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Un pavillon dans le midi

Conçu pour le week-end et les vacances, ce petit pavillon peut également servir d'habitation permanente sous ce climat méditerranéen où les hivers sont pratiquement inconnus.

Près de ce rivage admirablement protégé des vents du nord, blotti dans la pinède où il trouve un abri naturel parmi les plantes odorantes et les arbustes toujours verts, ce pavillon ne cherche pas à éblouir le passant. Son but est d'être accessible au plus grand nombre et d'offrir, sous son aspect modeste, un séjour agréable dans cette région où chacun pense qu'il fait bon vivre.

Adossé à la colline, sa façade principale est orientée au midi et s'ouvre largement sur le décor merveilleux qui se déroule à l'infini. Une terrasse couverte, sur laquelle prennent accès la salle commune et une chambre, invite à goûter sous son abri la douceur des siestes et des soirées estivales.

Si cette construction est destinée à faire un logement permanent, elle peut bénéficier de tous les avantages de la loi du 21 juillet 1950 (primes et prêts). Si le logement n'est utilisé qu'au moment des vacances, seuls les prêts peuvent être accordés.

Distribution.

— Ce pavillon a sa terrasse orientée au midi. Les portes latérales donnent accès à la cuisine et à la salle à manger, communiquant avec un petit hall desservant les bains, les w.-c. et les deux chambres.

La salle à manger et une chambre à coucher ont des portes à deux vantaux pour pénétrer sur la terrasse.

Sous la cuisine, une cave est aménagée, à laquelle on accède par une trappe.

Construction.

— Les fondations seront constituées par des murettes en béton, recevant une semelle en béton armé pour asseoir les murs en briques creuses de 0m,22

Le sol est constitué par un dallage de corps creux en béton recevant un carrelage en ciment, avec plinthes brunes dans le bas des cloisons et des murs. Pour les personnes qui préfèrent du parquet dans les chambres, on pourra remplacer le carrelage par du parquet chêne posé sur béton de liège aggloméré.

La couverture est à une pente, en plaques de fibrociment à grande ondulation, agrafées sur la charpente. Un isolant en laine de verre pourra être intercalé entre la couverture et le fibrociment.

Plafonds en briques ou lattis roseaux, badigeon à deux couches.

L'extérieur sera enduit en ciment et recevra un badigeon clair, ou, suivant les disponibilités, une tyrolienne ocre.

L'intérieur sera enduit au plâtre.

Peinture à l'huile, trois couches sur les murs, cuisine, toilette, w.-c., au-dessus du revêtement et sur les boiseries.

Cuisine, toilette, w.-c. avec revêtements muraux en plaques fibro-bois laqué.

Gaine de chauffage dans la cuisine.

Le forget abritant la terrasse sera à deux tons, les chevrons rechampis en teinte plus foncée. Balustrade de la terrasse en bois ou ciment. Un petit auvent abrite les portes d'entrée latérales.

Portes balcon sur terrasse et fenêtres avec volets sapin. Menuiseries extérieures et intérieures sapin, avec ferrage. Distribution de l'eau et vidange pour les appareils. Robinet d'arrêt général, robinet de chasse et robinet de service.

Évier en grès émaillé blanc de 0m,70 + 0m,50 avec égouttoir de 0m,35, bonde à grille et siphon.

Un siège anglais, abattant simple, réservoir de chasse, colonne de chute et d'aération avec grille anti-moustiques.

Fosse septique avec tranchée absorbante, dans le cas où il n'y aurait pas d'égout. Électricité : huit allumages intérieurs, un sous l'auvent et un sur la terrasse, installation sous tube Bergmann.

Le prix de revient de ce petit pavillon peut être évalué approximativement à 1.900.000 francs, plus honoraires architecte, branchements divers, frais de transport, etc., le cas échéant.

Albert Cohendet,

Architecte D. P. L. G.

Le Chasseur Français N°658 Décembre 1951 Page 746