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Travaux de culture en juin.
Reboisement des montagnes.
L’orge : excellent pour le bétail.
Une ruche qui rapporte gros.

Travaux de culture en juin.

Le mois de juin est un des plus importants de l’année. Dans le Midi, on coupe les premières céréales et on taille les mûriers. Dans le Centre, on fauche les prairies artificielles et naturelles, tout au moins dans les plaines. La fenaison en montagne ne se fera que le mois suivant. Ne pas attendre que les graminées soient trop mûres ; faucher en pleine floraison, le foin sera plus nutritif.

Appliquer le procédé de salage exposé dans le Chasseur Français d’avril 1931.

Biner les betteraves, carottes, rutabagas, topinambours, pommes de terre, maïs. Le binage ameublit le sol et lui conserve son humidité.

Butter les pommes de terre. Continuer les semis de sarrasin, maïs fourrage, alpiste, navette d’été. Repiquer les choux fourragers. Récolter la navette et le colza d’hiver.

Faire sa provision de sulfate de cuivre neige et de chaux agricole pour traiter à la bouillie bordelaise les pommes de terre, dès que le temps devient chaud et humide. Ne pas oublier que ce traitement ne les protège du mildiou que s’il est effectué avant l’apparition de la maladie, dès que les premières taches huileuses sont visibles sur quelques feuilles.

Détruire la cuscute dans les trèfles par le sulfate de fer en solution concentrée, Faucher ensuite et brûler.

Surveiller l’apparition des doryphores et traiter tout de suite aux poudres ou aux bouillies arsenicales.

P. G.

Reboisement des montagnes.

— Le reboisement des montagnes indispose généralement la population locale qu’elle prive de pâturage.

Au lieu d’un reboisement intégral, on pourrait faire un reboisement partiel consistant en une série de petits bois isolés de 60 mètres de large, situés à 50 mètres les uns des autres en damier, destinés à opposer des arrêts successifs aux eaux et, par suite, empêcher le glissement des terres ; on éviterait ainsi un reboisement en plein, ce qui permettrait de réserver les pâturages et n’indisposerait pas la population locale.

L’orge : excellent pour le bétail.

— Le riz devant être de plus en plus réservé à l’alimentation humaine, il importe de le remplacer par d’autres denrées dans la nourriture du bétail. Nous disposons, fort heureusement, de ressources importantes fournies par les récoltes d’orge de la Métropole et de l’Afrique du Nord.

La meilleure manière d’utiliser l’orge pour l’alimentation des animaux consiste à faire moudre le grain dans les petits moulins qui existent dans de nombreuses localités ou, mieux encore, à se servir du broyeur simple qui devrait exister dans toute ferme bien montée.

Après mouture, l’orge peut être blutée sommairement sur un crible ordinaire. La farine, passant à travers les mailles, constitue un aliment de tout premier ordre pour la nourriture des porcelets ou des veaux au moment du sevrage. Les parties restant sur le crible, constituées par l’écorce et une importants fraction du grain, sont un excellent aliment pour les chevaux, les bovins et moutons à l’engraissement, ou les vaches laitières.

Une ruche qui rapporte gros.

— Je suis possesseur d’un tout petit rucher composé de quatre paniers en paille tressée et situé près d’une grande forêt. L’été dernier, j’étais décidé à sacrifier une de mes ruches en mauvais état en la récoltant en septembre ; cependant, le moment venu je trouvais celle-ci insuffisamment lourde et je décidais de la laisser en paix jusqu’à la saison prochaine.

En décembre dernier, je remarquais que cette ruche se trouvait percée d’un trou gros comme le poing, et je tendis un piège à mâchoires de chaque côté de cette ouverture. Pendant quatre jours, je ne remarquais aucune trace indiquant le passage du voleur de miel ; mais, le cinquième jour, je trouvais une grande animation au rucher malgré le mauvais temps ; en approchant, je dus subir plusieurs piqûres. Voici l’explication ; un de mes pièges s’était refermé sur une belle martre.

Encouragé par ce succès, je tendais à nouveau mes pièges sans autre appât que la niche et je les recouvrais de feuilles mortes. Après six jours d’attente, une deuxième martre se présenta au festin et se prit encore dans un de mes pièges.

Au prix où sont les martres, c’est bien un beau rapport.

J. F., abonné.

Le Chasseur Français N°600 Juin 1940 Page 363