La poule nègre-soie.
— Voici le standard de cette race remarquable surtout
par son plumage.
Le coq.
Tête : petite, presque ronde. Huppe petite, rabattue en arrière.
Bec : gros et court, un peu recourbé, de couleur grisâtre.
Œil : moyen, bien dégagé, à iris brun foncé et à pupille noire.
Crète : frisée, en couronne, large, de couleur vineuse.
Barbillons : moyens, de couleur vineuse.
Joues : vineuses et noires.
Oreillons : bleu nacré et longs.
Cou : volumineux et court.
Corps : d’aspect massif que la petitesse de l’oiseau accentue encore.
Dos : court et large, à profil montant vers la queue.
Ailes : courtes, grosses, un peu retombantes.
Queue : petite, en forme de poing à demi fermé.
Jambes : courtes, très emplumées.
Tarses : courts, noirs, emplumés.
Doigts : noirs, au nombre de cinq, comme chez la Houdan.
Plumage : blanc, léger et chatoyant, ayant
l’aspect d’un duvet soyeux, intermédiaire entre le duvet et la plume.
Épiderme : pigmenté de noir, sauf la face qui est couleur lie de vin.
Chair : franchement mauvaise.
La poule.
— Caractères généraux identiques à ceux du coq, mais en réduction.
Huppe : sphérique et mieux fournie.
Ponte : très médiocre.
Queue : à peine apparente, prolongeant le dos presque horizontal.
Incubation : irréprochable, convient
admirablement pour couver les œufs de faisane et de perdrix.
Elevage : bonne mère, soigne et conduit sa progéniture avec douceur.
M. D’A.
Comment désinfecter une étable.
1° Faire évacuer les locaux par le bétail, ouvrir les
portes et fenêtres ; enlever litières, racler le sol, les murs, le
mobilier.
2° Avec un pulvérisateur, projeter sur les parties hautes
une solution chaude de formol à 1 p. 100.
Avec une brosse à chiendent trempée dans une solution chaude
de cristaux de soude, 10 p. 100, laver soigneusement murs, râteliers,
bat-flancs, auges, mangeoires, pavés, dalles recouvrant le sol, puis projeter
partout une solution de crésyl, 5 p. 100, ou d’eau de Javel, 5 p. 100,
ou de chlorure de chaux, 2 p. 100.
Si le sol est en terre battue, arroser avec une solution de
chlorure de chaux et retourner la terre sur 15 centimètres de profondeur,
recommencer l’arrosage.
3° Boucher hermétiquement toutes les ouvertures, et mettre
dans l’établissement, les harnais et objets utilisés pour les soins,
préalablement lavés, faire évaporer du crésyl pur, 5 grammes par mètre
cube (en mettent ce crésyl dans une bassine à bords élevés, chauffée par un
réchaud à charbon ou à bois) ou encore faire brûler du soufre, 50 grammes
par mètre cube. Les vapeurs doivent agir pendant vingt-quatre heures.
4° Aérer et blanchir murs et plafonds avec un lait de chaux
éteinte dans 10 litres d’eau, ajouter 250 à 300 grammes de crésyl et
150 à 250 grammes d’alun.
Quelques aliments pour les porcs.
— Le lait écrémé mélangé avec des farines, les déchets
de cuisine, eaux grasses, épluchures de légumes, les pommes de terre cuites,
les topinambours cuits ou crus, les betteraves pour les mères, l’orge, le
seigle, le maïs, les féveroles, le riz ou les brisures de riz cuits ou en
farine ; les tourteaux d’arachide, de coprah, les sons et issues de
meunerie.
Il ne faut pas nourrir les porcs exclusivement avec l’un de
ces aliments, mais avec un mélange de plusieurs d’entre eux susceptibles de
leur apporter tous les éléments nutritifs nécessaires à leur développement. Un
porc nourri exclusivement avec les déchets de cuisson, ou du petit-lait, ou avec
seulement des topinambours, ne prendra pas toute sa vigueur. Si l’on adjoint à
ceux-ci une farine quelconque, du son et du tourteau, ce sera, par contre, parfait.
