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Cidres mousseux.
Conseils aux fermières.
La chèvre du Poitou.
Peut-on réduire la fracture d’un membre chez le cheval.

Cidres mousseux.

— Seuls ont droit à cette appellation les cidres dont l’effervescence est le résultat d’une prolongation naturelle de la fermentation alcoolique en bouteille. Les cidres chez lesquels l’effervescence est produite partiellement par addition d’acide carbonique étranger ne peuvent être appelés que cidres mousseux de fantaisie ou cidres gazéifiés.

Conseils aux fermières.

— Continuez à être une bonne ménagère, mais veillez aussi et surtout à être une bonne fermière, en vous préoccupant de tout ce qui se rapporte à l’exploitation de votre domaine agricole.

Sachez trouver tout le temps indispensable pour aller fréquemment dans les locaux où vivent les animaux. Préoccupez-vous de l’entretien et de la propreté des étables, de la porcherie, du poulailler, du clapier, de la bergerie. Regardez attentivement toutes choses pour en voir le détail, pour surprendre au moment opportun la réparation, l’aménagement, qui peuvent avoir de l’importance du point de vue de la conservation des bâtiments, de la santé et du rendement des animaux.

« Faute d’un clou, on perd un cheval », dit le proverbe.

En visitant fréquemment et régulièrement vos bâtiments d’élevage, vous verrez qu’il vous sera possible d’adopter une formule économique et profitable de constant entretien des locaux.

L’entretien des locaux doit aujourd’hui vous préoccuper. Matériaux et main-d’œuvre pour les réparations deviennent si onéreux qu’il faut, par des soins attentifs et quotidiens, éviter de grosses dépenses.

Pour cela, la fermière avisée saura manier le pinceau et le marteau, la lime et la scie, parfois même le vilebrequin et le fer à souder. Qu’elle sache aussi trouver le temps indispensable pour les exécuter.

(De La Production agricole.)

La chèvre du Poitou.

— Voici le standard de cette chèvre, excellente fromagère qui fournit des cabrions supérieurs à ceux du Mont-d’Or.

    Taille : bouc, 0m, 75 à 0m, 80 ; chèvre, 0m,72 à 0m, 80.
    Poids : 3kg,500 à la naissance ; 12 kilogrammes à six semaines ; adultes, 40 à 65 kilogrammes.
    Couleur : robe noire ou noir marron mal teint, ventre, gorge et extrémités des pattes blancs, deux raies blanches partant des oreilles pour finir au nez, en passant au-dessus des yeux, laissant une raie noire entre elles.
    Poil : demi-long et soyeux, les robes « laineuses » sont un signe de bonne laitière.
    Tête : fine, allongée, assez étroite, à chanfrein droit.
    Oreilles : forme enroulée, assez écartées, portées avec pointes relevées.
    Cou : assez long, mince et relevé. Port élégant.
    Squelette : fin et robuste. Épaules nerveuses et nettes.
    Croupe : peu accusée.
    Poitrine : bien développée, sans excès.
    Côtes : un peu plates.
    Membres : d’aplomb, secs et nerveux.
    Queue : courte et bien attachée.
    Peau : souple, mobile et fine.
    Mamelles : régulières, allongées, fines, souples, peu poilues.
    Lactation : 3 à 5 litres de lait riche en caséine et en matière grasse.
    Rendement en viande : chevreaux, 45 à 50 p. 100 ; adultes, 40 à 50 p 100.

Mondiage d’ARCHES.

Peut-on réduire la fracture d'un membre chez le cheval.

— Un de mes amis, fermier des environs de Lille, vient de me raconter le fait suivant :

« Il y a huit jours, mon valet d’écurie cassait une patte de devant à un poulain de quinze jours. J’appelle le vétérinaire qui me déclare sans détour qu’il n’y a qu’une solution : abattre la bête. La réponse qu’il me fit était bien celle que j’attendais, mais, me payant d’audace, je lui répondis que j’avais entendu dire que l’on avait réussi sur des jeunes veaux la réduction des fractures.

« Mon vétérinaire ne fit aucune objection et consciencieusement se mit à l’ouvrage. Au bout de vingt minutes, le poulain avait la patte immobilisée dans un ensemble respectable de lattes et de bandes soigneusement disposées. La bête ne pouvait se lever, il fallait donc de temps en temps la soulever pour la faire téter. Le lendemain matin de cette opération, me rendant à l’écurie, je ne fus pas peu surpris de trouver mon poulain en train de manger, étant couché, le cou tendu pour atteindre le garde-manger, la mère s’étant rapprochée à distance convenable pour nourrir son rejeton.

« Au bout de quatre jours, mon poulain se levait et quatre jours plus tard commençait à poser le bout de son sabot sur le sol.

« Le vétérinaire, étant revenu, se trouva entièrement satisfait de l’opération et a bon espoir sur le résultat final. »

Peut-être que ces quelques lignes intéresseront les lecteurs.

Un abonné.

Le Chasseur Français N°602 Octobre 1941 Page 491