Détaxes pour certains carburants.
— Un décret du 29 novembre 1939, paru au Journal
Officiel du 8 décembre, stipule :
« Une détaxe de 50 francs par hectolitre est
accordée pour les essences destinées aux automotrices sur rail ou aux appareils
aéronautiques effectuant des vols sur le territoire national ou les eaux
territoriales.
Une détaxe de 70 francs par hectolitre est accordée
pour les essences destinées aux moteurs fixes agricoles, motoculteurs,
tracteurs agricoles employés exclusivement aux travaux agricoles. »
L’industrie automobile en Amérique.
— Après l’effondrement de cette industrie en 1932, voilà
un nouvel essor bien dessiné qui se manifeste dans la production des véhicules
automobiles aux États-Unis et au Canada. Nous n’avons devant les yeux que celle
des onze premiers mois de l’année ; mais cela suffit pour montrer sa
nouvelle progression bien marquée. Nous laissons parler les chiffres :
Dans les onze premiers mois de l’année 1932, la production a
été de 1.320.000 véhicules automobiles : de 1933 à 1936, elle a oscillé
entre 1.400.000 et 1.600.000 pour passer à 1.800.000 en 1937, à 2.250.000 en
1935 et atteindre 3.300.000 en 1939. Plus du double qu’en 1932. Est-ce un effet
des guerres qui ont éclate sur les différents points du globe dans cette
période, ou est-ce vraiment une renaissance, une nouvelle ère de prospérité qui
se prépare ? Nul ne saurait l’affirmer. En tout cas, il est bon de noter
qu’à l’époque euphorique de 1929, l’industrie américaine avait sorti 5.500.000
autos et qu’elle est encore loin de ce chiffre malgré les événements qui la stimulent
fortement, ce n’est pas douteux.
Distances d’arrêt.
— Cela dépend surtout du véhicule, de la vitesse à
laquelle il marche, des freins et du terrain sur lequel il roule. Négligeons
les autres considérations qui influent moins.
Voici des chiffres résultant d’essais effectués sur bon
terrain sec, à revêtement goudronné, par une voiture tourisme de construction
1938, dont le système de freinage était bien réglé et les pneumatiques gonflés
normalement.
Pour une vitesse de 50 kilomètres à l’heure, il faut
compter une distance d’arrêt pratique de 14 à 20 mètres.
Pour 80 kilomètres à l’heure, cette distance se situe entre 28 et 40 mètres.
Pour 100 kilomètres, les distances d’arrêt s’échelonnent de 55 à 75 mètres.
Sur des routes à profil bombé, caillouteuses, humides,
glissantes, boueuses, neigeuses, ces chiffres sont sujets à variation.
Ce qu’il faut pour sa sécurité, c’est que le conducteur
prévoit toujours des distances doubles de celles indiquées ci-dessus ; il
parera ainsi à toute éventualité.
Fourniture d’essence.
— Les commerçants et importateurs ne doivent délivrer
de l’essence que contre des carnets modèle I ou des bons spéciaux modèles
B ou K produits par l’acheteur.
Toute infraction à cette disposition entraîne des poursuites
et sanctions contre leurs auteurs, conformément à l’article 46 de la loi
du 11 juillet 1938 sur l’organisation de la Nation pour le temps de
guerre.
Consommateurs, n’oubliez donc pas de vous munir des carnets
ou bons qui vous sont nécessaires, et qui doivent être exigés de vous par vos
fournisseurs d’essence.
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