Ajouter à la ration de la poudre d’os, surtout aux jeunes,
du sel, un peu de carbonate de chaux et de sulfate de magnésie, pour la bonne
constitution du squelette. Donnez aussi crus quelques carottes, panais, betteraves,
un peu de grain et du fourrage vert, qui leur apportera les vitamines dont ils
ont besoin.
Le mouton, agent de fertilisation.
— Le fumier de mouton est, à poids égal, celui qui
produit le plus d’effet.
Il est assez difficile de déterminer la quantité de fumier
qu’un troupeau de mouton peut produire-annuellement. Il y a lieu de faire une
distinction entre les adultes et les agneaux. En outre, les moutons passent
leur existence d’une façon irrégulière à la bergerie et au pâturage. La
nourriture a aussi une influence sur le poids du fumier produit.
Des chiffres relevés sur une comptabilité bien tenue, il
ressort qu’un troupeau de 800 têtes (agneaux non compris) produit 360 tonnes
de fumier pendant deux cents jours d’hiver, soit 450 kilogrammes par tête
et 100 kilogrammes seulement par tête d’agneau, pendant le même temps.
Mais, à la bergerie, le fumier subit d’importantes déperditions, principalement
des pertes d’azote pouvant atteindre jusqu’à la moitié de l’azote contenu dans
les fourrages. Dans l’air de la bergerie, et sous l’influence de la chaleur,
s’échappe une très forte quantité d’ammoniaque par suite de la fermentation des
urines, toujours très concentrées.
Mais le fumier de mouton, lorsqu’il est bien fait, non brûlé
ni envahi par le blanc (moisissure), est un engrais actif qui agit de façon
très marquée sur la végétation. Le parcage est certainement le meilleur mode
d’utilisation du fumier des moutons. Pratiquement, il a la valeur d’une
demi-fumure. En outre, il a une action prononcée sur les propriétés physiques du
terrain. Il tasse le sol, en resserre les molécules et le rend ainsi plus apte
à la culture du blé.
Pour obtenir plus de Beurre et de fromage.
— Le lait doit être riche en crème et en caséine. Par
une alimentation appropriée de bonnes rations, des soins éclairés, on parvient
toujours à améliorer la teneur des laits en ces produits. Mais on l’améliore
seulement. Malgré la meilleure nourriture, on n’arrivera jamais, en effet, à
faire produire du lait bien dosé en crème et en caséine à des vaches qui, par
essence, donnent du lait clair.
C’est que, c’est un fait reconnu, il existe des vaches
essentiellement beurrières et fromagères. Cette aptitude appartient à certaines
races, mais elle est aussi plus ou moins grande suivant les sujets.
Le cheptel devra donc comprendre surtout des éléments
pourvus de ces qualités naturelles et c’est par une sélection bien comprise que
l’on parviendra sûrement, tout en soignant l’alimentation des sujets choisis, à
obtenir les meilleurs rendements en beurre et en fromage.
Un aliment excellent pour le bétail et très souvent
méconnu.
— C’est la carotte fourragère. Sa valeur nutritive est
établie et c’est un aliment rafraîchissant. Les éleveurs de chevaux le savent
bien et la ration des poulinières, des poulains et des chevaux de peine en
comprend toujours.
Mais ce que beaucoup de cultivateurs ne savent pas assez,
c’est que cet aliment est excellent aussi pour les animaux de ferme, notamment
pour ceux à l’engraissement. En ce cas, il est préférable de donner la carotte
fourragère cuite.
La culture se fait en lignes espacées de 30 à 40 centimètres.
L’ensemencement, qui se fait en avril, nécessite 4 kilogrammes de graines
environ à l’hectare. Elle réussit dans les sols surtout sablonneux, assez
riches, meubles et profonds, mais également dans les sols argileux, à condition
que ceux-ci soient profonds et bien travaillés.
La meilleure variété est la carotte blanche avec collet
vert. Les fermiers et éleveurs ont intérêt à prévoir dans leurs assolements
cette culture qui leur fournira une nourriture saine, fortifiante et
rafraîchissante, tant pour leurs troupeaux que pour leur cavalerie.
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