Actuellement, la coupe et les garnitures de robes et des
manteaux se prêtent heureusement aux arrangements et transformations. Sous le
rapport de la coupe, les robes et les manteaux à porter en ville restent courts
et évasés du bas ; les robes sont fréquemment agrémentées de parties en
tissu différent : ainsi un lainage uni avec un lainage quadrillé ou
écossais ; Parmi les modèles de robes plus « habillées », nous
voyons parfois un lainage fin uni avec garnitures de bandes, de quilles ou
grandes découpes, ou les manches en crêpe-satin uni et de même teinte que le
lainage.
Ces façons ont donc un sens pratique en permettant d’utiliser
par exemple : une robe usagée dont on peut remplacer les manches par des
manches en lainage fantaisie, jersey ou tricot, que l’on peut exécuter soi-même ;
on fait un rappel de ce tissu ou tricot en disposant sur la robe une parure
(cols, parements et poches) ou un gilet. Une large bande de satin, disposée au
bas d’une robe, avec un rappel au corsage, permet d’employer une coupe de
lainage uni qui serait insuffisante à employer seule pour une robe. Une façon
très pratique également consiste à échancrer très largement le haut d’une robe
et à supprimer les manches ; ce genre de modèle forme une robe à bretelles
qui convient principalement pour enfants ; on la complète avec un pull en
lainage ou une blouse chemisier ; celle-ci généralement en lainage
écossais ou quadrillé convient très bien, si la robe est en tissu uni ;
selon le tissu dont on dispose, on pourra ne laisser qu’un bas de corsage, en
somme une bande de tissu d’environ 0m,12, qui sera retenue sur
chaque épaule par une bretelle droite ; un ancien manteau peut être
utilisé pour la confection de ce genre de robe ; on fera une jupe à lés
évasés, ou encore deux robes usagées, l’une unie et l’autre en tissu écossais.
Les manteaux ont souvent des basques avec des coutures à
découpes, des lés évasés vers le bas, des garnitures de fourrure faites de
parties appliquées, soit en empiècement, soit en aspect de boléro ou plastron,
ou une bande sur la longueur d’une manche, des quilles sur la jupe soulignant
les lés ; ce genre de garniture permet de changer l’aspect d’un manteau,
soit en élargissant la jupe, soit en le rendant plus élégant et aussi plus
chaud. Ces garnitures donnent l’occasion d’utiliser les parties encore en bon
état d’un manteau, ou d’une parure de fourrure usagée.
On fait actuellement des parures en tricot remplaçant la
fourrure ; on emploie une laine spéciale : la « laine astrakan »,
ce qui permet de garnir et de transformer une robe ou un manteau d’une manière
moins onéreuse que l’emploi d’une fourrure véritable, tout en étant également
une garniture chaude. Au début du printemps, ces garnitures sur une robe
peuvent être remplacées par un tissu de laine fantaisie ou du tricot.
L. M.
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