Accueil  > Années 1942 à 1947  > N°605 Janvier 1942  > Page 27 Tous droits réservés

Navigation d’amateur

Étiquette navale (1).

Règles de manœuvre des pavillons.

— Les pavillons et guidons doivent toujours être hissés à bloc et bien raidis.

Le pavillon national se hisse toujours déferlé. On ne doit jamais hisser plus d’un pavillon ou guidon sur la même drisse, sauf pour les pavillons du Code international des signaux et les pavillons de victoire hissés par les yachts de course.

Pour saluer les navires qu’on rencontre, on amène lentement le pavillon national jusqu’au couronnement et on le rehisse à bloc à trois reprises. Les yachts doivent saluer les navires de guerre de toute nationalité. Ceux-ci répondent en amenant et en rehissant leur pavillon une seule fois. Quand deux yachts se rencontrent, ils se saluent avec le pavillon national, après avoir hissé en tête du mât leur marque distinctive (guidon de société ou pavillon particulier).

Les saluts doivent être rendus immédiatement et dans la même forme où ils ont été reçus.

En aucun cas, il ne doit être fait usage de sifflets, sirènes et autres signaux sonores pour échanger les saluts.

Les couleurs (pavillons et guidons) doivent être hissées à 8 heures du matin exactement. Elles doivent être rentrées au coucher du soleil.

Quand un navire de guerre se trouve en rade ou au port, l’usage veut que les yachts se conforment à ses mouvements pour hisser et rentrer les couleurs.

Après le coucher du soleil et avant 8 heures du matin, il ne doit plus rester en l’air aucun pavillon ni guidon, sauf en cas de départ ou d’arrivée.

Un yacht entrant au port ou arrivant sur rade après le coucher du soleil et avant 8 heures du matin doit hisser ses couleurs avant d’entrer, s’il fait assez clair, pour qu’on puisse le distinguer. Mais il devra les rentrer aussitôt qu’il sera amarré ou mouillé, pour les hisser ensuite à 8 heures du matin, en même temps que les autres yachts. De même, un yacht sortant du port ou quittant le mouillage après le coucher du soleil ou avant 8 heures du matin doit hisser ses couleurs avant d’appareiller s’il fait assez clair pour les distinguer et les rentrer ensuite lorsqu’il sera hors de vue du port ou du mouillage.

Il faut aussi savoir mettre un pavillon en berne, c’est-à-dire hissé à mi-drisse en signe de deuil. Les couleurs sont d’abord hissées à bloc, puis amenées à mi-drisse. Pour les rentrer, on les rehisse à bloc avant de les amener.

Dans le cas de deuil national, le pavillon national, le guidon de la société et le pavillon du propriétaire seront mis en berne.

Les pavillons du Code international servent à échanger des signaux avec d’autres bâtiments ou avec des sémaphores de la côte. Ils se manœuvrent suivant les instructions du Code international des signaux. Ils ne peuvent servir qu’à cet usage ou en cas de pavois.

Il y a deux espèces de pavois : le grand pavois et le petit pavois.

Le grand pavois se fait toujours au moyen des pavillons du Code international à l’exclusion de tous autres pavillons ou guidons. Il comprend le grand pavois carré et le grand pavois en long.

Le grand pavois carré se hisse en travers sur les bateaux à traits carrés.

Le grand pavois en long est d’usage à bord des yachts. Il se hisse du bout du beaupré ou de l’étrave au capelage du ou des mâts pour redescendre ensuite jusqu’au couronnement ou jusqu’à l’extrémité de la bôme.

Le pavillon d’honneur ou à honorer, c’est-à-dire le pavillon ou l’emblème de la nation, de la société ou de la personne en l’honneur de laquelle se fait le pavois, doit toujours être hissé en tête du grand mât, au lieu et place du guidon de société, et flotter librement au-dessus des pavillons du Code international des signaux, qui doivent être hissés sur une drisse différente.

Il n’est pas d’usage de hisser le grand pavois sur un yacht naviguant en route libre.

À la mer, on mettra le petit pavois.

Le petit pavois ne comporte que les pavillons et guidons hissés en tête de chaque mât, à l’exclusion du Code international des signaux.

Les pavois se hissent généralement à 8 heures du matin, en même temps que les couleurs. Ils peuvent être hissés au moment où sont connues les circonstances qui motivent ce pavoisement, ils ne doivent jamais être hissés avant 8 heures du matin. On peut les rentrer quand les circonstances qui ont motivé le pavoisement ont cessé d’exister.

A. PIERRE.

(1) Voir Chasseur Français de novembre 1941.

Le Chasseur Français N°605 Janvier 1942 Page 27