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Une maisonnette

Du concours ouvert par le ministère de l’Agriculture, nous avons choisi le projet classé premier présenté par notre confrère M. Lambla de Sarria.

Maisonnette simple, c’est bien le nom que l’on doit adopter pour désigner ces constructions légères dont la durée soutient bien souvent la critique.

Charmante habitation — intermédiaire entre la roulotte et la villa — dont le bois fait les frais, elle donne cependant solidité, durée et facile entretien.

Ce modèle, particulièrement bien étudié, est d’une grande facilité de montage.

L’auteur a prévu des éléments standard d’une grande solidité qui permettent de composer l’un des plans que l’on a choisi et de l’agrandir sans difficulté.

L’ensemble de la construction est supporté par des plots de chêne avec semelles ; les parties en contact avec le sol sont hydrofugées pour en assurer la bonne conservation. Les sablières basses sont en sapin d’une seule longueur par façade avec équerres de renfort et de chaînage à chaque angle. Les poteaux principaux et les poteaux d’angle sont en sapin, ainsi que les poteaux intermédiaires, les traverses d’appui et de linteaux. Les sablières hautes sont assemblées avec les poteaux (équerres de renforcement et de liaison aux angles). Il y a un cours de sablières basses et hautes sur les pignons de refends. Les solives du plancher bas sont en sapin avec un cours d’entretoises, les abouts de ces solives reposent à entailles sur lambourdes fixées sur les côtés des sablières, une solive sur trois comporte des plates-bandes fer de réunion pour chaînage.

Les panneaux des parquets ont 3 mètres sur 1 mètre en sapin de pays, à l’anglaise, par frises placées dans le sens des solives ; le dessous, pour isothermie, est en feuillet jointif.

Les sablières sont posées suivant la pente de la couverture et supportent des pannes qui aboutissent, de part et d’autre, jusqu’aux extrémités des saillies de toiture. Les panneaux de toiture ont chacun un quart de la longueur du rampant. Ils sont en feuillet sapin jointif, cloués sur des tasseaux de rives et portés sur chevrons. Ces panneaux sont revêtus de zinc laminé avec recouvrement. Le plafond suit la pente de la toiture, les panneaux de plafond sont des plaques de fibre de bois isolant fixées sous les pannes avec couvre-joints en sapin. Les panneaux extérieurs sont placés entre les sablières hautes et basses et sont constitués de la manière suivante : leur parement extérieur est en clins de sapin posés sur un revêtement jointif ; leur parement intérieur en panneaux de fibre de bois isolants. Les cloisons intérieures sont formées de panneaux de toute hauteur, depuis le parquet jusqu’au plafond ; les deux parements sont en panneaux de fibre de bois isolants sur ossature en sapin.

Dans la cuisine, il y a un évier en grès émaillé, monté sur coffre en tôle peinte, avec porte et vidange en tube fer galvanisé débouchant sous plancher bas. Au-dessus de l’évier, réservoir de 100 litres d’eau, tôle galvanisée, de forme rectangulaire.

Dans la toilette se trouve un lavabo en porcelaine sur consoles. Les eaux de vidange de l’évier et du lavabo sont dirigées vers un puisard absorbant creusé à distance de la construction. L’installation de la douche comprend un réservoir en tôle galvanisée ; de ce récipient part un tuyau flexible avec robinet, puis un collier à douches ; au sol, bac réservoir en tôle forte galvanisée. Les privés seront constitués par une garde-robe à tirage, socle fonte peinte, abattant chêne. Le tirage aura pour but de déverser dans un récipient un peu de terre friable à chaque service ; ce récipient sera vidé dans un trou préparé hors du bâtiment.

Le type présenté est le grand modèle familial destiné au logement d’une famille avec trois, quatre ou cinq enfants.

M. DELAFOSSE.

Le Chasseur Français N°613 Avril 1947 Page 455