Soignez les chiennes en gestation.
— Vous y avez tout intérêt. La portée aura toute chance
de venir normalement, sans accidents, et de fournir des chiots viables et
vigoureux.
Le premier soin sera de veiller à la nourriture ; il
faudra donner à la chienne de la viande fraîche en plus grande quantité, en y
ajoutant quelques os frais et non brisés (surtout pas d’os de poulets et de
lapins). La ration sera complétée par des brisures de biscottes, des biscuits
et une dose de phosphate ou de carbonate de chaux. Joindre au repas du soir
quelques graines de lin à la pâtée. Dans la dernière quinzaine, porter à trois
le nombre des repas.
Il faut ensuite penser à l’hygiène tenir la brave bête
en état constant de propreté ; pour cela, la débarrasser de tout parasite,
lui entretenir le poil par du pansage, renouveler sa litière souvent et veiller
à la netteté du chenil ou de la niche.
L’eczéma ou rouge du chien.
— C’est une maladie de peau de l’espèce canine qui est
presque toujours la manifestation d’une intoxication alimentaire et qui est
caractérisée par une rougeur étendue de la surface cutanée, qui devient
dénudée, des aisselles, de l’aine ; sous le ventre, en dedans des membres,
elle produit une démangeaison et de la dépilation. L’animal se gratte, se lèche,
ce qui aggrave sa maladie, qui finit, si on n’y prend pas garde, par se
propager sur tout le corps. Parfois, ce mal a pour cause la malpropreté et est
la suite de la maladie du jeune âge : il est contagieux.
Dans cette maladie, le sang du chien est empoisonné par des
toxines provenant le plus souvent de viande en putréfaction que cet animal
trouve dans les ordures ménagères ou que les bouchers donnent gratuitement au
propriétaire du chien.
La dépuration urinaire, les reins, le foie ne peuvent
transformer ces poisons et éliminer ces toxines qui se répandent dans la peau à
l’intérieur ou sur la surface et produisent l’eczéma ou rouge du chien avec une
forte irritation. Le chien est souvent atteint d’empoisonnement alimentaire,
parce qu’il ne transpire pas ; la sueur, chez les autres mammifères, sert
au nettoyage de la peau ; elle y contribue beaucoup, elle les débarrasse
des poussières et des matières épidémiques, des déchets malsains ; comme l’urine,
sa fonction est rafraîchissante, évaporatoire et fait sortir les toxines du
corps de l’animal. Il faut donner aux chiens des aliments hydrocarbonés comme
le riz et le lait qui ne fournissent guère de toxines.
La tonte des chiens épagneuls et griffons pendant la saison
chaude est un préservatif de la maladie, car leurs longs poils recouvrent
toutes sortes de saletés et rendent la propreté difficile. Il faut laver de
temps à autre les chiens pour les préserver, et les brosser souvent. Ces soins
de propreté, une bonne et rationnelle nourriture et, s’il y a un commencement
de maladie, des dépuratifs sont des moyens préventifs contre ce mal. Les chiens
qu’on laisse divaguer doivent être muselés, de façon à ne pas les empêcher de
se désaltérer, afin qu’ils ne puissent pas avaler toutes sortes de saletés dans
les tas d’ordures.
Il ne faut pas confondre l’eczéma ou rouge des chiens,
produit par une mauvaise alimentation ou par la cohabitation avec des chiens
atteints, avec l’eczéma qui sévit sur les jeunes membres de l’espèce canine
lors de la maladie des jeunes canins ; pas plus qu’avec celui qui atteint
les vieux chiens sur les reins. Si l’on veut guérir les chiens atteints, il
faut se rendre compte de la cause de la maladie et éviter la malpropreté et la
nourriture malsaine. Dès le début de la maladie, nous avons presque toujours vu
disparaître le mal par des frictions sur les parties atteintes avec de l’huile
de cade, des bains sulfureux et des purges à l’aloès.
Louis TESTART.
Un peu d’humour avec les chiens.
— Paul, joli garçonnet de six ans a été bien sage. Il est
vrai qu’on lui avait promis pour cela ce qu’il désirait depuis longtemps :
un petit chien.
Le papa, devant la gentillesse de son enfant, ne peut que s’exécuter
et un heureux soir il amène un beau fox-terrier à poil dur.
L’enfant trépignait de joie à la vue du chien, et bientôt on
le vit hasarder sa main sur la croupe du chien.
— Mais voyons, lui dit son père, ce n’est pas là qu’on
caresse un chien, c’est sur la tête.
— Peut-être, mais moi, j’aime mieux le faire de ce
côté, il n’y a pas de dents.
* * *
En Amérique, à Philadelphie, un chien suspect mord un
passant. Celui-ci est dirigé aussitôt sur un poste de secours. De là il sera
acheminé ensuite sur un Institut pour le traitement antirabique.
Il demande de quoi écrire, au lieu de se laisser panser.
— C’est pour faire une lettre à l’un des vôtres, sans
doute, lui dit l’infirmière.
— Pas du tout, c’est pour faire la liste des gens que
je devrais mordre, si le chien est enragé.
* * *
Un gamin, n’ayant pas plus inventé la poudre que le fil à
couper le beurre, trouve sur la route un collier de chien. Tandis qu’il l’examine,
vient à passer le pasteur, et le gosse de lui demander :
— Monsieur le pasteur, pouvez-vous me dire ce que c’est
que ça ?
— Fais-tu la bête ou l’es-tu à ce point que tu ne
saches pas que c’est un collier de chien ?
— Un collier de chien ! s’exclame avec admiration
le gamin. Ce que c’est quand même que d’avoir de l’instruction ; moi, je n’aurais
jamais pu dire si c’était un collier de chien ou de chienne.
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