Proverbes arabes.
— Lorsqu’un malheur vous frappe dans une de vos
affections, courbez la tête et dites avec le paysan de la fable :
« Merci, Allah, de n’avoir brisé de ta foudre qu’un seul arbre de mon
jardin. » (Saadi.)
— Si tu fais le bien, oublie-le ; mais si l’on t’en fait,
souviens-t’en toujours.
— On est maître encore des paroles qu’on n’a pas prononcées,
mais on est l’esclave de celles qui se sont échappées.
— Ne jette pas l’eau avant d’avoir trouvé de l’eau.
— Passe sur la rivière qui fait du bruit ; méfie-toi de
celle qui est silencieuse.
— La politesse est une monnaie qui ne coûte rien à donner et
qui fait plaisir à recevoir.
— L’absent n’est plus qu’un étranger.
— Dans ce monde, il y a trois choses auxquelles il ne faut pas
se fier : la fortune, les femmes et les chevaux.
— Le cheval noble dit : « Fais-moi monter comme si
j’étais ton frère, et monte-moi comme si j’étais ton ennemi.
— Le chameau ne voit pas sa bosse, mais il voit fort bien
celle de son voisin.
— Celui qui compte sur son voisin se couche sans souper.
— Quiconque veut poursuivre sa route ne se retourne pas pour
cracher sur les chiens.
— Le généreux : son cœur est riche, et cependant lui est pauvre.
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