Modes « vietnamiennes ».
— Voulez-vous les imiter ?
Les Indochinois se laquent les dents en noir, avec trois
couches de miel et de noir de fumée.
Au Tonkin, les femmes sont gainées de soie, la robe ouverte
sur la cuisse. La Cochinchinoise porte un calot noir et un casaquin, une
tunique de soie claire et un turban enroulé avec les cheveux. Une mèche appelée
« queue de poulet » pend gracieusement derrière ou sur le côté.
L’Annamite, très fine, est fort écoutée dans son foyer.
L’homme a souvent plusieurs épouses, mais c’est la première qui garde le droit
primordial.
La femme ne crie ni ne se plaint jamais ; elle tisse de
la toile de « rany » ou ortie séchée, tandis que monsieur travaille
le satin, des panneaux de trois mètres sur quatre, avec trois kilos de fils
d’or et d’argent parfois.
Les maternités se passent le plus simplement du monde,
l’endurance des « Vietnamiennes » étant digne de tous éloges. Elles
accouchent sur place et, presque aussitôt, retournent à leur travail. Ceci dans
le peuple, les classes plus aisées suivant de moins dures coutumes.
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