L'appareil transmetteur du sytème Senlecq de décembre 1908
L'appareil proposé par Senlecq en 1908 inclut un "disque distributeurs de rayons lumineux" clairement inspiré du disque de Nipkow.
Il reste que, pour l'instant, nous ne disposons d'aucune attestation de démonstration, ni même aucune trace d'une possible conservation de l'appareil de 1907. A défaut d'archives familiales, apparemment disparues sous l'Occupation, un examen détaillée de la presse de l'époque reste à faire.
En janvier 1908 la revue La Nature publié un article "Système phototélégraphique Senlecq-
Le 5 décembre 1908, un article -
Les autres activités de Constantin Senlecq
Senlecq ne s'en est pas tenu à des propositions sur la transmission des images. The Electrician du 4 mars 1882 cite l'invention d'une batterie sans acide pour laquelle Senelcq aurait déposé un pli cacheté à l'Académie des sciences lors de sa séance du 30 janvier 1882.(37)
Senlecq est intervenu dans d'autres domaines que l'électricité. Il s'intéresse en particulier à l'aéronautique et est l'auteur d'une brochure Navigation aérienne, système d'aérostat plus lourd que l'air s'élevant et se maintenant à une hauteur voulue dans l'atmosphère, par une force mécanique infiniment réduite. Elle est datée de janvier 1886 et déposée à l'académie des Sciences de Paris, séance du 27 août 1886. Dans cette brochure de 12 pages, Senlecq se présente comme "Membre fondateur de la Société internationale d'électricité de Paris". Ce passage des télécommunications vers l'aéronautique est un phénomène intéressant que l'on retrouve également chez Graham Bell, Clément Ader, Paul Nipkow, Lazare Weiller et Henry Sutton.
Schéma colorié à la main de l'aérostat à propulsion électrique in C. SENLECQ, Navigation aérienne, système d'aérostat plus lourd que l'air s'élevant et se maintenant à une hauteur voulue dans l'atmosphère, par une force mécanique infiniment réduite, Typ. H. d'Homont, Saint-
La brochure de Senlecq fait référence aux expériences de ballons dirigeables menées par Henry Giffard (1852), les frères Tissandier (1883) et Renard et Krebbs (1884). Senlecq propose un système mêlant les avantages du plus léger que l'air (aérostat utilisant le gaz hydrogène pour l'ascension) et du plus lourd que l'air (char de la nacelle muni d'une hélice tournant horizontalement, propulsée par un moteur actionné par l'électricité). La contribution de Senlecq ne semble avoir eu aucun impact sur le développement de la navigation aérienne. Il faut dire que l'idée du recours à l'énergie électrique avait déjà été formulée par Gaston Tissandier lui-
Le grand bibliothécaire verviétois et pataphysicien André Blavier signale, dans le segment consacré à la navigation aérienne du chapitre "Inventeurs et bricoleurs" de son anthologie Les fous littéraires, que "C. Senlecq, inventeur du télectroscope, publie en 1891 une Solution qui, comme celle de Deydier, manque à la B.N.F." (38). Je m'en veux un peu de prendre ici en défaut le grand érudit, qui se trompe sur le titre et sur la date, mais puis rassurer sa défunte mémoire sur le fait que la Navigation aérienne (1886) figure à présent au catalogue de la B.N.F.
Ayant abandonné le notariat pour se consacrer au conseil en gestion de patrimoine, Senlecq s'est aussi intéressé aux questions économiques et financières. Il publie L'Or et l'Argent dans la Circulation Monetaire. Le Monometallisme Or, cause prépondérante de la Ruine Agricole & Industrielle, J. Michelet, Paris, 1895.
Constantin Senlecq est mort en 1934, âgé de 92 ans. Il a donc pu avoir connaissance des succès obtenus en matière de télévision mécanique par des chercheurs tels que Jenkins (1925), Baird (1926) des premiers travaux de René Barthelemy et même des débuts de la télévision électronique développée par Farnsworth et Zworykin. Mais comme l'indique Champeix, "par une étrange ironie du sort, il était devenu complètement aveugle".