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Quand vient septembre …

Le fuyant été nous laisse devant une fin de vacances qui peut nous réserver des jours frais ; il faut y penser en prévoyant dans les bagages des robes en lainage, de confortables pantalons, de douillets chemisiers de flanelle, des tricots de toutes sortes, pulls et sweaters, mais tout cela n’exclut ni le blanc, ni les vives et gaies nuances ; paletots droits et vareuses de couleurs, allant avec tout, seront également nécessaires, se portant aussi bien à la mer, à la campagne qu’à la ville. Casquettes très féminines et bérets sont à emporter, d’autant plus facilement que les modistes les ont prévus pliants, pas plus encombrants dans une valise qu’un mouchoir !

En septembre, c’est aussi, pour certaines, la fin des vacances, la rentrée proche avec toutes les préoccupations vestimentaires. Déjà nous pouvons leur dire que les « ensembles » qui ont fait la joie de l’été feront le confort de la nouvelle saison.

Tous les lainages pour robes ou pour tailleurs, qu’ils soient unis ou de fantaisie, ont leur frère plus épais pour le manteau. Les ratines et les velours de laine sont admirables, épais et légers, très souvent réversibles, l’envers à carreaux, à clans, aussi beau que l’endroit. En dehors des tons classiques foncés, nombreux restent les tons pastellisés et tendres, mais les verts atténués, les cuivres, les vieux rouges, les bleus ardoisés, les gris bleu foncé, les gris « éléphant » sont les plus nouveaux et les plus « couture ». Les draps de toutes épaisseurs, aussi bien pour la robe que pour le tailleur d’après-midi et le manteau, seront très en vogue. Des draps très légers, très fins, sont proposés pour la robe, des draps qui se drapent merveilleusement et ont un incomparable « tombé », qui feront concurrence aux crêpes et mousselines de laine de ces dernières saisons. Chez Rodier, d’admirables écharpes, carrés et châles en kasha, moussli-kasha ou versyclans aux merveilleuses fantaisies de rayures, carreaux, bandes et motifs de toutes sortes-complètent les ensembles.

Les manteaux restent immenses, les manches et emmanchures vastes, les revers et les cols importants, pleins d’idées neuves, d’effets drapés, repliés, boutonnés, croisés, souvent encore asymétriques.

Le jersey aura toujours sa place d’élection, il fait de si charmantes petites robes, si douillettes ; il est parfois mélangé au tricot, et ceci est toujours charmant, se prêtant à mille fantaisies inédites, à des oppositions en camaïeu du meilleur goût.

Le velours s’emploiera souvent en garniture, aussi bien pour le tailleur que pour la robe, noir sur noir ou en opposition de ton, marron ou grenat ou marine sur gris.

Les effets d’écharpes et de pans, de panneaux flottants, n’ont pas cessé de nous plaire, ni les effets en trompe-l’œil qui rendront les plus grands services en demi-saison à celles qui n’aiment pas le tailleur classique.

Les étoles de fourrures, les petits collets terminés en pans asymétriques seront très en vogue en attendant l’heure du manteau de fourrure.

G.-P. DE ROUVILLE.

Le Chasseur Français N°631 Septembre 1949 Page 664