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Carburant auto.
Livrets matricules pour autos.
Pour bien conduire.
Armée de l’air.
Langage imagé « Style cavalier ».
Le plus vieux cheval de l’armée française.

Carburant auto.

— Voici les nouvelles prescriptions relatives au nouveau « carburant auto » (J. O. du 3 novembre 1939) :

Pourront être mis en vente sous le nom de « carburant auto » des mélanges d’essence et d’alcool, pourvu qu’ils répondent aux conditions de distillation, de tension de vapeur, de teneur en gommes et en soufre et d’indices d’octane fixés, par l’arrêté du 11 septembre 1939 ;

Les mélanges ainsi constitués devront, au moment, où ils seront mis en vente, présenter une stabilité telle qu’en ajoutant 0,20 p 100 d’eau au volume, les mélanges refroidis dans la glace fondante pendant trente minutes au minimum et amenés à une température inférieure à un degré centigrade, restent limpides et homogènes.

Livrets matricules pour autos.

— Encore une idée née de la guerre. Les chevaux, (tout courts) ont leur livret, pourquoi, les chevaux vapeur n’en ont-ils pas ? Ceux-ci ont remplacé ceux-là le plus souvent et il serait bon de les immatriculer de la même façon. Raisonnement logique.

Sur ce livret, on verrait notamment : la date de naissance (sortie de l’usine), les ascendants (constructeurs), le matricule (numéro d’immatriculation), le signalement (genre, caractéristiques), la taille et le poids (puissance, dimensions et charge), les signes particuliers (attributs spéciaux), l’affectation (acquéreur), les maladies (réparations), les mutations diverses, (changement de propriétaire), les campagnes (kilométrages réalisés), etc.

Ce livret serait établi par le constructeur en double exemplaire, l’un remis à l’Administration, l’autre à l’acheteur. Tout changement, toute mutation, qui ne pourraient avoir lieu sans ces inscriptions, seraient ensuite inscrits sur les deux fascicules.

L’idée n’apparaît pas mauvaise, à condition, bien entendu, que sa réalisation n’occasionne ni de difficultés dans les transactions, ni trop de formalités. Certainement, il serait intéressant d’avoir immédiatement tous les renseignements exacts sur une voiture quelconque. Oui, mais encore faudrait-il que ces livrets-matricules soient bien tenus.

Pour bien conduire.

— Lorsque, vous êtes au volant, la route n’est jamais libre : si elle le paraît, c’est un piège qui vous est tendu, car un obstacle imprévu peut surgir.

Quand vous conduisez, vos yeux doivent rester rivés à la route. Si vous ne voulez pas respecter cette condition, prenez un chauffeur ou ne conduisez pas.

Pensez qu’à 60 kilomètres à l’heure, vous faites 16m,66 à la seconde. Avec de bons freins, il vous faut environ 35 mètres pour vous arrêter. En comptant que vous mettez au moins une seconde à réaliser un obstacle aperçu, lorsque vous reportez votre regard sur la chaussée, c’est l’accident inévitable, si cet obstacle est à moins de 50 mètres.

Soyez toujours prudent. Prudence ne veut pas dire lenteur : vous pouvez aller lentement et être-imprudent.

Être prudent, c’est être toujours sur ses gardes, c’est ménager la vie de votre voiture, la vôtre et celle des autres.

C’est ainsi qu’ont toujours, fait les Vieux du Volant ; aussi groupent-ils l’élite des automobilistes. Si vous conduisez depuis au moins quinze ans sans avoir eu d’accident grave, vous pouvez poser votre candidature pour y être admis. Tous renseignements vous seront envoyés gratuitement sur simple demande adressée aux Vieux du Volant, 10, rue Pergolèse, à Paris.

Armée de l’Air.

— Les jeunes gens non encore liés au service militaire, ainsi que les militaires et réservistes de l’Armée de l’Air, sont informés que le Ministère de l’Air reçoit, à toute époque, les dossiers des candidats élèves pilotes et élèves mitrailleurs, élèves mécaniciens, radiotélégraphistes, électriciens, photographes, mécaniciens d’aérostation.

Pour l’établissement des dossiers, s’adresser à l’Office d’Aéro-diffusion de l’Aéronautique-Club de France, agréé du Gouvernement, 37, rue La Fayette, Paris (IXe).

Langage imagé « Style cavalier ».

— Deux camarades d’une même administration se rencontrent après plusieurs jours d’absence de l’un d’eux qui en explique la raison, en disant qu’après avoir eu certaines difficultés avec le « Patron », il s’était décidé à lui écrire une lettre à cheval.

— Et alors, lui dit l’autre, comment a-t-il pris la chose ?

— Eh bien, plutôt mal, et surtout pas comme je l’espérais, puisqu’il m’a mis à pied ...

Le plus vieux cheval de l’armée française.

— La notice de M. Vrignaud, « À propos de la vieillesse des chevaux », parue dans notre numéro de janvier, nous a amené une communication intéressante que nous transcrivons et publions, tout en remerciant son auteur.

Il est question de l’un des plus vieux, sinon du plus vieux cheval en service dans l’armée française, du cheval Vautour, qui appartient encore à une unité militaire quelque part en France.

Ce cheval provient de l’active ; il n’a donc pas été acheté par une commission de réquisition. Son livret apprend qu’il est né en 1911 et acheté en 1915 par le dépôt de remonte de Paris. Il a donc vingt-neuf ans. Il a fait trois ans de la guerre de 1914 et dans une unité combattante. Actuellement, il fait encore son petit service dans un P. A.

Le cheval Vautour est de robe rouanne ; sa taille est de 1m,62 et il est en excellent état d’embonpoint.

Voilà un vieux briscard qui tient le coup.

Le Chasseur Français N°597 Mars 1940 Page 155