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Association des cynologues et des caniculteurs français.
L’histoire du chien sauveteur du Galibier.
Histoire canine.

Association des cynologues et des caniculteurs français.

— L’A. C. C. F., fondée en 1937, s’efforce de regrouper les cynologues, ainsi que les caniculteurs qui possèdent des chiens de race pure, et les invite à s’inscrire à ce groupement qui ne poursuit aucu but lucratif.

Cette association est absolument indépendante, son rôle est nettement défini et elle tient à vivre en excellents termes avec tous les milieux cynophiles.

Ses buts sont de vulgarisation scientifique, elle estime que les connaissances des techniciens du chien doivent s’ajouter aux autres connaissances pour que l’empirisme et le snobisme cèdent le pas à la science.

Celle-ci, née empirique, dans les domaines cynologiques et cynotechniques, en évoluant et en se complétant, a besoin de théories d’ensemble réunissant les faits épars et les observations en une synthèse compréhensive. Déjà les travaux de sa commission cynotechnique (monorchidie, cryptorchidie, ergots) doivent l’imposer par les services qu’elle peut rendre du triple point de vue technique, économique et éducatif. Demain, elle s’occupera des questions du ladre et du prognathisme.

Son rôle doit être prépondérant dans l’œuvre de reconstruction et d’amélioration du cheptel canin français, source de richesse nationale.

Sa commission cynotechnique compte, parmi ses membres : les professeurs de zootechnie Letard, Jean Blain, le colonel Dommanget, de Kermadec, Drs Bommier et Lemaire, les docteurs-vétérinaires Hérout, Bonnetat, Mallet, Pezet, Luquet, Pigot, Fayet, Larieux, Buttin, etc., etc. ... tous cynologues et cynographes connus.

Envoyer les adhésions 15, quai Saint-Sever, à Rouen.

L’histoire du chien sauveteur du Galibier.

— Partis de Saint Jean de Maurienne pour le Galibier, cinq jeunes gens sont surpris par une violente tempête. L’un d’eux tombe et se fracture une jambe. La tempête redoublant de rage, il est impossible à ses compagnons de tenter de le transporter vers le bas de la vallée. Ils décident d’aller au plus vite jusqu’au prochain village et de ramener du secours.

Ils partent, la mort dans l’âme, le froid est terrible. Sera-t-il possible au blessé de résister pendant des heures à une température de 27° au-dessous de zéro ?

Son chien est là, un berger allemand qui regarde alternativement les hommes qui s’éloignent et son naître gisant dans la neige. Il n’hésite pas entre la mort presque certaine auprès de lui et l’abri et le feu réconfortant qu’il trouverait dans la vallée. Il accomplit son devoir de chien fidèle, il demeure.

Il se coucha sur son maître et, dans l’ouragan, ces deux êtres perdus attendirent la mort ou la délivrance. Et le miracle se produisit. Après une interminable nuit, la colonne de secours parvint à les rejoindre.

Le jeune homme avait les mains et les pieds gelés, mais il vivait ... sauvé par son chien.

Histoire canine.

— L’agent de contrôle des médailles d’impôts canin a dû signaler que le chien de Machin n’avait pas encore la sienne, aussi Machin a-t-il été sommé de se présenter avec sa bête, dans les trois jours, muni de la médaille.

Les trois jours écoulés, Machin se présente, avec la médaille, mais sans chien.

— On vous avait dit de venir avec votre chien, où est-il ?

— J’ai dû le vendre pour payer la médaille.

Le Chasseur Français N°602 Octobre 1941 Page 463