Les défaillances des couveuses.
— Depuis quelques jours, une poule couvant chez Mme Le Faou,
Bellevue, en Moëlan-sur-Mer (Finistère) donnait des signes de défaillance et
semblait bien malade (crête blanche, inerte et ne consommant plus), mais
persistait cependant à s’y maintenir.
La croyant alors trop âgée pour mettre terme à sa couvée,
Mme Le Faou considéra sa fin prochaine et prit alors le soin de l’enlever
et de la mettre au grand air, à l’écart du « supplice ». Quelle ne
fût pas sa surprise, après un moment de liberté, de la voir s’étirer, se rouler
à terre, prendre ses ébats et consommer sans répit. La crête reprit couleur,
etc. Enfin, l’animal s’était remis.
Pour éviter néanmoins de perdre les futurs poussins, qui
n’étaient qu’à trois jours d’éclosion, Mme Le Faou eut l’idée de les
porter sous une autre poule, appartenant à une voisine, et remit la première
dans une autre caisse, avec de nouveaux œufs, où elle se comporte normalement
depuis.
Le lendemain matin (en une nuit) le même événement,
les mêmes symptômes s’étalèrent sur la seconde poule. Il fallut intervenir
énergiquement (avec du vin chaud sucré) pour la sauver.
Que s’était-il donc passé ? Tout simplement ceci :
en contrôlant le matériel on s’est aperçu que les œufs étaient humides et qu’il
avait été fait usage de copeaux de bois. (M. Le Faou gère une scierie) en
guise de litière, dans la caisse. Disposés au fond et recouverts de paille. Ils
ont, par la chaleur dégagée de ces bêtes, fermenté et donné naissance à des
vers (vers de bois ou termites).
Ces vers, grouillant en paquets sous la couvée, rendaient
ainsi malades ces pauvres bêtes.
À noter que les deux poules sont actuellement en très bon
état de santé.
G. LE M ..., abonné.
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