Note individuelle
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Issue de deux familles riches et aisées, Marguerite verra sa fortune peu à peu disparaître au grés des évènements de sa vie.
Elle hérita de son oncle et de son père des maisons "Sious", "Pourrut" et "Coslous" ( cette dernière située à Téthieu, au bord de l'Adour, ancien fief du duc de Ventadour, au XVIIème )
Après la déroute financière de Law ( plan financier ayant consisté à remplacer l'or par des billets de papiers et qui a ruiné bon nombre de contributeurs au XVIIIème) , la famille d'Alincourt s'établit à Dax et va fortement lié sa richesse à la "Ferme Générale" ( compagnie financière privée chargé de récolter et gérer les biens issus des différents impôts royaux ). La révolution trouvera en ces "fonctionnaires privés" des ennemis de choix et elle lapidera peu à peu tous les biens de ses "sangsues du peuple" fortunés et détestés...
A cela, s'ajouta un long et onéreux litige entre les familles Dupeyrat et Dupleix.
Voici des Notes de Pierre-Auguste Dupeyrat retrouvées sur un acte notarié chez Me Fremyn, Paris, le 21 juin 1837. "M. Dupleix gouverneur général des Indes, parent de la famille d'Alincourt, disgracié par Louis XV eut à soutenir un procès contre la compagnie des Indes. Madame Dupeyrat soutint tant qu'elle put Monsieur Dupleix dans ses malheurs; elle l'aida même au-delà de ses moyens; elle vendit toutes les propriétés qu'elle avait acquises en son nom et réduisit tant qu'elle put le bien de Goos; il en résulta quelques mésintelligences entre elle et son mari qui, tout en approuvant ses bonnes dispositions pour Mr Dupleix, voulait néanmoins conserver le bien pour ses enfants. Madame Dupeyrat continua à faire des avances d'argent et puis elle fût restée des années à Paris chez Mr Dupleix, où elle dépensa trente mille francs toujours sans doute pour aider le malheureux Mr Dupleix. De retour à Goos, madame Dupeyrat apprit la mort de M. Dupleix. Elle réclama alors toute les avances qu'elle avait faites, mais l'intérêt brouille trop souvent les familles; il y eut d'abord de la froideur entre elle et Madame veuve Dupleix, et puis un silence absolu; en sorte que les enfants de madame Dupeyrat, alors fort jeune, n'ont pu savoir le degré de parenté qui existait entre eux et la famille Dupleix... Après sa mort, M. Dupleix fut complètement réhabilité et gagna son procès contre la compagnie des Indes: la somme gagnait s'élevait à plusieurs millions. Madame Dupeyrat poursuivi toujours la rentrée de des avances, ce qui la réduisit, après la mort de son mari en 1780, dans un état voisin de la misère. Ensuite éclata la Révolution qui finit par lui enlever le nécessaire et elle mourut dans un dénuement bien triste le 10 frimaire de l'an IV. A cette époque déplorable, ses fils étaient tous absents de la maison; tout fut volé ou perdu"
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