Avec octobre a débuté la nouvelle année d’élevage avicole.
Bientôt vous constituerez vos parquets de reproduction, que peut-être vous
pourrez amplifier si, comme vous pouvez l’espérer, voici non encore
l’abondance, mais une suffisante nourriture qui se substitue à la pénurie.
Équilibrez l’importance de vos efforts avec vos possibilités alimentaires.
Après l’origine qualifiée des sujets sélectionnés, le point
qui prime, en élevage, est la nourriture. Aux U. S. A., on classe en
troisième avec raison le logement et l’hygiène. La qualité influe sur le
développement des jeunes, la résistance au froid, à la maladie et aux
épidémies, enfin sur la constitution de l’animal au point de vue utilisation de
la viande, et sur la ponte. Le nombre d’éleveurs, surtout d’éleveurs familiaux,
n’étant pas en mesure d’équilibrer une ration, constitue une majorité. Les
carences en alimentation sont la source la plus importante des frais généraux
augmentés par la mortalité ou une croissance ralentie.
L’emploi des aliments granulés, dont la fabrication va
pouvoir être reprise, escomptons-le, élimine bien des aléas. Ils se présentent,
en effet, sous la forme d’un grain synthétique et complet, dont la composition
étudiée et la présentation permettent de fournir automatiquement à chaque catégorie
de sujets la ration type ; et cela dans les meilleures conditions
d’hygiène, en mettant ces grains dans des trémies à la disposition des
volailles ainsi approvisionnées pour plusieurs jours. Les poules, étant
partiellement des granivores, sont quelque peu « leurrées », car
elles les absorbent comme des grains de céréales.
Alimentation des poussins : vous disposez, en
principe, de cinq catégories de granulés, prévus pour satisfaire les besoins
nutritifs aux différents stades de l’élevage, dont voici les formules
respectives : 1er au 21e jour : œufs,
babeurre, lait en poudre, vitamines, dont la riboflavine, levure, iode (ou sel
iodé), germes de blé, poisson desséché, maïs jaune, phosphate précipité
alimentaire, carbonate de chaux, sel marin, fer assimilable. Premier âge (22e
au 45e jour) : œufs, babeurre, lait en poudre, iode, blé,
maïs, graines de lin, farine de luzerne, riboflavine, vitamines, phosphate
précipité alimentaire, sel marin, carbonate de chaux, extrait de cacao.
Poussins deuxième âge (46e au 60e jour) : mêmes
éléments, mais en pourcentages différents.
Pondeuses poulettes, préparation à la ponte (60e
au 180e jour) : babeurre, lait en poudre, iode, levure,
vitamines, germes de blé, poisson desséché, blé, avoine, maïs, graines de lin,
farine de luzerne, fleur de soufre, carbonate de calcium, phosphate précipité
alimentaire, extrait de cacao. Pondeuses (à partir de 7 mois) : lait
en poudre et babeurre, traces d’iode, levure de bière, germes de blé, poisson
desséché, vitamines, fer assimilable, carbonate de chaux, sel marin, fleur de
soufre lavé, extrait de cacao, phosphate alimentaire.
Autres volailles : pigeons : vitamines,
levure de bière, féverolles, sorgho, dari, sarrasin, vesce, graines
oléagineuses, phosphates alimentaires, sel, germes de blé. Canards :
vitamines, lait et babeurre en poudre, farine de viande, blé, graines
oléagineuses, lin, orge, sarrasin, farine de luzerne, manioc, carbonate et
phosphates alimentaires, extrait de cacao, germes de blé. Oies :
vitamines, lait, babeurre en poudre, levure de bière, germes de blé, poisson
desséché, avoine, blé, graines de lin, farine de luzerne, carbonates et
phosphates alimentaires, chlorure de sodium, extrait de cacao.
Vous pouvez prévoir ces mêmes aliments pour le bétail en
général. Ce mode d’alimentation permet de fournir une nourriture concentrée
complémentaire, qui entre dans les rations et complète l’alimentation
ordinaire. Porcs (à partir de 35 kilogrammes) : vitamines,
orge, lait, levure de bière, germes de blé, farine de luzerne, phosphates,
extrait de soya, sucre dénaturé, condiments. Moutons : vitamines,
blé, tourteaux de lin, soya, farine de luzerne, carbonates et phosphates de
chaux, orge, avoine. Chevaux : blé, orge, avoine, sucre dénaturé,
farine de luzerne. Bétail d’engraissement : vitamines, blé, orge,
avoine, levure de bière, germes de blé, arachides, soya, manioc, riz, farine de
luzerne, sucre dénaturé. Vaches et chèvres laitières : vitamines,
blé, tourteaux d’arachides, tourteaux de lin de soya, suivant l’époque ;
tourteaux d’arachides, de lin ou de coprah, pour avoir un beurre de consistance
déterminée.
Claude AXEL.
|