C'est dans ce contexte plutôt dépressif, marqué de surcroît par les deux récentes tempêtes du 26 décembre 1999 et du 24 janvier 2009, et les deux sécheresses de 2003 et 2005-2006, qu'interviennent des spécialistes du bois auprès des propriétaires forestiers d'Arcangues, en arpentant avec un groupe de visiteurs les bois de M. et Mme Lagrolet. - Souvenons-nous que jusqu'à présent, on comptait une tempête majeure tous les 25-30 ans : celles du XXe siècle ont sévi en forêt de Fontainebleau en 1938, 1967 et 1990. Cette question des tempêtes ne sera absolument pas abordée durant la visite, aucune mise en cause de la pertinence de continuer à planter des arbres ne sera faite, ni sur un changement éventuel de gestion forestière pour permettre à la forêt de mieux résister aux intempéries. Pourtant, après la dernière tempête, on a pu lire "à quoi bon planter si la forêt doit être renversée dans dix ans", avec la crainte sous-jacente de l'accroissement de la fréquence et de l'intensité des tempêtes, imputé au réchauffement climatique. Il est vrai que, contrairement à la forêt de pins landaise, les forêts du Pays basque ont été moins touchées, probablement grâce à une plus grande diversité des essences et un meilleur enracinement d'arbres plus majoritairement semés naturellement (?) dans un sol plus propice -.

Répondant à un propriétaire, Jean Touyarou, ingénieur et animateur du CETEF (Centre d'études techniques et d'expérimentations forestières), confirme qu'il est préférable d'effectuer en hiver les coupes de bois d'oeuvre - ou les coupes pour générer des taillis -, au moment où la sève circule le moins, et au plus tôt à la fin de l'été, pour les coupes d'exploitation, afin de favoriser la régénération naturelle de la forêt, et que le bois rejette (repousse en rejets) dès le printemps suivant. Voici un extrait de l'histoire des techniques savoyardes : Le bois d'oeuvre devait être coupé à la lune décroissante (dernier quart) en janvier, (ou d'octobre à début mars selon une autre source : Mathurin JOUSSE & M. de la HIRE, L'Art de Charpenterie, 1706) puis pouvait être gardé en réserve immergé dans l'eau pendant plusieurs années. L'immersion prolongée avait pour but de durcir le chêne (qui ne pourrissait pas) et les anciens pensaient que tout bois qui serait coupé en dehors des périodes reconnues comme étant propices était voué à être mangé par les vers. …les arbres côté "midi" (adret, endroit) sont meilleurs que ceux du côté couchant (ubac ou envers)…les chênes doivent avoir de 60 à 200 ans. Passant devant un tronc envahi de lierre, notre animateur commente qu'il s'agit d'une liane. S'il est possible qu'il entrave la pousse des semis en les tirant vers le bas, il est plutôt bénéfique sur les grands arbres car il héberge beaucoup d'oiseaux. Seul un arbre mort ou moribond laisse le lierre recouvrir sa cime. Il n'est donc pas nécessaire de l'arracher ou de scier les troncs du lierre à la base, comme cela s'est pratiqué à l'ONF pendant des années, car cela donne un résultat inesthétique d'une part (le lierre sèche sur l'arbre) et d'autre part, ne présente pas d'utilité (contrairement au figuier étrangleur, le lierre ne tue pas son support).

