Murs en béton maigre.
— Pour monter une bâtisse en béton monolithe, la
maçonnerie est moulée d’une seule pièce en une masse de composition
uniforme ; il n’y a pas de joints de mortier comme dans les maçonneries
appareillées, pas de grands vides ménagés au moulage comme avec les briques
creuses ou les agglomérés creux.
Les raisons d’économie et d’hygiène conduisent au béton
maigre à teneur en ciment insuffisante pour remplir les vides des murs.
On peut concevoir deux types de béton maigre : un
tout-venant dont on a éliminé la poussière, ou un matériau calibré de 1 à 2 centimètres.
Les matières premières convenant pour ce béton caverneux
sont le mâchefer ou le laitier des hauts fourneaux et, dans certaines
localités, les déchets de carrière et les graviers.
Le liant hydraulique qui paraît s’imposer est le ciment de
Portland artificiel. On s’est arrêté au dosage de 150 kilogrammes par mètre cube.
Le moulage se fait dans des coffrages, par un simple
régalage ou damage léger. On obtient ainsi des bétons ayant de 30 à 50
p. 100 de vide et absorbant par capillarité beaucoup moins d’eau que la
maçonnerie de briques.
Les murs étant très perméables, l’eau fouettée en rafales y
pénétrerait en grande abondance ; on assure la protection extérieure par
un enduit mince, fait d’un lait épais de ciment appliqué au canon à ciment, ou
à la truelle.
Pour les charges à supporter, il a été prévu qu’après
vingt-huit jours la résistance à l’écrasement doit être de 18 kilogrammes
au centimètre carré avec des murs de 0m,25 d’épaisseur.
Salle de bain. Accident mortel.
— Nous attirons, de la façon la plus pressante et la
plus particulière, l’attention des installateurs sur les responsabilités très
lourdes et très graves que peuvent leur faire encourir des installations
défectueuses dans des appartements particuliers.
On sait que les brûleurs à gaz des salles de bain doivent
donner, avec un résultat rapide, un bain suffisamment chauffé et pour cela
doivent comprendre de nombreux brûleurs, qui dégagent, en même temps qu’une
forte chaleur, une quantité très importante d’oxyde de carbone et surtout
d’acide carbonique, et cela dans des pièces en général fort exiguës et mal
aérées. Les tuyaux d’évacuation des gaz de la combustion sont souvent
défectueux, de section insuffisante, de tirage nul, ou posés avec des
raccordements mal compris.
Alors, qu’arrive-t-il ? L’acide carbonique, plus lourd
que l’air, tombe sur le sol, où il forme un matelas mortel qui tend à monter
peu à peu au niveau de la baignoire. La personne qui se dispose à prendre son
bain n’en souffre pas tant qu’elle est debout, dans la station verticale, mais,
sans s’en douter, elle entre dans la zone mortelle en s’allongeant dans la
baignoire, et le danger s’accroît même de façon considérable si elle prend son
bain en laissant les brûleurs allumés et en fermant portes et fenêtres. Elle
est alors prise de syncope, s’évanouit, coule et se noie ; se sentant mal,
elle veut se lever et tombe étourdie sur le sol, dans la zone mortelle où elle
périt asphyxiée.
De nombreux accidents de ce genre se sont produits
récemment. Il en résulte qu’il ne faut jamais prendre de bain en laissant les
brûleurs allumés et que le bain doit être préparé fenêtres et portes ouvertes,
afin que l’aération puisse se produire de façon suffisante.
Sinusites.
— Comme on le sait, les os de la face sont creusés de
cavités ou sinus qui communiquent avec les fosses nasales ; lorsque
celles-ci sont infectées, l’infection ou la simple congestion peut s’étendre à
la muqueuse qui tapisse ces sinus, et c’est ce qui cause les maux de tête qui
accompagnent le plus banal rhume de cerveau.
Ces sinusites peuvent aller jusqu’à la suppuration et sont
alors justiciables d’un traitement énergique, médical ou chirurgical, mais,
dans la majorité des cas, la sinusite reste au stade congestif, et le meilleur
traitement consiste en inhalations de vapeur au moyen d’un bol d’eau bouillante
qu’on recouvre d’une serviette maintenue en cornet devant la bouche et les
narines ; peu importe le liquide employé, on peut user d’une infusion de
feuilles d’eucalyptus ou ajouter à l’eau quelques gouttes d’une solution de menthol.
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