Pour éviter le jaunissement des épreuves au bromure.
— Cet accident se produit assez fréquemment dans tous
les papiers au bromure, et plus particulièrement avec ceux au chlorobromure, si
l’opérateur ne prend pas toutes les précautions qui s’imposent.
En premier lieu, il ne faut acheter que des papiers
d’émulsion non périmée et éviter ceux à bas prix.
Pour le développement, le révélateur sera toujours préparé
au moment même de son emploi. Le révélateur au diadophénol est à recommander
car sa préparation se fait rapidement et il est le moins coûteux. Exclure
absolument tout révélateur ayant déjà servi.
Le bain sera d’un volume suffisant pour immerger bien
complètement les épreuves. Le remplacer dès qu’il est insuffisamment actif, ce
qui se remarque quand les images mettent trop longtemps à prendre la tonalité
voulue, alors que le temps d’exposition a été correct. Il ne faut pas que les
épreuves, pour venir bien à point, y restent plus de deux minutes pour les
bromures et d’une minute pour les chlorobromures.
Après avoir bien rincé l’épreuve au sortir du révélateur, de
préférence à l’eau courante, fixer ensuite dans un bain d’hyposulfite a 20
p. 100, auquel on aura ajouté 50 grammes de bisulfite de soude
liquide. Laisser dans ce bain 8 à 10 minutes.
Laver ensuite à l’eau courante pendant une heure. Manipuler
le papier au cours des différentes opérations avec des doigts très propres,
toujours nettoyés avant de les plonger dans un bain différent, même si l’on
emploie des gants caoutchoutés.
Définition humoristique de la pellicule.
— Tellement mince qu’elle en est transparente, elle est
aussi très sensible. Ses couleurs préférées sont le noir et le rouge.
Avec elle, il faut prendre beaucoup de précautions, elle est
si impressionnable et c’est une dissimulatrice : impressionnée ou non,
elle a même aspect et elle n’en laisse rien voir.
Seuls, des bains appropriés la forcent à laisser apparaître
ce qu’elle a vu. Une dernière « trempette » fixe son caractère pour
toujours et la rend définitivement insensible.
Son existence est alors complètement transformée ; au
lieu de rester toujours dans le noir, enveloppée dans une gaine d’argent, elle
s’expose maintenant au jour, à la lumière, toute nue avec seulement du papier sur
le dos. Si elle ne se laisse plus impressionner, elle impressionne à son tour.
Très aimée des photographes qui sont pleins d’attention pour
elle. Malgré toute cette délicatesse qu’ils montrent, ils n’ont cependant qu’un
but, les traîtres : la « plaquer » un jour.
Elle s’en moque, il est vrai, elle se « gondolera »
tout aussi bien après qu’avant.
Un bon produit ...
— Un client, nez enluminé, voix éraillée, yeux
brillants, mouchoir à la main, se présente chez un pharmacien ...
— Quelque chose pour le rhume : ce que vous avez
de meilleur, de plus efficace.
Le pharmacien ouvre une vitrine, inspecte les rayonnages à
travers ses grosses lunettes, prend, examine, replace et déplace flacons et
paquets multicolores. Enfin il se retourne souriant, une jolie petite boîte à
la main.
— Voilà ce qu’il vous faut. C’est radical, vous
verrez ... 10 fr. 50 ...
À la lecture de l’étiquette, le client bondit.
— Ah ! non, pas de cela, je vous prie. Donnez-moi
autre chose.
— Cependant c’est ce qu’il y a de meilleur ...
— Pour vous certainement — pour moi aussi,
ajouta-t-il en aparté — mais pour le rhume, c’est différent ...
— ? ? ? ?
— C’est moi qui fabrique ça ...
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