Cathy & Jean-Louis
Pics d'Europe
10 au 15 août 2016
Situés à une trentaine de kilomètres de la côte cantabrique, les pics d'Europe se découpent à l'horizon depuis la ria de San Vicente de la Barquera, peu après Santander.

Futur centre d'interprétation du parc naturel d'Oyambre après réhabilitation de la Casa Pozo

La ria, large estuaire peu profond, est soumise au rythme périodique des marées, les pêcheurs à pied en profitent pour récolter des vers pour la pêche, par contre l'extraction de "marisco y cebo" (fruits de mer) est réglementée. J'ai été étonnée du faible nombre d'oiseaux, seulement quelques corneilles et deux aigrettes garzettes picoraient dans la vase à l'heure de la marée basse.
Petit oiseau effronté (rouge-gorge juvénile, selon Pascal), cherchant à mes pieds un vermisseau encore gigotant (camping de Fuente Dé). Après une nuit fraîche (altitude 1094 m), randonnée presque toute en descente depuis le haut du téléphérique jusqu'à la station.
Dès la sortie du téléphérique de Fuente Dé, des myriades de "Quitameriendas" (colchicum montanum, merendera pyrenaica) fleurissent dans l'herbe rase. Plante à bulbe méditerranéenne, elle est liée au pastoralisme, la toxicité de sa fleur et de ses feuilles la protégent des herbivores. Ses graines qui se coincent dans les sabots ont été propagées par le bétail transhumant. Les rongeurs aèrent le sol par leurs galeries et, en grignotant les bulbes (qui sont moins toxiques), ils favorisent leur multiplication.
Les nacelles du téléphérique de Fuente Dé qui amènent les touristes au sommet de la première barrière montagneuse dégagée au lever du soleil, puis partiellement occultée par des passages nuageux dans la matinée
Chardon laineux (Cirsium eriophorum) : Deuxième méthode de lutte contre les herbivores, les épines et piquants en tout genre, longs et acérés de préférence !
Cardo de la Magdalena (ou chardon bleu) (Eryngium bourgatii) - Dans la "Valle de Valdeon", les éleveurs les récoltent pour faire une infusion utilisée comme antiseptique et désinfectant qui soigne les blessures des vaches et des chevaux. Isards et sangliers consomment leurs racines.
Les brebis broutent le moindre espace encore vert.
Quelques chèvres occupent les strates supérieures encore envahies de nuages passagers.

Et dans les éboulis au bas des falaises ? Des isards se reposent, indifférents à l'affluence touristique.

Des vaches sombres aux cornes effilées ruminent un peu plus bas, presque invisibles au milieu de ce paysage grandiose.

Les chocards à bec jaune se déplacent en quadrilles ou en vols plus fournis, émettant comme toujours leurs trilles stridents et mélodieux. L'un d'eux, plus effronté, vient quémander des miettes de pique-nique en remerciant par un numéro de haute voltige. Nous le voyons planer à reculons et descendre en feuille morte jusque sur la banquette toute proche.

Arbres et arbustes poussent hors de portée de la dent des herbivores, dans un interstice de rocher ou sur une crête vertigineuse.

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