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Petits conseils pratiques.

Conservation du raisin.

— Il faut d’abord cueillir les raisins par un temps bien sec, puis enlever avec précaution tous les grains gâtés ou écrasés. On place les raisins avec précaution et ainsi préparés dans des caisses en séparant les lits par des feuilles de pêcher, de façon que les grappes ne se touchent pas. Les caisses sont ensuite mises sur des planchers dans un appartement sec et il paraît qu’avec ce mode de conservation le raisin peut être conservé en bon état jusqu’au mois de janvier.

Nettoyage des éponges.

— Les éponges servent à nettoyer beaucoup de choses, mais elles-mêmes ont aussi besoin d’être nettoyées et voici le moyen fort simple d’exécuter celte opération.

Faites bouillir de l’eau, coupez un citron, jetez la valeur de deux verres de votre eau bouillante sur votre citron coupé. Lorsque l’eau sera assez refroidie pour que l’on puisse y tenir la main, déposez-y votre éponge et laissez-la tremper toute la nuit en compagnie du citron. Le lendemain.,l’éponge sera propre, dégraissée, toute neuve. Il va sans dire que la quantité d’eau indiquée étant suffisante pour une éponge moyenne, on devra l’augmenter suivant la grosseur de celle qu’on veut nettoyer.

Moyens de conserver les fruits.

— Le coton a la propriété de conserver les fruits et de retarder leur maturité, ce qui est très précieux. Pour cela, il suffit de placer les poires, pommes, même les raisins dans des boîtes en fer-blanc entre deux bonnes couches d’ouate, puis on les ferme hermétiquement, on les met ensuite dans un lieu frais où ne se produisent pas des changements brusques de température. Au moyen de ce procédé, on parvient à conserver les fruits mûrs quelques semaines, ce qui est très agréable et avantageux.

On obtient aussi des résultats merveilleux avec une chambre froide ayant une température permanente de 1° à 2° en dessus de 0, car la vie du fruit est suspendue et la maturité ne peut avoir lieu tant qu’on laisse les fruits dans cette chambre.

Enlèvement des taches végétales sur les étoffes.

— L’acide sulfureux en dissolution peut servir à enlever les taches d’origine végétale sur les étoffes de laine et de soie. Cet acide est d’autant plus à employer qu’il ne possède aucune action sur les couleurs. Il ne change pas le bleu sur la soie, pas même le rose, que la seule eau bouillante fait disparaître. Il faut affaiblir l’acide sulfureux pour en faire usage. On frotte la tache| avec la solution aqueuse de cet acide, on la lave tout de suite, à l’eau de savon, on rince et on laisse sécher.

Pour entretenir vos meubles.

— Pour remettre le bois à neuf, commencer par enlever la couche de vieille peinture avec de la potasse d’Amérique. Décrassez le bois avec une brosse et une éponge trempée dans de l’eau bien chaude, dans laquelle vous avez fait dissoudre préalablement une poignée de carbonate de potasse. Quand le bois est tout à fait net, passez-le au brou de noix, et, quand ce liquide est sec, encaustiquez-le.

Pour teinter le bois.

— Faites dissoudre dans de l’eau tiède, jusqu’à saturation, de l’hypermanganate de potasse, étendez avec un pinceau sur le bois à teindre jusqu’à la nuance désirée. Lavez ensuite à grande eau, laissez sécher et huilez. Au bout de quelques jours, vernissez ou encaustiquez.

Meubles vernis.

— Si vous remarquez sur vos meubles vernis des taches dont vous ignorez la provenance, enduisez-les simplement de cendre de cigare humectée d’huile. Laissez ce mélange en contact pendant dix minutes, puis frottez les endroits tachés avec un bouchon de liège dont l’extrémité a été carbonisée. Rincez ensuite avec un linge imbibé d’eau claire, essuyez et faites briller en vous servant d’un mélange, à parties égales d’huile de lin et d’essence de térébenthine.

Le Chasseur Français N°603 Novembre 1941 Page 563