Groupe cynégétique parisien.
— Une réunion des présidents de fédérations rattachées
au Groupe cynégétique parisien a eu lieu à Paris, le 21 octobre.
Il a été donné connaissance à l'Assemblée des nouvelles
modalités adaptées pour la répartition du gibier en provenance d'Alsace (lièvres),
des parcs nationaux ou des réserves (faisans, perdrix). La France a été divisée
en trois zones, qui recevront alternativement ces répartitions :
Lièvres d'Alsace.
— Les régions de Tours, Bordeaux seront servies en 1949-1950 ;
celles de Clermont-Ferrand, Lyon et Strasbourg seront servies en 1950-1951 ;
celles de Paris et Marseille seront servies en 1951-1952.
Il est rappelé que le prix de ces animaux sera d'environ 2.400
francs rendus gare de Strasbourg.
Perdrix d'Artenay.
— Régions de Paris, Marseille, bénéficiaires des
captures en 1949-1950 ; de Tours et Bordeaux, 1950-1951 ; de
Strasbourg Lyon et Clermont-Ferrand, 1951-1952.
Ces oiseaux seront cédés au prix de 2.500 francs le couple,
gare départ, les coqs en surnombre à utiliser pour l'adoption au prix de 500
francs.
Perdrix rouges.
— Il n'est pas possible d'envisager des cessions de ces
oiseaux indigènes, à moins que réussissent les captures de perdreaux d'Espagne
pour la mise au point desquelles les divers services intéressés et les
importateurs sont en pourparlers.
Faisans des parcs nationaux.
— Les régions de Strasbourg, Clermont-Ferrand, Lyon les
recevront en 1949-1950 ; celles de Paris, Marseille, en 1950-1951 ;
celles de Tours, Bordeaux, en l951-1952. 900 lots de un coq et deux poules
seront disponibles au prix de 6.000 francs le lot, les coqs en surnombre au
prix de 1.000 francs l'unité.
Lapins.
— Le Conseil supérieur n’intervenant pas dans les
transactions, vendeurs et acheteurs seront mis en présence pour discuter des
quantités et des prix.
Statut des gardes.
— Les membres de l'Assemblée procèdent à divers
échanges de vues au sujet des travaux entrepris par la Commission de la
Garderie au Conseil supérieur de la Chasse, et M. Bejot suivra l'évolution de
cette mise au point.
Destruction des renards.
— Dans certaines forêts domaniales, deux présidents de
fédérations renouvellent leurs plaintes au sujet des dégâts commis par les
renards, qui jouissent d'une protection inexplicable dans les forêts de leurs
départements, du fait qu'il est interdit aux adjudicataires de détruire ces
animaux.
L'Administration des Forêts sera saisie de nouveau de cette
question.
Emploi du blé empoisonné.
— La surabondance des campagnols a motivé l'emploi du
blé strychniné, mais aucune des précautions recommandées n'est suivie dans ses
applications. Les instructions données par le ministère seront renouvelées, et des
études seront faites pour trouver des produits susceptibles de détruire les
campagnols sans nuire au gibier.
Destruction des pieds.
— L'efficacité des mesures envisagées est surtout
appréciable par temps de grands froids ou au moment des nids ; extension
de la période de destruction à avril-mai sera demandée au ministre.
Emploi du glucochloral.
— L'Assemblée renouvelle le vœu précédemment émis en
raison des méfaits occasionnés par ce produit, que le glucochloral, la chloralose
et leurs dérivés, corbodor, etc., soient classés dans les produits toxiques à
ne délivrer que sur ordonnance médicale.
Congrès des Présidents. Création du Comité permanent du
Congrès des Présidents.
— M. le Président rappelle que M. Guillmot a été désigné
comme président, et MM. Perreaudin et de Gouvion-Saint-Cyr secrétaires généraux
de ce nouvel organisme.
Le Congrès estime indispensable de provoquer une réunion des
directeurs des journaux ou revues cynégétiques, pour leur exposer de vive voix
l'économie de la loi n° 6656 sur l'organisation de l'exercice du droit de
chasse, afin d'atténuer la fâcheuse impression produite dans les milieux
agricoles par la campagne qui a combattu ce projet.
Les membres de l'Assemblée prennent connaissance de la
proposition de loi 8011 complétant en les aggravant les dispositions de
l'article 42 bis de la loi sur le métayage et le fermage.
L'Assemblée est unanime à constater que, si un tel projet
était adopté, la chasse française serait définitivement ruinée. Elle rappelle
que l’article 42 bis du statut du fermage dans sa forme actuelle est
déjà la plus grande catastrophe qui se soit abattue sur elle depuis plus de
cent cinquante ans.
Nécrologie.
M. Maxime DUCROCQ.
— Nous avons appris récemment le décès de M. Maxime Ducrocq,
commandeur de la Légion d'honneur, président du Conseil international de la
chasse et de la Fédération internationale de tir aux armes sportives de chasse.
M. Ducrocq fut longtemps vice-président du Saint-Hubert-Club
pour la région du Nord, puis il succéda au comte Clary à la présidence du Saint-Hubert-Club,
poste qu'il abandonna l'an dernier pour se consacrer au Conseil international
de la chasse, qu'il avait fondé.
Avec M. Ducrocq disparaît une très grande figure du monde
cynégétique et sportif, qui a rendu de très grands services à la cause de la
chasse, un tireur exceptionnel, passionné de toutes les chasses.
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