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Repos et vacances

— On imagine volontiers que nos aïeux ne connaissaient point de repos à part celui du dimanche. Levés tôt, couchés tôt, suivant le soleil et le son des cloches, ils célébraient de si nombreuses fêtes qu'ils en venaient à chômer cent quarante et un jours par an.

Certaines corporations connaissaient les « congés payés » : les tréfiliers d'archal bénéficiaient d'un mois. On interrompait le travail une demi-journée la veille des dimanches et fêtes. Ce fut à partir de Colbert, l'un des premiers organisateurs de la production sur des bases rationnelles, que l'on supprima des jours de repos : une vingtaine pour commencer, malgré l'opposition très vive du Parlement.

Les travailleurs avaient pris l'habitude de chômer le lundi, voire le mardi, soit un jour sur trois. Le progrès changea tout cela …

Le Chasseur Français N°637 Mars 1950 Page 192