Chemin faisant, nous voyons du houx (qui a tendance à devenir envahissant, paraît-il) et du fragon, ou petit houx, surnommé en béarnais "escane clouque" car les poules s'étouffaient à vouloir gober ses baies rouges. La propriété que nous visitons est un lieu de chasse privé, exercée par le propriétaire - et sa toute jeune fille aînée -. Pour une raison que j'ignore, les panneaux qui l'indiquent sont arrachés régulièrement (par des personnes militant contre la chasse ? par des chasseurs extérieurs qui voudraient y chasser ?). Si les propriétaires ne souhaitaient plus exercer eux-mêmes leur droit de chasse, ils pourraient vendre leurs baux à une société de chasse qui ferait respecter à ses membres les règles de sécurité, par exemple, l'interdiction de tirer à moins de 150 m d'une maison ou en direction d'une route - quoique les balles aillent bien au-delà -. Un représentant des chasseurs (lui-même chasseur de sangliers) explique que tout propriétaire forestier est responsable des dégâts occasionnés par les animaux sauvages sur les propriétés voisines. En l'occurence, cette forêt est bordée d'un golf et de champs cultivés. En l'absence de leur prédateur traditionnel, le loup, la loi rend obligatoire la régulation de la population de sangliers et de chevreuils. Il faut organiser des battues selon un plan de chasse (deux chevreuils et un sanglier par an) en faisant appel à une société de chasse. Si l'on n'y procédait pas chaque année, les voisins seraient en droit de demander des indemnisations qui pourraient atteindre de fortes sommes, en fonction des dégradations occasionnées par les bêtes. S'il y a beaucoup de dégâts, le préfet peut ordonner au lieutenant de louveterie une battue de destruction. Ces incursions animales peuvent être révélatrices de déséquilibres de la forêt :
* prévalence de la monoculture ou de la culture d'espèces exotiques sur un massif,
* domination de la futaie régulière (arbres tous du même âge sur une parcelle) au détriment du taillis et de la régénération naturelle mélangée,
* absence de petites clairières naturelles et de zones de quiétude.

Une forêt, ce ne sont pas seulement des arbres, mais une succession de strates horizontales, un mille-feuilles, qui chacune constituent un biotope à part entière. Sur la roche, se succèdent de bas en haut la terre, l'humus, produit de décomposition de la litière, qui est la superposition de plusieurs années de feuilles mortes de plus en plus dégradées, déchiquetées et transformées au fur et à mesure du temps qui passe. Puis on découvre les plantes sans fleurs, mousses, lichens, champignons, prêles, fougères, les plantes à fleurs, violettes, jacynthes, campanules, les semis naturels de chêne. Si le bois est trop fréquenté ou bien qu'il a subi l'agression du feu, il devient "propre", c'est à dire que ce milieu régresse, puis il se régénère si le passage se réduit et laisse le temps aux plantes de repousser et se resemer. Ensuite vient la strate arbustive de 6-7 mètres de hauteur qui nourrit bien des animaux, avec les noisetiers qui accueillent les sitelles (oiseaux), toute la panoplie des fruitiers sauvages, pommiers, poiriers, alisiers, néfliers (dont le bois sert à la fabrication du makila, et qui est en voie de disparition au Pays basque, au point qu'il faut s'en procurer en Béarn), le houx. - Pour accroître la population de néflier, il est possible d'en greffer sur des aubépines -. Enfin, se dressent au-dessus les arbres, chênes (au nom à l'étymologie celte), hêtres (dont le maintien est compromis en cas de réchauffement climatique car ils préfèrent les stations fraîches), châtaigniers (originaires du Caucase et d'Arménie, apportés par les Romains en même temps que la vigne ?). Les marrons glacés que nous aimons déguster en période de fêtes sont des châtaignes sans cloisonnement, d'abord importées d'Asie dès le XVIIe siècle, puis cueillies en France sur des arbres greffés de plants asiatiques, après la destruction des grandes châtaigneraies européennes atteintes par les maladies de l'encre en 1870 et du chancre cortical en 1960.

Il faut prendre garde aux plantes invasives et protéger la forêt dont la diversité végétale risque de régresser : le laurier, le buddleia ou arbre à papillons aux fleurs odorantes semblables à celles du lilas et aux graines toxiques, la renouée du Japon, la balsamine de l'Himalaya... Il faut procéder à leur arrachage en évitant d'en laisser des fractions sur le sol, comme la renouée du Japon qui se multiplie naturellement par boutures, et en extrayant la totalité du rhizome pour s'en débarrasser. L’invasion de certaines espèces serait déterminée ou accentuée par le dysfonctionnement d’origine naturelle ou artificielle de l’écosystème d’accueil.

