L’esprit de la chevalerie.
— Au XIIe siècle, les aspirants à la
profession des armes prennent l’épée sur l’hôtel afin de prouver qu’ils sont
les vrais fils de l’Église, prêts à défendre les faibles, à secourir les
prêtres à punir le crime, à délivrer la patrie.
Si ce caractère pieux de la chevalerie se corrompit avec le
temps, sa physionomie primordiale put toujours se retrouver même sous les
grimaces. Ce cœur chevaleresque que le roman de Partonapeus de Blois nous peint
en deux traits : « Cœur de lion et cœur d’agneau », resta dans
la poitrine française avec sa fière intrépidité et sa courtoise douceur, et il
y garda cet immortel souvenir du Moyen Age : l’honneur.
La chevalerie fut aussi la plus noble manifestation de
l’esprit égalitaire de la race française, et il faut voir en elle une
institution démocratique.
La chevalerie n’avait rien d’héréditaire ; elle se
gagnait par le mérite personnel et elle mettait le plus pauvre soldat sur le
même pied et parfois au-dessus du plus grand prince.
Un camp romain avec chauffage central.
— Il y a un peu plus d’une vingtaine d’années, des
fouilles pratiquées près de Saalburg, aux environs de Francfort, ont permis de
découvrir les restes d’une vaste bâtisse appartenant à un camp romain. Elle
mesurait 25 mètres de long sur 18 de large et comportait seize chambres.
La plupart de ces pièces étaient chauffées au moyen de tuyaux de terre qui
traversaient les murs et transmettaient l’air chaud en provenance d’un foyer
central. Une des pièces contenait des cuvettes.
Vraisemblablement cette maison était la demeure du chef des
troupes romaines ; probablement de la 22e légion, car de
nombreuses dalles portent la marque de la 22e légion.
Les perroquets ont toujours été martyrisés.
— Il y a une vingtaine d’années, le capitaine d’un
cargo brésilien, qui transportait une centaine de perroquets à son bord et qui
craignait d’avoir des complications avec la douane, en raison des règlements
sur la psittacose, fit passer ses bavards passagers au four crématoire,
c’est-à-dire dans les foyers de sa machine.
Sans le savoir vraisemblablement, ce navigateur, peu
sympathisant envers la gent volatile, renouvela un mode de supplice qui était
fréquemment usité au Moyen Age, car, en ce temps-là, les perroquets ne
jouissaient guère de l’estime populaire. Ces oiseaux, qui étaient doués d’un
langage humain, passaient pour être des possédés du démon. Aussi, à l’occasion
de certaines fêtes, érigeait-on un bûcher sur lequel on déposait des cages
contenant de pauvres perroquets, et on y mettait le feu. On imagine assez
aisément l’affreuse scène qui suivait : acclamations du peuple, battements
précipités d’ailes, cris désespérés des suppliciés, le tout empesté par l’odeur
nauséabonde de plumes et de chair grillées.
P. SALAUN.
Proverbes touareg.
— La paume de la main n’éclipse pas le soleil.
— Le coléoptère, aux yeux de sa mère est une gazelle.
— Le chemin frayé, même s’il fait des détours ; le
roi, même s’il a vieilli.
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