Engrais pour les asperges.
— On prend du silicate de potasse et on l’emploie comme
engrais en arrosant les buttes avant que l’asperge ait poussé, on obtient ainsi
les meilleurs résultats. On se sert à cet effet du silicate de potasse à 28°
Baumé qu’on réduit à 4° Baumé, un kilogramme de liquide mélangé avec 4 d’eau,
et on arrose. Le sel commun constitue aussi un très bon engrais pour les
asperges, mais c’est plutôt comme amendement dans les plantations d’asperges
qu’il produit un bon effet ; il est un stimulant pour bien des végétaux,
on le répand en mars à raison de 100 grammes par mètre carré. Le sel de
morue, d’un prix peu élevé, peut être employé avec grand avantage. Le sel rend
la terre compacte, il faut l’employer principalement dans les sols légers.
L. TESTART.
Pour éviter le dépérissement du buis.
— La mort de certains pieds de buis dans les bordures
est assez fréquente, surtout dans les jardins dont la terre, pauvre en chaux,
est devenue acide par excès d’apports d’engrais.
Comme, il ne faut pas l’oublier, le buis des terrains
calcaires est sain, on est amené à prescrire de faire un apport de chaux afin
de calcariser la terre au voisinage du buis. C’est un essai à faire, avec
quelques plâtras par exemple.
En outre, lorsqu’on regarnit les bordures, il est profitable
aux jeunes plantes de recevoir quelques bêchées de terre neuve, prise si
possible en dehors du jardin, et de nature plus forte. Pour ces regarnissages,
il faut employer des plants de buis déjà forts et les faire de préférence à l’automne
ou de très bonne heure au printemps, afin que les plants aient le temps de
former de nouvelles racines avant que surviennent les chaleurs.
Utilisation des feuilles mortes.
— Les feuilles mortes qui encombrent, dans les parcs et
les jardins, les allées et les pelouses, constituent une ressource très
appréciable. Il faut, par temps sec, les ramasser et les mettre en tas.
Les feuilles à décomposition lente (feuilles de chênes,
hêtres, charmes, châtaigniers, marronniers) peuvent être utilisées à la
confection des couches tièdes, soit seules, soit associées à une petite
quantité de fumier. Sur ces couches, on peut récolter des laitues, des petits
radis, des carottes grelot. Une autre partie peut servir à la couverture des
artichauts et à abriter d’autres légumes.
Les feuilles à prompte décomposition (tilleuls, ormes,
peupliers, saules, catalpas, etc.) sont à mettre en tas pour fournir, plus
tard, un bon terreau. Quant aux feuilles de platanes, le mieux est de les
brûler et d’utiliser les cendres, plus tard, pour les semis en pots.
Le terreau des feuilles entre dans la composition de presque
tous les composts. Les feuilles sont un engrais précieux pour les massifs
d’arbres et d’arbustes. Presque toutes les plantes de serre tempérée sont
cultivées dans un compost ayant pour base le terreau de feuilles. Le compost
pour palmiers peut renfermer au moins un tiers de terreau de feuilles.
Le néflier du Japon.
— Le néflier du Japon est bien acclimaté dans le Midi
de la France. On le cultive comme arbre d’ornement et de production ; son
effet est très décoratif, ses feuilles persistantes sont entières, ovales, un
peu coriaces, d’un vert foncé en dessus, dentées et à nervures très prononcées.
La fleur blanche, qui s’épanouit au mois de janvier, répand au loin une suave
odeur d’héliotrope ; les fruits, d’un beau jaune, qu’on ne peut mieux
comparer pour la couleur, la forme et la dimension, qu’aux prunes de
mirabelles, viennent s’agglomérer à l’extrémité des rameaux. Ils sont en
parfaite maturité vers le milieu de juin. Ces fruits doivent être pelés, mangés
frais ; dans ces conditions, ils sont à la fois sucrés et acidulés. Leur
saveur fine est très agréable, rafraîchissante. On ne peut leur reprocher que
de ne pouvoir se conserver longtemps et de voyager difficilement. Ils sont
infiniment supérieurs aux nèfles de France.
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