L'esthétique que l'on trouve à un arbre dépend de chacun, on peut aimer un arbre tordu, lui préférer les droits, admirer un arbre mort. Cependant, il faut bien être conscient que rien dans la forêt que nous parcourons n'est naturel. Elle a été exploitée (pendant des siècles), puis délaissée (depuis 40 à 50 ans seulement), du coup, les arbres se sont mis à pousser de façon anarchique, certains comportent des branches mortes, d'autres sont isolés au milieu de buissons bas, les rejets se sont multipliés sur les souches d'arbres arrasés et ont grossi tous ensemble, du bois mort gît à terre. Même si les valeurs et les objectifs ont changé, il est nécessaire de reprendre en main l'entretien des forêts et leur gestion rationnelle, préconisent nos guides forestiers, en concordance avec les préconisations gouvernementales. Un arbre se compose d'un bourgeon terminal précédé d'une brindille, d'un rameau, d'une branche, du tronc. Sous l'écorce protectrice circule la sève brute qui monte des racines et la sève élaborée qui descend des feuilles. A la base du tronc, un empattement, le collet, marque le passage aux racines. Il faut prendre garde à ne pas l'abîmer par des clous et des barbelés. Les racines ont une architecture variable et se ramifient dans le sol d'où elles extraient des sucs nutritifs. On constate souvent que les arbres tombés avaient des racines en forme de galette, et présentaient une absence de racine pivot.

Nous sommes réunis autour d'un beau chêne, au long tronc vertical dépourvu de branches jusqu'à une bonne hauteur, et Jean Touyarou demande à l'assistance son avis sur ce qu'il faut en faire. De deux choses l'une, on le coupe ou on le garde ? On en retire de l'argent immédiatement ou on le conserve pour la régénération de la forêt ? Il faut réussir à évaluer son âge d'exploitabilité : pour rentabiliser la forêt, il faut couper des arbres avant qu'ils ne meurent. Quel intérêt y a-t-il à le couper ? Dégager de l'espace, par exemple. Près d'une maison, on peut ainsi choisir de conserver un bel arbre pour l'agrément. Quel potentiel de croissance a-t-il ? Quel est son âge ? Si l'on en juge par son diamètre et sa taille, il doit avoir dans les cent ans. Un chêne pédonculé sur sol riche peut croître pendant 50 ou 100 ans, et être exploitable jusqu'à 200 ans (longévité jusqu'à 2000 ans) : en terme de capital argent, c'est un placement à très long terme. Un propriétaire privé souhaite que sa forêt soit autosuffisante, c'est à dire que les coupes effectuées financent les semis et plantations à réaliser pour l'enrichir et améliorer son peuplement. Il faut juger de son exploitabilité, c'est à dire de sa capacité à fournir une certaine quantité de bois.

Continuons la réflexion. Il s'agit d'estimer la valeur du bosquet qui nous entoure. Si on enlève ses quelques grands chênes, dispersés, on ôte de la valeur au terrain. C'est le principe de ne pas couper le blé en herbe : il faut être assez patient pour attendre leur croissance optimale. C'est l'arbre qui se vend le plus cher au mètre cube sur pied, évalué en fonction de sa circonférence à 1,30 m du sol, de sa hauteur estimée et de la répartition de ses branches (en privilégiant les arbres dotés d'un houppier très haut et d'un long fût dépourvu de branches, responsables des noeuds du bois). Celui-ci fait environ 1,30 m de circonférence, il monte d'un trait jusqu'à 10 m, cela donne 2 m3, valorisés entre 90 et 150 € le m3 (=180 à 300 €), puis au-dessus, on peut encore en exploiter jusqu'à 4 m3 (60 à 80 € le m3) (=240 à 320 €) et en poussant encore plus haut, 2 m3 supplémentaires à 30 € le m3 (=60 €) : c'est un bel arbre cylindrique, sain, sans défaut, qui vaut donc environ 200 € (correction : 480 à 680 €). Les branches fourniront 2 à 3 stères de bûches pour la cheminée, et il ne restera que le petit bois, laissé en place en enrichissement de l'humus, ou bien vendu pour la trituration. Ici, la forêt est plate, les conditions d'exploitation sont bien meilleures qu'en montagne ou en zone très vallonnée. Il pourra fournir du bois pour l'ébénisterie, du bois de merrain pour la fabrication des barriques, c'est du bois de qualité.

