Le regroupement des armes de chasse en zone occupée.
— Dans toute la zone occupée, les armes de chasse ont
été, sur l’ordre des autorités allemandes, déposées dans les mairies, les
commissariats de police et les Kommandantures.
Dès le mois de juin 1940, le Saint-Hubert Club de France
était intervenu tant auprès des autorités françaises que des autorités
allemandes, en vue d’assurer la sauvegarde de ces armes.
Ces démarches ont reçu un accueil favorable et il a été
décidé :
1° que les armes seraient centralisées par département dans
un ou plusieurs dépôts sous la garde de l’Administration de l’armée
d’occupation qui les y ferait entretenir en bon état ;
2° Que celles qui se trouveraient en la possession des
militaires allemands devraient être rapportées par eux dans ces dépôts ;
3° Que sur les fusils de chasse déposés — plus
d’un million, croit-on — environ cent mille seraient réquisitionnés pour
les besoins de l’armée allemande, mais contre une indemnité raisonnable à fixer
d’accord avec les autorités françaises.
Ces mesures seraient actuellement en cours d’exécution.
La bécasse improvisée.
— Le soleil avait disparu à l’horizon et déjà
l’obscurité envahissait la terre réchauffée.
Nous étions trois, blottis dans une clairière que coupait un
clair ruisseau au murmure mélodieux. Profitant des dernières heures de la
journée, plutôt pour notre plaisir personnel que par appât du gibier, nous
étions venus passer cette fin de journée dans l’attente du passage éventuel de
quelques-uns de ces migrateurs et les demoiselles au long bec passaient.
Une heure s’était écoulée et sur le gazon tendre des bords
du ruisseau s’étendait le cadavre sanglant d’une première bécasse.
Nos yeux scrutaient un ciel qui commençait à s’illuminer,
quand tout à coup je vis une voyageuse ailée qui fondait dans notre direction.
Une brève détonation, et l’oiseau frappé par le plomb meurtrier s’était abattu
raide mort. En ramassant la victime je ne pus retenir une exclamation qui fit
accourir mes deux camarades. Il y avait de quoi être surpris, car je tenais
dans les mains, non pas une bécasse, mais ... une perdrix, une énorme
perdrix rouge.
J’ai fait souvent la « passée » mais c’est bien la
première fois que dans les airs j’y rencontre une perdrix. D’autres chasseurs
ont-ils vu le fait se produire ?
PRADIER.
Le héron se perche-t-il ?
— Il y a quelque temps je me promenais dans les bois,
sur les bords d’un étang. Au cours de cette promenade je vis un héron venir de
la pièce d’eau, et quelle ne fut pas ma surprise de le voir prendre son vol et
aller se percher sur une branche de sapin.
Est-ce un fait tout à fait exceptionnel ? Peut-être,
car je n’ai jamais vu le cas se produire, ni entendu dire que le héron se
perchait.
Je serais heureux de savoir si d’autres personnes ont aperçu
des hérons perchés et de connaître l’avis de quelqu’un de compétent à ce sujet.
Dans la grande famille du Chasseur français, il se
trouvera probablement des voix qui voudront bien apporter des éclaircissements
sur cette question.
B. I., abonné depuis dix-huit ans.
La double bécassine crie-t elle au départ et fait-elle
des crochets ?
— Comme suite à la note parue dans le numéro de mars
sous le titre « double bécassine », j’apporte ma modeste
contribution.
J’ai chassé pendant plusieurs années en Syrie et au Sandjack
d’Alexandrette. Dans les marais du lac d’Amouk, les bécassines pullulent ;
j’en ai vu et entendu des milliers et j’ai fait de beaux tableaux.
J’ai toujours entendu la double bécassine crier au départ,
mais je ne l’ai jamais vu crocheter.
À d’autres, la parole maintenant.
Un abonné de l’Indre.
La perdrix de Chine.
— La perdrix de la Chine (et du Thibet) dénommée par
les naturalistes Bambuscicola Thoricica, est un oiseau, ayant quelque
analogie avec la Caille de Chine, le Colin de Virginie, le Colin de Californie.
Des études ont démontré que cette espèce est appréciée au point de vue de la
volière ; par contre, les essais de repeuplement avec cet oiseau n’ont pas
bien réussi; cependant, ils se comportent en captivité comme s’ils étaient en
entière liberté.
Cette perdrix est dénommée vulgairement perdrix Ouakiki. En
volière, elle donne trois couvées annuelles et notre climat paraît lui
convenir. Ses habitudes percheuses, son mode de nidification dans les fourrés,
son incubation de dix-sept jours et la rapidité de croissance des petits qui se
branchent à quinze jours au plus tard sont autant de qualités qui font désirer
que l’on puisse repeupler nos bois avec la perdrix de la Chine et du Thibet.
Il y aurait un grand intérêt à poursuivre les essais d’acclimatation
et de repeuplement par la perdrix Ouakiki et peut-être pourra-t-elle être
admise à entrer dans nos chasses de France.
L. TESTART.
Empoisonnement des nuisibles.
— L’emploi du poison pour la destruction des animaux
nuisibles n’est permis que sur une autorisation spéciale du préfet fixant les
jours où il pourra être fait usage du poison et réglant les précautions à
prendre pour éviter des accidents.
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