" Quand vous m'aurez conduit au cimetière...
N'entourez mon tombeau que d'objets souriants
De signes de regrets, de cyprès larmoyants
Gardez vous d'attrister ma demeure dernière
Placez-y des lilas aux thyrses ondoyants
Que le zéphyr balance ainsi qu'une crinière
D'humbles fleurs émergeant de ces touffes de lierre
Qui rampe l'hiver même en tapis verdoyant
Que l'ombre y soit touffue et que l'herbe gazonne
Que le pinson y chante et la mouche y bourdonne
Qu'on entende les cris des oiseaux querelleurs
Loin des prés odorants, loin des coteaux fertiles
J'ai vécu de longs jours exilé dans les villes
Laissez-moi m'endormir au doux parfum des fleurs. "
Jean Fleury