L’obtention du diplôme d’études primaires préparatoires,
dont nous avons parlé dans notre précédente causerie, permet de suivre, dans
les établissements publics, soit l’enseignement général des cours
complémentaires, soit les enseignements classique, moderne ou agricole. Ce
diplôme n’est pas exigé des élèves admis au concours des bourses (1re série).
L’enseignement classique comporte obligatoirement l’étude du
latin pendant six années.
Les enseignements classique ou moderne comprennent
normalement sept années d’études. Ils conduisent, après six années d’études, à
la première partie du baccalauréat.
Les élèves qui ont subi avec succès les épreuves de cet
examen peuvent entrer dans les classes de philosophie ou de mathématiques,
quelle qu’ait été leur option antérieure, pour se préparer à la dernière partie
du baccalauréat.
Les élèves qui ont subi avec succès les épreuves de cet
examen peuvent se préparer à l’enseignement supérieur dans l’une des trois
classes suivantes : lettres supérieures, mathématiques supérieures,
sciences supérieures.
L’enseignement technique est accessible aux élèves qui ont
suivi pendant trois années soit l’enseignement primaire élémentaire du deuxième
cycle, soit l’enseignement général des cours complémentaires, soit
l’enseignement moderne, soit l’enseignement classique, et qui ont obtenu soit
le diplôme d’études primaires préparatoires, soit le certificat d’études
primaires. Il conduit, après trois années d’études, à des examens techniques.
Les lycées de garçons ou de jeunes filles comportent des
classes primaires et élémentaires, préparant au diplôme d’études primaires
préparatoires. Ils donnent l’enseignement classique, à l’exclusion de tout
enseignement moderne. Ils comportent des classes de philosophie et de
mathématiques. Ils peuvent comporter des classes préparatoires à l’enseignement
supérieur et aux grandes écoles.
Les collèges de garçons ou de jeunes filles peuvent donner
l’enseignement classique et l’enseignement moderne pendant les quatre ou six
premières années d’études, l’enseignement technique et l’enseignement agricole.
Les établissements ci-après désignés : les cours
secondaires, les écoles primaires supérieures et les écoles primaires
supérieures professionnelles, supprimées comme telles, les écoles pratiques de
commerce et d’industrie, les écoles pratiques d’artisanat rural, les écoles de
métiers, les sections d’enseignement technique des écoles primaires
supérieures, sont transformées en collèges ou en sections de collège.
Les lycées et les collèges de garçons ne sont pas
accessibles aux jeunes filles, sauf dans les classes primaires
élémentaires ; les lycées et collèges de jeunes filles ne sont pas
accessibles aux garçons, sauf dans les classes primaires élémentaires.
Les dispositions générales connues, entrons maintenant dans
quelques détails.
L’enseignement est donné, dans les classes élémentaires des
lycées de garçons et de jeunes filles, par des professeurs pourvus du
certificat d’aptitude au professorat des classes élémentaires de l’enseignement
secondaire.
Les conditions d’inscription au concours institué en vue de
la délivrance de ce certificat d’aptitude, ainsi que la nature des épreuves et
les matières sur lesquelles elles porteront, viennent d’être fixées.
L’enseignement est donné, dans les classes primaires des lycées
de garçons et de jeunes filles, par des instituteurs et des institutrices
titulaires des écoles primaires élémentaires du cadre départemental nommés par
arrêté préfectoral, sur la proposition de l’inspecteur d’académie.
L’enseignement classique comprend normalement sept années
d’études, échelonnées de la sixième aux classes de philosophie ou de
mathématiques.
Nul ne peut entrer dans l’enseignement classique public s’il
n’a subi avec succès les épreuves soit du diplôme d’études primaires
préparatoires, soit de l’examen d’aptitude aux bourses nationales (1re série).
Ne peuvent être admis dans les classes des établissements
d’enseignement classique public que les élèves qui justifient d’une instruction
suffisante pour suivre les programmes de la classe où ils doivent entrer.
Nul ne peut être admis dans les classes du second cycle s’il
n’a suivi avec succès les épreuves d’un certificat d’études classiques du
premier cycle. Sont toutefois dispensés de cet examen les élèves qui ont obtenu
la note moyenne de 10 aux épreuves de l’examen d’aptitude aux bourses
nationales.
L’enseignement du latin et d’une langue vivante est
obligatoire pendant six ans. À l’entrée en quatrième, les élèves choisissent
entre une section A, comportant l’enseignement du grec, et une section B,
comportant l’enseignement d’une deuxième langue vivante. Les classes de
première et de seconde comportent, outre ces deux sections, une section C,
dans laquelle l’étude de la deuxième langue vivante est facultative et
l’enseignement des sciences plus développé. Les élèves des sections A et B
ont la faculté de suivre les mêmes programmes scientifiques que ceux de la
section C, mais leur programme obligatoire est notablement réduit.
L’enseignement des jeunes filles comporte des disciplines
spéciales conformes à leur aptitude et à leur rôle ; en corrélation, les
programmes d’autres disciplines sont allégés.
L’enseignement moderne ne comporte pas de latin.
L’étude d’une langue vivante est obligatoire pendant six
ans, et celle d’une deuxième langue vivante pendant quatre ans à partir de la
quatrième.
Les programmes scientifiques sont identiques à ceux de la
section C de l’enseignement classique.
Signalons enfin que l’enseignement secondaire n’est
désormais gratuit que jusqu’à la classe de troisième inclusivement, mais que
des bourses seront largement concédées, dans des conditions qui ne sont pas
encore déterminées à l’heure où ces lignes sont écrites.
Jean LE GUIDE.
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