Symphonie des migrations : Orx, 11 décembre 2015
 

Fin octobre, les vols bruyants des grues en migration peuplaient le ciel et un beau renard fit quelques allers-retours sur l'autre berge du canal où nageaient les ragondins dans l'espoir d'attraper une poule d'eau, provoquant une belle pagaille et des fuites éperdues.

En novembre, un chevreuil broutant dans le sous-bois, dérangé par mon passage sur le chemin tout proche, s'enfuit en quelques bonds hors de ma vue. Tout au fond du marais en bordure de forêt, j'observai un long moment un rapace qui harcelait un héron. Celui-ci décollait et le pourchassait à grands battements d'ailes avant de se reposer parmi les roseaux. Après plusieurs essais infructueux, l'échassier réussit à décourager le prédateur qui s'en alla chasser sous d'autres cieux.

En décembre, les couleurs de l'automne et du soleil couchant ont embrasé la végétation, deux spatules se sont envolées sous mes yeux, des foules de vanneaux huppés criaient en continu, tout en picorant dans la vase. Parfois, ils s'envolaient en grands groupes pour aller se reposer un peu plus loin, sans égaler toutefois les magnifiques mouvements d'ensemble des étourneaux. Je les ai vus esquisser à plusieurs reprises au-dessus du miroir d'eau de rapides joutes bondissantes, préludes peut-être aux parades printanières. Je demeurai fascinée par l'élégance des grandes aigrettes, à la taille plus élancée encore que le héron cendré.

 
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