Cathy & Jean-Louis
Pics d'Europe
10 au 15 août 2016

Oeillet (à gauche), bruyère vagabonde (Erica vagans), ci-dessus.

A mi-parcours de la descente de Fuente Dé, sitôt passées les "Portillas del Boquejon", doublées d'une barrière canadienne au sol pour empêcher le bétail de s'échapper des pâturages d'altitude, c'est une explosion de biodiversité !

Nous marchons dans un "bain d'odeurs" capiteuses, un fond sonore de bourdonnement permanent d'insectes, les yeux sans cesse attirés par un nouveau papillonnement multicolore, une chaleur moite due au foisonnement de la végétation qui transpire comme nous sous le soleil estival.

En cours de descente, j'entends soudain des cris. Je pense d'abord à un enfant en colère, puis à un chat - mais nous sommes loin de tout village - et, enfin, à un lynx, étant donné la puissance et l'agressivité des miaulements d'une sonorité plutôt grave. Après enquête, le lynx étant le grand absent des Pics d'Europe, j'opterai pour l'hypothèse du chat sauvage...

Lézard des murailles (Podarcis muralis)
Chênes, hêtres et châtaigniers ont parfois un tronc d'un diamètre impressionnant. Dans le village d'Espinama, juste en aval de Fuente Dé, un noyer vénérable, au houppier majestueux, semble plus que centenaire. Une maison de maître au balcon original en fer forgé savamment travaillé se distingue du bâti général de fermes modestes plutôt délabrées, faites de brique et de broc, encore en activité. Des cabanes sur pilotis servaient autrefois à entreposer les divers produits agricoles, céréales, fruits, jambons, saucissons... La pierre plate à l'extrémité supérieure de chaque pilier était sensée empêcher les rongeurs d'escalader, de même que l'escalier de pierre latéral, interrompu au-dessous du niveau du plancher. Ces greniers extérieurs sont beaucoup plus volumineux que les greniers galiciens.

 

Nouveau circuit à partir de San Pedro de Bedoya, passant par le village de Salarzon (Liébana).

Ci-dessous : chapelet d'hirondelles

 

Buse variable - Ci-contre, au village de Salarzon, restauration d'un système de blocage du bétail (pour ferrer ou soigner) financée par le gouvernement de Cantabrie, réseau des parcs nationaux.

Une plaque FEDER (Fond Européen de Développement Régional) est reconvertie en portail d'accès à une prairie (humour !). Ci-contre, tronc naturellement courbe qui soutient la poutre faîtière.

Ci-contre, alambic permettant de distiller de l'eau-de-vie à partir de marc de raisin ou de pomme et produisant "el orujo", dans la région de Potes (Liébana) à l'est des pics d'Europe.

Histoire sans parole

Troisième balade dans le défilé du rio Cares (aller-retour sur une portion à partir de Cain). A l'entrée, petite retenue d'eau dont une partie se déverse dans un canal creusé dans la falaise
Chemin spectaculaire creusé dans la falaise parallèlement au canal qui est la plupart du temps invisible. Il relie le village de Cain à Poncebos, distant de 11 km.

Le premier sentier du Cares a été creusé dans la roche entre 1915 et 1921, lors de la construction d'un large canal destiné à l'alimentation en eau de la centrale hydroélectrique de Camarmeña-Poncebos. C'était alors un sentier étroit destiné à l'entretien du canal. Puis le sentier a été élargi entre 1945 et 1950.

L'orographie inaccessible du cañon a fortement compliqué le travail de construction, qui a nécessité l'usage de dynamite et de cordes auxquelles se suspendaient les ouvriers. Des 500 ouvriers qui ont participé aux travaux de construction du canal et du sentier, onze sont morts dans des accidents du travail, notamment des chutes dans le vide.

4ème balade : Petit circuit à partir de Soto de Valdeon

Buse - Vignes et vergers parfois entremêlés. Beaucoup de cerisiers sauvages encore couverts de fruits.

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