L’électrisation des plantes.
— Le professeur Jaccard, de l’Institut de physiologie
végétale de l’École Polytechnique de Zurich, a poursuivi des recherches
relatives à l’électroculture, c’est-à-dire à l’utilisation de l’action
artificielle du courant électrique proprement dit sur la croissance des
plantes, indépendamment de ses effets thermiques et lumineux.
Malgré les résultats favorables obtenus dans de nombreux
cas, il n’est pas encore possible de tabler sur un rendement économique assuré.
Si, théoriquement, l’on peut admettre que l’électroculture offre à
l’agriculture des perspectives, il est cependant prudent de mettre en garde les
agriculteurs contre des espoirs prématurés, étant donnée surtout la difficulté
qu’on éprouve à réaliser pratiquement en plein champ, c’est-à-dire dans des
conditions météorologiques que nous ne pouvons dominer, le réglage du courant
électrique pouvant accélérer sûrement la croissance des plantes et en augmenter
le rendement.
L’électrisation n’apporte aux plantes ni substances nutritives,
ni sources d’énergie appréciables ; elle agit sur elles comme activant ou
stimulant, en provoquant une meilleure utilisation des ressources de l’air et
du sol. L’expérience montre, en effet, qu’un traitement électrique a fort peu
d’action sur des cultures en sol pauvre, ou insuffisamment labouré. Tout ce que
l’on peut attendre, c’est d’amplifier des possibilités de production qui, sans
elles, n’atteindraient pas leur complète utilisation.
Le vin : comment on le taisait il y a un siècle.
— On recommandait de recueillir le raisin à maturité,
de le transporter soigneusement au cellier, sans le fouler, de l’égrapper, de
le fouler ensuite avec des sabots neufs sur une claie posée sur la cuve et
soutenue par des poutrelles, de soutirer le moût pour le faire chauffer et même
bouillir, et de le conserver dans la cuve soit pour la totalité de la vendange
ou pour une quantité moindre, de réitérer cette opération jusqu’à ce que la
température dans la cuve soit pour la totalité de la vendange de 12 à 14 degrés
si la saison est froide, de l’acidifier avec de la craie ou du plâtre
pulvérisé ; si l’on manquait de craie, on conseillait d’ajuster le
couvercle intérieur destiné à maintenir la vendange dans son moût et de laisser
seulement un intervalle de 0m,15 pour la raréfaction de la vinée, de
recouvrir alors la cuve de paillassons ou d’une étoffe épaisse de vieux
lainage. Le quatrième jour était l’époque du décuvage : on soutirait par
la bonde et on entonnait le vin qui était chaud, d’une belle couleur, et de la
plus grande limpidité.
Essences propres à la fabrication du papier.
— Les essences forestières sont généralement les plus
employées à la fabrication de la pâte à papier. Les bois utilisés pour la
fabrication du papier sont : parmi les résineux, le sapin, l’épicéa, le
Weymouth, le pin sylvestre et le pin maritime ; parmi les essences
feuillues, le tremble, le peuplier Caroline, le bouleau. Les bois les plus
recherchés sont l’épicéa et le tremble, qui trouvent un débouché certain,
pourvu qu’ils aient 0m,08 de diamètre sous l’écorce. Les pins
sylvestres et maritimes sont le plus souvent employés pour la fabrication de la
pâte mécanique. Les bois du Nord sont préférés aux bois de France ; ils
ont moins de nœuds, sont plus soigneusement écorcés et il est facile de s’en
procurer en quantité.
Rôle de l’acide carbonique dans la végétation des
arbres.
— Les racines des arbres dégagent de l’acide
carbonique, et cet acide est capable de décomposer les nitrates renfermés dans
le sol, ce qui montre l’importance du rôle que joue l’acide carbonique dans la
végétation des arbres et explique la manière dont les substances profitent à la
végétation et pourquoi des matières minérales aussi dures et indécomposables
que les grès contribuent cependant à l’alimentation et au soutien des arbres
qui végètent même dans le quartz. Les cendres de ces arbres contenaient de la
potasse, de la chaux, de la magnésie et de la silice, qui provenaient de la
décomposition du grès par l’acide carbonique des racines.
Poux des volailles.
— Pour détruire les poux sur les volailles, on peut se
servir de la fleur de soufre ou de poudres insecticides ; celles de fleurs
de pyrèthre, de graines de staphysaigre ou de cévadille sont les plus
employées. On les insuffle sous les plumes avec un instrument ad hoc. Il
est essentiel que la poudre pénètre bien jusque sur la peau et qu’aucun point
du corps ne soit oublié.
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