Prix de revient des œufs.
— S’il est vrai que l’on puisse être en bénéfice en
produisant des œufs pour la vente, le bilan d’un poulailler de pondeuses peut
également se solder par du déficit, dans le cas où l’élevage est mal conduit.
En effet, en estimant à 36 kilogrammes la quantité de
grains consommée par une poule en une année, la dépense est de 720 francs
environ, rien que pour la nourriture. En ajoutant l’intérêt du capital engagé,
les risques de mortalité, la main-d’œuvre, etc., la dépense globale par tête
peut être estimée à 1.000 francs en chiffres ronds.
Dans les élevages négligés, où on nourrit les volailles à la
volée, exclusivement avec du grain, lorsque celles-ci sont de souche dégénérée,
et qu’elles ont dépassé l’âge de trois ans, la ponte annuelle ne dépasse pas 80 œufs.
Le prix de revient unitaire s’élève alors à 12fr.50, chiffre supérieur aux
cours couramment pratiqués.
Une ponte de 100 œufs ne laisserait ni profit ni perte.
Ce n’est qu’au-dessus de ce minimum que l’éleveur est en bénéfice, lequel sera
d’autant plus élevé que la ponte sera abondante. Lorsque la ponte atteint 150 œufs,
le gain réalisable peut s’élever à 500 ou 600 francs par tête, ce qui est
déjà intéressant.
Un tel résultat ne peut être obtenu qu’avec des volailles
sélectionnées, de race pondeuse, réformées au plus tard après leur troisième
ponte, bien logées, bien soignées et convenablement nourries, avec grain et
pâtée équilibrée, complétés par des distributions de verdures. Ce rationnement
permet de réaliser une économie sensible sur la nourriture, et l’on peut
produire des œufs qui reviennent à moins de 6 francs.
Les œufs hardés.
— Lorsque les poules manquent de verdures, elles
pondent souvent, surtout en hiver, des œufs sans coquille. Pour éviter cette
anomalie, on passera au hachoir toutes les épluchures ménagères dont on
dispose, choux, salades, etc. À défaut, on fera des distributions régulières
d’avoine ou d’orge germées. En outre, on incorporera dans la pâtée de la poudre
d’os ou des coquilles d’huîtres pilées, à la dose de 4 grammes par tête.
Les lapins qui crèvent.
— Je perds mes lapereaux avant et après le sevrage,
les rescapés sont étiques et ils ne poussent pas. D’aucuns ont le foie taché,
d’autres portent des chapelets de grains blancs dans l’abdomen, et aussi des
boules d’eau dans les muscles et jusque dans la tête. Que me
conseillez-vous ?
Votre clapier est parasité par les coccidies, qui
occasionnent le gros ventre. Les chapelets et les kystes aqueux sont des têtes
de ténias provenant des aliments souillés par les excréments du chien.
Tuez vos reproducteurs, que vous remplacerez par des sujets
de bonne venue, provenant de clapiers indemnes que vous logerez dans des cases
sérieusement désinfectées. Surveillez la nourriture et appliquez un régime mixte,
fourrages verts et fourrages secs variés. Remplacez les navets et les raves par
des betteraves et des carottes données entières. Enfin, débarrassez vos chiens
de leurs ténias en leur faisant prendre de la noix d’arec ou du semen-contra.
Les Blancs de Vendée.
— D’une taille respectable, les lapins de Vendée, à la
fois rustiques et prolifiques, ont une chair délicate et fine. Ils possèdent en
outre une belle fourrure d’un blanc immaculé, prenant bien la teinture et
pouvant être employée au naturel, ce qui la fait apprécier des pelletiers.
Toutefois, il faut réagir contre l’engouement qui porte
certains éleveurs à sélectionner les Vendées du côté du gigantisme, car cela
leur ferait perdre une partie de leurs aptitudes, qui sont celles du lapin à
deux fins, production de la viande et de la fourrure.
Le sang des abattoirs.
— C’est une excellente nourriture surazotée que l’on a
intérêt à introduire dans le rationnement des poules pour intensifier la ponte.
Mais, comme les volailles ne prisent guère le sang cru, on le fera cuire en le
versant dans une chaudière contenant de l’eau à l’ébullition. Sous l’action de
la chaleur, le sang se prend en caillot que, après égouttage, on fera passer au
hachoir, pour l’incorporer dans la pâtée à la dose de 20 à 25 grammes par
tête.
Comme le sang cuit s’altère rapidement, surtout à l’époque
des chaleurs, on le fera dessécher au four, si l’on doit le conserver pendant
plus de deux ou trois jours. Dans ce cas, la dose est réduite à 10 grammes
par poule. Les canards et les dindons en sont également friands.
Mondiage D’ARCHES.
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