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La culture physique pour tous

Gymnastique fondamentale

Troisième partie.

— Les vingt-deux mouvements que nous avons précédemment décrits et figurés constituent déjà une séance de gymnastique de grande efficacité, pourvu que soient observées les règles d’exécution sur lesquelles nous ne saurions trop insister : répéter chaque mouvement de quinze à vingt fois de suite, à allure assez vive, mais non précipitée, sans raideur dans l’attitude ni saccades dans les gestes, bref avec grande souplesse ; enchaîner tous les mouvements les uns aux autres, sans pauses entre eux, ce qui exige qu’on les connaisse « par cœur », dans leur ordre ; aboutir, grâce à cet exercice continu et rapide, à un léger essoufflement et à la transpiration.

L’entraînement progressif par augmentation quotidienne du nombre de répétitions fait qu’après deux ou trois semaines les deux premières parties de la gymnastique fondamentale s’exécutent aisément en une douzaine de minutes. Cela dénote une amélioration certaine de la tonicité des muscles et de la puissance fonctionnelle du cœur et des poumons. Mais il ne faut pas se contenter de ces premiers résultats, tout satisfaisants qu’ils soient. Pour obtenir, puis maintenir une revigoration complète de tout l’organisme, il convient d’ajouter de jour en jour de nouveaux mouvements dont les uns complètent l’action des premiers, et dont les autres s’adressent plus particulièrement à la région des reins et du dos, cette clef de voûte de l’architecture corporelle qu’il y a grand intérêt à assouplir et fortifier.

Ces nouveaux mouvements représentent la troisième partie de la gymnastique fondamentale. Il faut les ajouter, dans leur ordre, aux groupes A, B et C, dont ils sont le complément.

Nous les décrirons sommairement, les figures permettant de se représenter comment ils s’exécutent.

GROUPE A.

— IX. Salut : fléchir le tronc pour amener la barre au sol ; se redresser en amenant la barre verticalement au-dessus de la tête. — X. Double salut : jambes écartées ; barre au-dessus de la tête ; se tourner et se courber à gauche, amenant la barre au sol ; se redresser, se tourner et se courber à droite. — XI. Passe arrière : barre dressée au-dessus de la tête ; la descendre à gauche en la faisant passer derrière le dos ; la remonter et faire de même à droite. — XII. Le tire-bouchon : en se courbant vers la gauche, amener la main droite et l’extrémité droite de la barre au pied gauche ; se redresser barre à la verticale, et faire de même à droite.

GROUPE B.

— XXVI. La pioche : se baisser à fond en amenant la barre entre les jambes écartées, avec forte expiration. Se redresser complètement, jusqu’en arrière, en inspirant. — XXVII. La hache : la barre tenue au-dessus de la tête, à droite et un peu en arrière, l’amener énergiquement en bas contre le pied gauche ; expirer fortement. Se redresser en inspirant, dix fois d’un côté, dix fois de l’autre. — XXVIII. Le déployé : la barre tenue par son milieu, de la main gauche, en haut et en arrière, l’amener, en expirant, jusqu’au pied droit ; la ramener en haut et en arrière en déployant et tournant tout le buste. Dix fois d’un coté, dix fois de l’autre. (Ces trois derniers mouvements doivent être faits avec ampleur et énergie.) — XXIX. Le treuil : pieds en fente avant. Amener la barre au sol, en fléchissant le tronc et le jarret, la remonter le long du corps, puis jusqu’au-dessus de la tête. Continuer par un grand mouvement circulaire, la barre figurant la manivelle d’un treuil. — XXX. La roue : jambes écartées, barreau bout des bras tendus. Décrire un grand cercle en passant la barre sur la gauche, puis devant les pieds, et la remonter à droite jusqu’au dessus de la tête. Dix fois dans un sens, dix fois dans l’autre. Inspirer en montant, expirer en descendant.

GROUPE C.

— XXXVI. Trot sur place ou pas gymnastique : trotter sur place, en levant bien les talons en arrière, le genou fléchissant à angle droit, retomber en souplesse sur la pointe des pieds. Mener l’inspiration, lente et profonde, sur quatre pas ; expirer de même sur quatre pas. On prolonge ce trot sur place, à mesure que l’on s’y entraîne, de deux à cinq et même dix minutes.

Dr RUFFIER.

Le Chasseur Français N°615 Août 1947 Page 533