Les sangsues pathogènes.
— Nous recevons du Dr Demacon, d’Agadir
une lettre relative aux sangsues, dont nous extrayons les passages suivants,
qui peuvent intéresser les lecteurs du Chasseur Français.
« L’arrachement que j’essayais de pratiquer, même en
tenant la sangsue par une pince à griffe, étant absolument inefficace, j’eus
l’idée d’injecter dans le corps de la sangsue, au moyen d’une seringue
dentaire, le contenu de celle-ci de novocaïne à 2 p. 100. L’effet fut
immédiat, l’animal fut paralysé et je le détachai sans la moindre difficulté
grâce à la pince avec laquelle je l’avais maintenu pendant l’injection.
» Je pense que ce même procédé serait des plus
pratiques pour extraire les sangsues de la bouche des animaux, puisqu’il
réussit chez l’homo sapiens. »
J’adresse tous mes remerciements au Dr Demacon
pour sa très intéressante communication.
MOREL, Médecin vétérinaire.
Exposition internationale d’Aviculture de Lille.
— Dans ce local idéal, luxueux et pratique, qu’est le
Palais Rameau, bien belle sera l’Exposition internationale d’Aviculture de
Lille, les 27, 28 et 29 novembre.
« Lille, c’est toujours bien ! »
disent les Belges, et, depuis cinquante-sept ans, Ils y reviennent nombreux
chaque année présenter leurs sujets, et les Hollandais rivalisent de zèle,
ainsi que les amateurs de tous les coins de notre doulce France.
Trente-trois juges sont convoqués (ce chiffre a son
éloquence et dit l’importance de la manifestation) ; parmi eux, treize Belges,
un Hollandais, un Luxembourgeois. Les plus hauts patronages sont acquis ;
les prix seront nombreux et de réelle valeur.
Exposez à Lille, vous en aurez honneur et profit. Lille est
l’exposition où l’on vend !
Le Règlement est paru : il sera envoyé à toute demande
adressée au secrétaire général, M. Benoît-Velquin, à Chérang (Nord).
Œuf inclus.
— Illustrant l’article de M. Morel sur les pontes
anormales, nous recevons de M. Blériot, de Fourmies (Nord), la lettre
suivante, se rapportant précisément à une ponte extrêmement rare :
« M. Martha, voyant un jour une de ses canes qui
paraissait malade, l’examina et constata qu’elle était en difficulté de ponte.
Il repoussa l’œuf et enduisit de graisse le cloaque du malheureux volatile,
qu’il remit dans la basse-cour, où il ne tarda pas à pondre un œuf plus gros
même que celui dont parle notre bon La Fontaine. Cet œuf pesait 210 grammes,
alors que cette cane pondait habituellement des œufs de 90 grammes.
» Plein d’étonnement, M. Martha cassa l’œuf, il
contenait un blanc normal, un jaune normal et ... un autre œuf, de taille
également normale. Ce deuxième œuf, cassé, laissa écouler un blanc et un jaune
et ... c’est tout, faisant ainsi mentir le dicton populaire :
« Jamais deux sans trois ». Mais, même en s’arrêtant là, ce cas était
assez curieux pour mériter d’être signalé. »
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