Questions d’élevage.

— En matière d’élevage, les Français sont, dans l’ensemble, trop individualistes, d’une part, et empiriques, routiniers, peu avides d’apprendre et de se perfectionner, d’autre part. Les Anglais, au contraire, élèvent d’une façon plus scientifique, plus hygiénique et naturelle aussi ; ils possèdent, en outre, un don d’intuition qui leur permet de jongler avec les consanguinités et les retrempes.

C’est donc surtout dans l’élevage proprement dit que doit se porter chez nous le souci de chacun. Outre les questions primaires essentielles d’hygiène ou vétérinaires, il est nécessaire de bien posséder l’histoire naturelle, les lois ataviques et les divers courants de sang avec leurs caractéristiques, de faire des rapprochements avec les unions opérées. Enfin, il faut, pour réussir, cette intuition qui n’est pas l’apanage de tous.

Un éleveur qui possède une souche qui a fait ses preuves doit procéder de temps à autre à des rafraîchissements nécessaires, par l’apport de sangs voisins dont l’origine lointaine est la même que celle de sa souche propre, au moins en partie.

Le coup de fouet par l’addition d’un sang nouveau ne s’adresse qu’à l’éleveur averti, prêt à tous les sacrifices, pécuniaires ou autres. Il peut, en effet, causer bien des déboires.

Enfin, pour un éleveur de chiens de chasse, il est nécessaire, outre la production, de savoir dresser, et ceci d’une façon sérieuse. C’est alors seulement qu’il sera temps de songer aux questions d’expositions ou de field-trials.

En conclusion, j’insiste sur ce fait qu’on doit conserver à chaque race ses qualités propres et, pour ce faire — en dehors des compétitions de field-trials courantes, — c’est aux clubs d’organiser plusieurs fois par an des concours sur le terrain, réservés spécialement à leur race propre dans les conditions qui s’adaptent le mieux à ses caractéristiques.

Un chien anglais court en chien anglais, un continental, moins brillant, mais souvent plus pratique pour un conducteur moyen, ne doit pas singer le chien anglais, sinon il déclinera.

J. VETIER.

Annuaire interclub des chiens de France.

— Les associations canines associées pour l’Annuaire interclub viennent de faire paraître la quatrième édition de leur album Chiens de France, contenant 500 photographies des meilleurs reproducteurs (s’adresser à M. G. Thorp, 22, rue d’Artois, Paris).

Manifestations canines en août.

— LE TOUQUET, 7 août : exposition toutes races, par la S. C. de Picardie, 28, rue de l’Abbaye à Amiens.

— LE POULIGNEN, 7 août : par la Société Saint-Hubert de l’Ouest. Sec. : M^lle Ferronnière, 15, rue Voltaire à Nantes.

— BRUXELLES, 21 août : exposition spéciale de spaniels. Sec. : 73, avenue du Vivier-d’Oie, Bruxelles.

— GENÈVE, 27 et 28 août : (C. A. C. I. B.) : au palais des Expositions, par la S. C. de Genève.

Épreuves de chasse en haute montagne par la S. C. du Sud-Est (2^e quinzaine).

Le Chasseur Français N°630 Août 1949 Page 592