Le merrain, utilisé pour la fabrication des tonneaux servant à la vinification des alcools, provient des chênes sessile et pédonculé qui sont les deux essences feuillues les plus répandues de la métropole. 300 000 tonneaux sont produits par an, dont 60% est exportée vers les Etats-Unis, l'Australie et l'Afrique du Sud. Une concurrence commence à se faire sentir avec le chêne blanc d'Amérique et le chêne des pays de l'Est. Le chêne à merrain est un bois doté de qualités particulières, une bonne résistance mécanique, une bonne isolation thermique et des facilités de fendage et de courbure, grâce aux caractéristiques suivantes :
- fil droit, c'est-à-dire que les fibres du bois ne vrillent pas.
- absence de nœuds.
- peu d'aubier (partie de l'arbre la plus récente en couches périphériques contenant les cellules vivantes et les substances actives).
- des cernes fins, ce qui correspond à une croissance lente et régulière.

Pour croître, le chêne pédonculé a besoin de lumière, contrairement au hêtre qui est un arbre d'ombre. On constate que ce bosquet est composé de ces quelques grands chênes d'une centaine d'années et d'un sous-bois qui comprend surtout de jeunes hêtres, qui poussent dans l'ombre des chênes, végètent en attendant leur heure et peuvent même se faire concurrence entre eux, s'ils poussent de façon très dense. Il faut choisir si l'on veut privilégier les hêtres ou les chênes, si l'on préfère les faire croître ensemble, en futaie ou en taillis, en futaie régulière (avec tous les arbres d'âge identique) ou bien irrégulière, favorable à une plus grande biodiversité. Dans ce bosquet, on peut tout faire à condition de bien doser. Si l'on n'y prend pas garde et que l'on coupe ces chênes, l'espace ainsi dégagé, et surtout la lumière qui ne sera plus occultée par le feuillage des chênes, fera profiter les hêtres, et c'est une hêtraie, de moindre rapport, qui remplacera la chênaie. Il est préférable de couper ces jeunes hêtres de 3 à 4 mètres de hauteur, afin d'éclaircir le sous-bois et de permettre aux semis de chênes de croître. En effet, chaque chêne produit chaque année environ 7 000 glands, et la régénération du bois de chênes se fera naturellement. Si rien n'est fait, les semis de chênes ne poussent que pendant deux ans, puis meurent, en l'absence d'un puits de lumière nourricier. C'est donc le dosage de la lumière qui va favoriser telle ou telle essence. - Il y a beaucoup de normes pour juger du meilleur écartement entre les arbres, mais il faut surtout faire preuve de bon sens, en principe, on compte un arbre tous les dix mètres. -

Selon ces forestiers, l'offre actuelle de petit bois est trop importante en France, au détriment de celle du bois d'oeuvre (de feuillus) qui devrait être développée. Ils conseillent de favoriser le "bois de fil", c'est à dire les arbres issus de semis naturels élevés en futaies, de meilleure qualité et mieux valorisés. Cependant, la tempête en a fait tomber beaucoup dans le Gers (chablis), ce qui a fait chuter momentanément les prix. Le hêtre est un excellent bois de chauffage ou de papèterie (vendu à 6 € la tonne), mais ce n'est pas un bois d'oeuvre, même quand il est gros avec un beau tronc, il n'a guère de valeur (20 € la stère en bord de route). Par contre, le chêne est encore meilleur pour le bois de chauffage et très prisé sur la Côte basque. On utilisera les arbres qui sont branchus, flexueux, fourchus, pourvus de gourmands (rameaux plus ou moins gros apparaissant sur le tronc, souvent après une mise en lumière du fût) qui occasionnent de petites bosses qui seraient transmises génétiquement - selon un des forestiers présents - (?), ces individus sont à éliminer. Ces coupes sélectives apportent les fonds nécessaires pour couvrir les charges foncières et les frais de reboisement pour l'amélioration qualitative de la forêt.

