, jusqu'à un humour qui savait réduire le jeu des tensions de l'existence pour mieux poser, ensuite, la réalité des valeurs de tout vrai enseignant.
Mais si l'homme qu'était le Père PASQUIER offrait aux autres une telle relation d'amour, il serait grave
d'oublier qu'il fut, avant tout, un homme de prière prenant place parmi la foule de ceux qui ont servit Marie et
l'établissement qui porte son nom. N'est-ce pas là le pilier de ce que tout un chacun reconnaît être : "l'Esprit de
Sainte-Marie" cette ronde incessante des témoins qui à chaque époque a pris le relais, demeure comme une
présence forte et prenante en ces murs vénérables. Ils ne sont pas disparus à jamais tous ces Saints Prêtres et
Laïcs qui intercèdent chacun pour nous comme le montre si bien le Retable de la Chapelle. Puissent-ils éclairer,
chacun d'entre nous, tout au long de sa vie ?
Au revoir, donc. Père PASQUIER qui dans le repos bien mérité du bon serviteur, n'oubliez certainement pas
vos enfants reconnaissants.
De Mgr BARBIER , évêque d'Annecy - extrait de son homélie à l'occasion de la sépulture du chanoine René Pasquier en 1998.
Provoqué moi aussi par ce dernier appel du Père PASQUIER en écho à l'appel du
Christ, j'ai relu le témoignage qu'il donnait devant des frères 'prêtres et moi-même le 12
novembre 1997, il y a un an, à l'occasion de notre mise en route personnelle et communautaire vers le jubilé.
L'histoire de sa vocation en premier : "je n'étais pas dans une famille qui devait susciter une vocation, commentait-il,
mais ma famille était une famille chrétienne, avec beaucoup d'amour". Il était particulièrement ému lors de l'évocation de
ses parents.
Il poursuivait : "ce qui m'a attiré, ce fut une équipe sacerdotale, 3 prêtres unis, joyeux,
fraternels, et des instituteurs éducateurs. Ce qui m'a attiré avouait-il encore en toute simplicité et humilité et jovialité,
ce ne fut pas le visage du Christ, mais le vicaire artiste, musicien, pianiste, à la tête de la musique paroissiale : j'ai eu
envie d'être, à mon tour, vicaire directeur de fanfare !" (Le Seigneur a de ces trouvailles pour appeler!) Le déclic
eut lieu ensuite, lors d'un séjour de deux mois en montagne dans une famille qui faisait la prière tous les soirs, et s'unissait
à la messe; un jour, en trayant la vache, j'ai dit "tu diras à papa et à maman que je veux être curé.
Heureux les pauvres de coeur!