Un bel oiseau d'agrément.
— Les perruches sont originaires d'Australie. À l'état
sauvage, leur plumage dominant est le vert, accompagné de quelques dégradations
jaunes, brunes et bleues. Mais on est parvenu, en faisant jouer les caractères
récessifs, conformément à la théorie de Mendel, à créer des variétés aux
coloris chatoyants, jaunes, bleu-cobalt, bleu-ciel, olive, mauves, vert clair,
vert foncé, avec ou sans ailes grises, etc.
Par le croisement, les diverses pigmentations du vert
engendrent une descendance allant d'un vert foncé au blanc bleu, en passant par
le vert bleu, le vert jaune, le vert pâle, le vert à ailes grises, le vert bleu
à ailes grises, le jaune, le jaune pâle, le bleu, le bleu pâle, le bleu à ailes
grises, ailes gris vert, vert bleu, vert jaune, vert blanc, bleu et bleu clair.
Le pourcentage des divers coloris obtenus à été établi par le professeur
hollandais Dunker, dans des tableaux très curieux.
Même si on n'élève pas de perruches ondulées en qualité de
professionnel, cet oiseau, qui est très prolifique, rustique et peu difficile
sous le rapport de la nourriture, agrémente les maisons, à la ville comme à la
campagne, et procure aux amateurs de charmantes distractions.
Le logement.
— Pour réussir l'élevage des ondulées, il faut, en
premier lieu, bien connaître leurs mœurs, afin de leur donner l'apparence de la
liberté. On peut les loger dans des cages par couples, ou en commun dans des
volières spacieuses, comportant un couvert et une courette pourvue de perchoirs.
Dans tous les cas, les constructions doivent être métalliques, pour éviter les dépradations
aux membrures, car les perruches ont la manie de détériorer le bois. C'est une
habitude ancestrale, un besoin inné qu'elles ressentent de s'aiguiser le bec
après les troncs d'arbres.
En outre, on mettra à leur disposition une bûche de bois et
deux nichoirs démontables par couple, afin que la femelle puisse reprendre sa
ponte pendant que le mâle finit l'abecquage des perruchons. Les dimensions des
nichoirs sont de 14 centimètres de diamètre intérieur et 25 centimètres de
hauteur, portant dans le haut un trou rond de 4 centimètres. Le fond de la
boîte est en cuvette arrondie. Comme matériel, il faut des mangeoires
métalliques et des abreuvoirs siphoïdes en verre ou en poterie.
Accouplement, ponte et éclosion.
— Dans les volières, on mettra autant de mâles que de
femelles, pour l'accouplement facultatif. C'est en mars-avril que les femelles
commencent à pondre un nombre d'œufs variable, quatre à dix, en moyenne six.
Comme les œufs sont pondus à la cadence d'un tous les deux jours et que la
perruche couve au premier œuf, les éclosions s'échelonnent pendant une semaine,
ce qui est une cause d'insuccès pour les couvées nombreuses.
Certaines femelles étant particulièrement craintives, on se
gardera de visiter les nids, pour éviter les abandons ; les nettoyages se
feront après la libération des bûches, lorsque la femelle aura pondu dans un
autre nichoir.
En captivité, les ondulées sont plus prolifiques qu'en
liberté. Les œufs éclosent entre dix-huit et vingt jours, et les nichées
peuvent se succéder tous les mois. Dans la pratique, on se contentera de quatre
couvées annuelles, cinq au plus, puis on retirera les nichoirs.
Élevage des jeunes.
— Pendant toute la durée de l'abecquage, on fera bien
de distribuer en supplément quelques graines germées et un peu de pain rassis,
humecté d'eau.
C'est à l'âge de dix à quinze jours que les perruchons
commencent à voir clair ; dix jours plus tard, ils s'emplument et, à un
mois, ils quittent leur nichoir. Le mâle continue à les alimenter pendant que
la femelle reprend sa ponte. Ils sont considérés comme adultes à l'âge de six
mois, mais il faut attendre qu'ils aient sept ou huit mois avant de les
accoupler.
Nourriture des adultes.
— Les perruches ne sont pas exigeantes. À la rigueur,
elles savent se contenter de millet blanc. Toutefois, il est préférable de leur
donner un mélange de graines ainsi composé :
Millet blanc |
5 parties. |
Avoine décortiquée |
2 — |
Alpiste |
2 — |
Moha ou millade |
1 partie. |
Donner un peu de verdures, non mouillées (séneçon, salade,
mouron blanc). Éviter le chènevis, qui est échauffant. Tenir constamment de
l'eau fraîche dans les abreuvoirs.
Maladies.
— Les ondulées sont, de tous les oiseaux d'agrément,
les plus réfractaires aux maladies épidémiques, dans les volières bien tenues.
Sans doute, elles peuvent gagner les maladies communes telles que l'asthme, la
constipation, les crampes, la goutte, les rhumatismes, etc., mais il suffit des
remèdes courants pour les guérir.
Cependant, on fera bien de nettoyer et de désinfecter les
cages et les volières deux fois l'an, à l'automne et au printemps, et l'on
renouvellera souvent le sable du plancher ou du sol, en l'additionnant d'un peu
de soufre et de poudre de pyrèthre pour chasser les parasites.
Quant à la psittacose dont on se fait un épouvantail, si
elle sévit chez les oiseaux d'importation, elle est inexistante chez les
perruches ondulées élevées en France et en Europe.
Mondiage D'ARCHES.
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