Faites vos sandales

Avec le beau temps et l’approche des vacances, les excursions se multiplient ; aussi serez-vous contente d’avoir les pieds à l’aise dans de bonnes sandales de marche.

Vous pouvez acheter la semelle et faire le dessus, ou faire toute la sandale, semelle comprise.

1° Semelles. — Couper une paire de semelles minces en liège ou carton. Faire en raphia une longue tresse serrée à plusieurs brins, de 2 centimètres de largeur environ. Coudre cette natte en spirale en la plaçant sur la tranche et non à plat (ce qui donne une semelle plus haute, plus serrée et solide) et coudre solidement en commençant par le milieu de la semelle, et en fixant les uns aux autres les rangs enroulés en spirale, à l’aide de points qui traversent l’épaisseur (dans le sens des flèches) ; prendre de la ficelle résistante. Pour la partie resserrée entre semelle et talon, on serre plus fort sur les fils transversaux.

2° Dessus. — Établir le patron d’après nos mesures ; agrandir ou diminuer s’il y a lieu (celles que nous indiquons correspondent à la pointure 38). Essayer, en tenant compte que l’on placera une semelle intérieure. Épingler sur le tissu plié en double, tailler en laissant 2 centimètres pour les rentrés et tailler la toile tailleur à la dimension exacte du patron.

Poser la toile tailleur contre l’envers du tissu, faire des rentrés bien nets ; bâtir, cranter aux tournants, repasser avant et après les piqûres. Piquer les rentrés, et si vous le voulez, tout le dessus en ligne parallèles, ce qui sera plus solide tout en garnissant la sandale.

Tailler et poser une doublure montée très au bord à points de côtés très serrés.

Coudre le dessus à la semelle avec du fil de lin.

Tailler la semelle de carton, la doubler, la coudre ou la coller à l’intérieur.

On peut remplacer, pour cette semelle, le carton par du liège et coller sous les semelles de raphia des semelles de caoutchouc pour les protéger. Employer une bonne colle spéciale.

Vous pouvez broder vous-mêmes les œillets ou les faire poser. Poser les boucles.

Si vous avez une grosse toile très solide, employez-la sans doublure ni toile tailleur, en la bordant d’une ganse de couleur solidement cousue ou piquée.

M. S.

Le Chasseur Français N°620 Juin 1948 Page 138