Nous changeons de cadre, et nous nous retrouvons dans un espace découvert, planté de touyas, d'éricacées (bruyères), de fougères et d'ajoncs. C'est le signe que le terrain est plus pauvre, ce qui est confirmé par l'allure des arbres en lisière, qui sont bas et tordus. Il ne faut pas reboiser ici, les animaux viennent y brouter, s'y reproduire, ils ont besoin de clairières, ce lieu est favorable à la biodiversité. En lisière se trouvent des trembles, ou peupliers trembles, dont le nom est dû au fait que leurs feuilles bougent au moindre souffle de vent. A croissance rapide et longévité limitée de 70 à 80 ans, c'est une espèce pionnière, une essence de pleine lumière, qui ne forme pas de peuplements denses, mais des bouquets, car il drageonne beaucoup. Il préfère les sols frais et bien drainés. Cette lande a été tassée par le passage des tracteurs qui venaient y récolter la fougère pour le bétail. Bien que ce ne soit pas à conseiller, si l'on souhaitait vraiment reboiser cette parcelle, il faudrait en premier lieu y passer un soc profond sans émietter, puisqu'il s'agirait d'y mettre des plants, et non de semer des graines. On ne disposerait pas d'aides spécifiques. On pourrait prévoir du bois d'oeuvre, en plantant un mélange d'essences comprenant des bouleaux, des arbres de futaie comme le chêne d'Amérique ou le chêne sessile (roux), plus faciles sur ce sol, et des arbustes. Les arbres se gainent s'ils sont dans un bosquet dense, qui les oblige à monter en fûtaie pour chercher la lumière. Si le peuplement est plus lâche, les arbres poussent comme les pommiers, avec des branches tout le long du tronc et une silhouette arrondie.

Un boisement revient à 6-8 000 € à l'hectare. Quand on coupe, il faut prévoir ce que l'on fait après, de façon à décider si l'on supprime par exemple le sous-bois de noisetiers. On peut faire une coupe d'amélioration, en éclaircissant, ou bien une coupe d'extraction de gros bois. Le frêne a un fort potentiel de croissance et de vente dans les bas-fonds humides. Il vaut mieux ne pas procéder à des coupes rases. Il faut simplement que la forêt s'auto-suffise, grâce à la vente de grumettes de frêne, de chêne américain en petites sections, qui sont plus rentables que le petit bois pour le chauffage ou la papèterie. C'est ce qu'on appelle la "sylviculture dynamique". L'objectif de la gestion, c'est d'arriver assez rapidement - 25 ans - au bois d'oeuvre. Sur St Palais, on a planté du chêne américain qui se vend à 30 € le m3, à comparer aux 5-7 € la tonne pour le bois de trituration.

Comme il y a un problème pour fournir le bois aux papèteries (Cf. plus haut), on peut transformer le bois en plaquettes ou en bûches pour remplacer ce marché par le bois-énergie. Il faudrait toutefois que les Français investissent dans des chaudières adaptées, mais pour le moment, ce mode de chauffage n'est pas encore rentable (par rapport au gaz et au fuel). Autrefois, les papetiers et les scieries luttaient pour bloquer le marché du bois-énergie. Une tonne de bois en plaquettes séchées se vend à 70 €, ce qui est bien, mais ce n'est pas encore le marché idéal. Il faut hacher le bois vendu. Si on le fait sur place, dans la forêt, il faut trouver une zone de stockage pour qu'il sèche naturellement pendant trois mois - lorsqu'il est en tas, le bois en plaquettes chauffe, ce qui le sèche -. Le premier mois, il descend déjà à 35% d'humidité. Il faut attendre qu'il arrive à 20% d'humidité pour être exploitable. Plus les plaquettes sont régulières et mieux la chaudière pourra fonctionner.

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Gilbert Cournet, président du CETEF et Jean Touyarou, ingénieur et animateur du CETEF : visite de la propriété forestière de M. et Mme Lagrolet à Arcangues
L'ombre et la lumière
Samedi 5 décembre 2009