Senlecq intervient aussi probablement auprès de la presse britannique comme l'atteste un article paru en février 1881 dans la revue The Electrician. (16). Dans la présentation de cet article, il est affirmé que l'appareil a été inventé au début de 1877 par C. Senlecq. Il est également fait référence à l'ample écho que cette proposition a trouvé dans la presse en Europe et aux Etats-
Après cette introduction -
Mars 1881
Avec près de cinq mois de retard, Th. du Moncel répond à la lettre de Senlecq du 1er novembre 1880 en expliquant que, si, à la différence de Les Mondes et de The Electrician il n'a pas publié la proposition du notaire d'Ardres, c'est qu'il "s'est fait un devoir de ne décrire avec détail que des inventions et expérimentées". Il accorde dans le même article beaucoup plus d'importance aux travaux de l'anglais Shelford Bidwell. Victor Meunier présente également les travaux de Bidwell, tout en rappelant toutes les propositions précédentes.
Avril 1881
La reconnaissance de Senlecq dans le monde anglo-
Cette reconnaissance dans la presse anglo-
La publication ne semble guère avoir accru la notoriété de Senlecq auprès de la presse généraliste. Dans sa "Revue électrique", publiée à l'occasion de l'Exposition de l'Electricité, Le supplément littéraire du dimanche du Figaro publie un petit article intitulé "Le télectroscope". Senlecq n'est pas cité et l'appareil n'a pas encore droit à un dessin dans la série de caricatures proposée par le journal. L'article est consacré au télectroscope avec une réflexion sur les perspectives que l'appareil offre pour la transmission de spectacles d'opéra. On ne trouve dans l'hémérothèque numérique Retronews aucun article dans la presse française mentionant la publication de la brochure. Les expériences des électriciens britanniques (Ayrton et Perry, Shelford Bidwell) retiennent désormais plus l'attention de la presse française. Ces intervenants ont plus de légitimité scientifique et peuvent faire valoir les résultats d'expériences, ce qui n'est pas le cas du notaire d'Ardres. SI l'on excepte les annonces d'échanges d'animaux à réaliser au sein de son étude, son nom réapparaîtra plus dans la presse quotidienne avant mars 1883.
Une question de priorité sans grande importance
Dans son ouvrage Sur le microphone, le radiophone et le phonographe, qui paraît en juin 1882, du Moncel consacre un chapitre substantiel au téléphote, préférant le terme lancé par McTighe et les frères Connolly au peu aisé télectroscope.
Du Moncel revient sur le débat de priorité entre de Paiva et Senlecq en portant un jugement de Salomon : de Paiva a publié le premier, mais Senlecq a mené une démarche simultanée ; cette question historique est pour du Moncel sans grand intérêt, puisque rien n'a encore abouti et que tout reste à faire. Il reconnaît que l'appareil de Senlecq est plus élaboré que celui du Professeur portugais et que celui attribué à Graham Bell (qui en fait ne s'est pas intéressé à la question...).
Cette querelle de priorité nous paraît encore plus vaine aujourd'hui -
Senlecq s'attribue la création du terme télecroscope, alors que la première attestation est l'article de l'Abbé Moigno publié en juin 1877.
La question de priorité dans la formulation de l'idée du recours au sélénium pour transmettre les images à distance n'est, au regard de l'histoire des sciences, habituée à ce type de querelles, que secondaire. Ce qui est incontestable est que Senlecq est allé beaucoup plus loin que de Paiva, dans l'imagination, sinon dans l'expérimentation du télectroscope.
Il est significatif que Senlecq publie sa brochure après deux marques importantes de reconnaissance : la publication de l'article du Comte du Moncel du 19 mars 1881 et la publication de la traduction anglaise de sa "notice" la plus développée, et la seule illustrée, dans la presse anglo-
Un silence d'un quart de siècle
Après la publication de sa brochure, Senlecq sort du champ. Il va se préoccuper d'autres sujets. Il et ne fera sa réapparition en 1907 pour demander (et obtenir) un brevet pour un télectroscope amélioré.
Pourquoi ce silence ? Pourquoi Senlecq n'a-