Le petit avion que nous décrivons est très robuste,
du fait de sa construction en bambou et rotin. De plus, il permettra de
s’initier aux formules utilisées pour réglementer les compétitions.
On sait que, par exemple, dans la marine de plaisance, il y
a des catégories de yachts déterminées par les « formules de jauge ».
De même, en modèles réduits, afin d’éviter que des
concurrents affrontent les compétitions scolaires ou autres avec des appareils
de dimensions inusitées, ou ne pouvant être comparés entre eux, il y a des
formules très simples, comme celle très courante que nous indiquons.
La formule S = L2 : 100 convient
pour les avions, tandis que, pour les planeurs, elle est de S = L2 : 200.
S est la section du maître couple du fuselage ; L, la
longueur totale de l’appareil. Dans notre exemple, on a : S = (0m,58)2 :
100, soit 0m2,3354 : 100 = 0m2,00336.
Comme la section du fuselage est de 0m,057 x
0m,06 = 0m2,00342, nous sommes surabondants.
De plus, il faudra que la charge au décimètre carré d’aile
soit d’au moins 15 grammes, et que l’empennage ait une surface maximum non
supérieure au tiers de celle de l’aile.
Donc poids de l’appareil : 93 grammes pour
6dm2,20 de surface.
Suivant les compétitions, ces caractéristiques peuvent
varier. Ajoutons que, surtout pour les scolaires, il y a souvent des
compétitions « formule libre », où l’on peut apporter des modèles de
tous poids et de toutes dimensions, cela surtout pour les scolaires débutants.
Pour monter ce petit appareil, on aura vite fait d’installer
sur une planchette le plan du fuselage que l’on aura retracé, ce qui est
facile, étant donnée sa forme simple, à moins qu’on puisse le faire agrandir au
photostat.
Avec des épingles, on installe les longerons, puis
les traverses et les croisillons en balsa de 3 x 3. Une goutte de
colle cellulosique au droit de chaque assemblage, et, au bout de vingt minutes,
un panneau est sec.
On établit l’autre, et ensuite on monte tout le fuselage à
l’aide du « nez avant », que l’on pourra modeler soi-même au canif
aiguisé dans du balsa, si l’on n’a pas acheté cet accessoire chez un des
nombreux commerçants du modèle réduit qui détiennent avec les fournitures
nombre d’articles en partie ouvrés.
Ce nez avant se compose du « nez » modelé
en arrondi, grosso modo, puis une plaquette carrée en contreplaqué de 3
à 4 millimètres. Cette plaquette s’engage dans la plaque avant du
fuselage, elle-même en planchette de balsa de 6 à 8 millimètres.
La tension du moteur caoutchouc tiendra le tout réuni au
fuselage. Ce caoutchouc consistera en 2m,30 de fil anglais de 6,35
sur 0,85.
L’aile en rotin ligaturé et l’empennage seront installés sur
le fuselage à l’aide de colliers en élastiques forts. L’hélice aura un diamètre
et un pas de 300.
On avance ou on recule plus ou moins l’aile aux essais. On
remarque que L’empennage est nettement à « incidence » négative par
rapport à l’aile.
Ajoutons que cette aile sera entoilée seulement sur le
dessus, en papier du Japon.
G. SABLIER,
Ingénieur T. P. F.
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