Chasses de saison.
— Continuation de la chasse du cerf, du sanglier à
courre et à tir, du lapin à tir et au furet, du renard et autres nuisibles.
Chasse des oiseaux d’eau et de la bécassine. Piégeage des bêtes puantes et de la loutre.
Influences à connaître. — Généralités.
— (Dépendant de la saison, du climat, du temps, de
l’altitude, de la nature des terrains, des cultures, des boisements, etc., ces
influences sont nombreuses et variables. On ne peut indiquer ici que celles qui
sont le moins localisées.)
Soleil et temps calme : La chasse du lapin au
chien courant redevient attrayante et donne de bons résultats sans qu’il en
résulte un préjudice trop sensible pour le repeuplement, attendu qu’on tue
alors trois fois plus de mâles que de femelles.
Dégel ou temps pluvieux : Favorable pour la
chasse au gibier d’eau. La persistance du temps pluvieux est défavorable à la
réussite des rabouillères que les lapines commencent à creuser dès la fin du mois.
Vents : Mêmes influences qu’en janvier pour la
chasse au chien courant. Les vents des régions du Nord précipitent en général
le passage des oiseaux migrateurs. Les vents des régions du Sud engagent, au
contraire, les oiseaux à stationner.
Rut, pariade, etc. : Dès que la température
commence tant soit peu à s’adoucir, les loups, renards, fouines, putois et
chats sauvages entrent en rut : ils rôdent alors beaucoup et se montrent
moins circonspects qu’en toute autre saison. Le moment est propice pour les
affûter ; il est d’autant plus opportun de le faire que c’est aussi
l’époque où les nouveaux couples se mettent à la recherche du cantonnement de
chasse où ils trouveront le moins de concurrence, le plus de gibier, où ils
pourront s’installer et braconner en famille. Le lapin, lui aussi, entre en
effervescence ou plutôt redouble d’ardeur, car en toute saison il montre pour
la reproduction de non moins bonnes dispositions que le lièvre. En février, le
lapin mâle poursuit les femelles avec tant d’acharnement que celles-ci, pour se
dérober à ses importunités, se tiennent constamment au terrier, circonstance
qui les sauve aussi du plomb. Les coqs de bruyère, les perdrix ne tarderont pas
à ressentir les mêmes influences. Les sangliers se mettent à vermiller dans les
bois verts. Vers la fin du mois, les cerfs commencent à mettre bas leurs bois.
Migration.
— (Les oiseaux dont le nom est en italique ont droit à
une protection absolue en tout temps. — Convention internationale du 19 mars
1902. — Il est néanmoins intéressant pour le chasseur de connaître leurs
mouvements de migration. La chasse des oiseaux non spécialement visés dans la
Convention comme utiles ou nuisibles, notamment celle de la bécasse, des grives
de toute sorte, des alouettes de toute espèce, ne peut être prolongée au delà
des périodes ordinaires d’automne et d’hiver, sauf en ce qui concerne le gibier d’eau.)
Oiseaux en mouvement de retour pendant la première
quinzaine : Alouette lulu, bécassine ordinaire, litorne (tiatia), pinson,
pinson d’Ardennes, rouge-gorge, sarcelle.
Pendant la seconde quinzaine : Alouette lulu, alouette
commune, grive mauvis, pinson, pinson d’Ardennes, sarcelle, tarin.
En février seulement, le mouvement de retour des oiseaux
migrateurs s’établit d’une façon régulière. Si la température s’adoucit de
bonne heure, on peut déjà voir revenir, vers la fin du mois, les bandes des
grands migrateurs et les pigeons ramiers, dont le passage n’a lieu normalement qu’en mars.
Conseils du mois.
— Tirez le lapin avec le fusil à rayure spéciale pour
l’emploi des plombs. Commettriez-vous, à la portée de 10 à 15 mètres,
distances habituelles de ce tir, une erreur de visée de 30 à 40 centimètres,
que messire Jeannot n’en serait pas moins culbuté. Avec la balle « MF »
et des chevrotines, ce même fusil vous fournira également l’occasion de
culbuter non moins aisément le sanglier, grand confrère de Jeannot en fait de nuisibilité.
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