Les courses servent-elles l’élevage des chevaux de service.
— Nous ne craignons pas de dire : oui. Les
courses servent à stimuler l’élevage de toutes les espèces de chevaux, non
seulement de celles de course et de chasse, mais des autres espèces de selle
(destinées aux troupes montées) et même, jusqu’à un certain point, de celles de trait.
L’Angleterre, où il n’y a ni haras d’État, ni dépôt
d’étalons, ni primes, mais où il y a les courses de chevaux les plus renommées,
l’Angleterre, disons-nous, produit tous les chevaux dont elle a besoin aussi
bien de selle, de trait que de gros trait. Bien mieux, elle en produisait bien
davantage, puisqu’elle en exportait beaucoup. Voilà un fait bien positif en
faveur des courses.
Qui s’y frotte, s’y pique ...
— Certain citadin, villégiaturant dans le département
de la Vienne, qui est un centre d’élevage réputé, des baudets et des ânes,
voulut faire de l’esprit en se « payant la tête » d’un paysan qui
labourait avec deux de ces animaux sympathiques.
— C’est bien ici, lui dit-il, qu’est le pays des ânes ?
— On le raconte, dit le paysan, mais entre nous, je
peux vous avouer qu’il en passe plus qu’il n’en reste ! Et la conversation
ne fut pas poussée plus avant ...
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