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Armée de l’air.
Circulation automobile.
Les virages « élastiques ».
Quelques conseils.
Curieuse inscription.

Armée de l’air.

— Les jeunes gens non encore liés au service militaire, ainsi que les militaires et réservistes de l’armée de l’Air, sont informés que le Ministère de l’Air reçoit, à toute époque, les dossiers des candidats élèves pilotes et élèves mitrailleurs, élèves mécaniciens, radiotélégraphistes, électriciens, photographes, mécaniciens d’aérostation.

Pour tous renseignements, s’adresser à l’Office d’Aéro-Diffusion, 37, rue La-Fayette, Paris (IXe) en se recommandant du Chasseur Français.

Circulation automobile.

— Dans la législation, la jurisprudence et le code de la route, on trouve le terme « agglomération ». Il est utile d’en connaître la définition. Voici, pour nos lecteurs, celle qui en est donnée au Journal Officiel du 11 octobre 1936.

Est considérée comme agglomération, au sens de l’article 9 du décret du 30 octobre 1935, tout groupe d’au moins dix maisons, bâtiments ou hangars distants l’un de l’autre de moins de 25 mètres, à l’exclusion de toute construction édifiée en vue de la publicité.

Dans le cas ou il existe des enclos entourant les maisons, bâtiments ou hangars, la distance de 25 mètres est calculée à partir des clôtures entourant ces enclos et interdisant effectivement l’accès sans que la distance totale séparant les maisons ou bâtiments puisse être supérieure à 100 mètres. Les routes et chemins de grande communication, cours d’eau, étangs et voies ferrées, n’entrent pas en ligne de compte dans le calcul de ces distances.

Cette définition émane du ministère de l’Éducation nationale. Elle est, à notre avis, très juste et d’ailleurs suffisante.

Les virages « élastiques ».

— Après l’Amérique et la Hollande, la Suisse s’est également décidée à faire des essais avec le système des bordures élastiques dans les virages. Les essais ont été faits dans le tronçon de la route entre Lyss et Aarberg, au virage dé Leimern. En lieu et place de l’ancien système de poteaux fixes, de barrières ou de murs, on a installé un système de bandes d’acier composées de fils galvanisés montées sur poteaux de béton et mobiles. Si une voiture dépasse le virage, elle se cogne contre cette bande élastique qui la renvoie sur la route. De cette sorte, les blessures des conducteurs et des passagers et les dégâts aux voitures sont évités. Les essais de cette nouvelle méthode pour la sécurité dans les virages ont donné d’excellents résultats.

Quelques conseils.

— Éblouir un autre automobiliste, prouve un manque d’éducation ; de plus l’usager ébloui risque de vous accidenter.

La fatigue n’atteint pas le bon conducteur : il s’arrête avant.

Une voiture doit toujours pouvoir être arrêtée dans la section de route ou de rue libre que son conducteur a devant lui : un bon conducteur est toujours maître de sa voiture.

Curieuse inscription.

— Dans un hôtel où je me suis arrêté, je trouve un numéro du Chasseur Français d’octobre 1939 où je lis, sous ce titre, une note sur la célèbre inscription de Rochemaure.

SATOR
AREPO
TENET
OPERA
ROTAS, ces mots écrits en dessous l’un de l’autre.

Cette inscription, qui a longtemps intrigué les curieux et les érudits, n’est plus une énigme depuis deux ou trois ans. En Syrie, une inscription semblable sur un édifice païen occupé par les chrétiens, et antérieur au IIe siècle, époque où il fut détruit, a confirmé l’hypothèse émise.

C’était une inscription permettant aux chrétiens d’affirmer leur foi à la barbe des païens. Toutes les lettres de l’inscription permettent, en effet, d’écrire en croix « Pater Noster » avec l’alpha et l’oméga traditionnels.

N’ayant pas sous les yeux les références nécessaires, je m’excuse de vous donner cette indication hâtive. Une communication de M. Carcopins à l’Institut, a mis la question au point.

Gabriel FAURE.

Le Chasseur Français N°596 Février 1940 Page 96