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L’alimentation des volailles

Un nombre croissant de correspondants me demandant, à cette époque de l’année, des indications sur la composition des rations destinées à leurs sujets, surtout aux jeunes, J’ai cru être utile à un grand nombre d’éleveurs, lecteurs du Chasseur Français, en consacrant cet article à la question, et en leur donnant un certain nombre de formules expérimentées par divers aviculteurs.

Cependant, il faut bien préciser que, pour celui qui doit acheter tous les éléments de composition, il n’y a aucun intérêt à perdre du temps à se les procurer et à effectuer les mélanges. Il n’aura pas de dépense supplémentaire appréciable, en s’approvisionnant chez les grands spécialistes, possesseurs de laboratoires bien équipés et d’élevages d’application, qui livrent actuellement d’aussi bons aliments complets qu’avant les hostilités.

Ceci dit, voici, pour les amateurs intéressés, un choix de formules :

A. Aviculture familiale simple (premier âge), pour quelques sujets :

Premier et deuxième jours : pain trempé dans du lait écrémé, alterné avec une pâtée formée de pain rassis, d’œufs durs et de verdure hachée.

Troisième jour et suivants : ajouter un peu de farine de viande dans les pâtées, puis donner un mélange de farine de céréales secondaires et pain trempé, ou riz cuit, essoré avec verdures hachées. Saler légèrement les pâtées. Sulfate de fer : quinze jours sur trente, dans la boisson.

Formules pour coquelets et poulettes âgés de un à trois mois : étant entendu que les animaux disposent d’un parcours herbeux, leur ration journalière peut se composer du mélange de grains A et du mélange de farines B ci-dessous, en poids égaux.

a. Maïs, petits grains ou gros grains concassés.
  Avoine noire ou grise.
b. Maïs concassé 27,0 parties.
  Remoulage de blé 27,0
  Avoine aplatie 27,0
  Farine de viande 8,0
  Farine de poissons 8,0
  Coquilles d’huîtres 2,5
  Sel marin 0,5

Le tout sous forme de pâtée légèrement humide.

Boisson : eau pure ou lait écrémé.

On peut remplacer le maïs par du blé, en augmentant la quantité indiquée d’un dixième et en diminuant d’un dixième les quantités de farine de poisson et de viande.

B. Trois autres formules simples :

Premier âge :

Petit son 25 kilogrammes.
Remoulage 25
Farine de maïs 35
Farine de viande 13
Huile de foie de morue 2

(À partir de trois semaines, 10 grammes de blé germé chaque jour.)

Deuxième âge :

Petit son 15 kilogrammes.
Remoulage 10
Farine d'orge 25
Farine de maïs 35
Farine de viande 15
Huile de foie de morue 2

(À partir de la sixième semaine, 20 grammes d’avoine germée par jour.)

Troisième âge et adultes :

Son 25 kilogrammes.
Remoulage 25
Farine d'avoine 20
Farine d'orge 15
Farine de luzerne 5
Farine de poisson 10

Pour ces trois formules verdures hachées en supplément, parcours herbeux, eau pure ou lait écrémé (alterné, de préférence). Condiment minéral à discrétion.

C. Formule engraissement :

Maïs broyé 25 kilogrammes.
Farine d'orge 25
Farine de manioc 15
Remoulage 10
Son 15
Poudre de charbon de bois 3
Farine de viande osseuse 7

D. Pâtée au lait pour poulettes (150 grammes par jour et par tête) :

Matin : distribuer le mélange humide suivant :

Farine entière d'orge 2.000 grammes.
Farine entière d'avoine 1.500
Farine entière de seigle 1.500
Lait écrémé pour pétrir 4.000

Midi : verdures tendres hachées.

Soir : orge et avoine germée : 30 grammes par tête.

Enfin, pour terminer, voici les rations distribuées, avant la guerre, à l’École d’Agriculture de Grignon, aux sujets prenant part aux concours nationaux de ponte annuels :

Matin :

Blé 4kg,250 30 grammes par tête.
Avoine 4kg,250

Soir : pâtée sèche à discrétion :

Son de blé 2.100 grammes.
Remoulage 2.250
Mouture de maïs 1.900
Mouture de manioc 2.000
Farine de viande 1.300
Coquilles d'huîtres broyées 1.800
Sel marin 150

Verdures tendres hachées. Eau pure à discrétion.

R. GARETTA.

Le Chasseur Français N°629 Juillet 1949 Page 560