Sauvons les oiseaux !
Du fait de la diminution des oiseaux, chaque année notre
agriculture subit une perte évaluée à plus de 100 milliards de francs.
Nos jardins, nos vergers, nos champs, nos vignes et nos bois
sont dévastés par les insectes, parce que les oiseaux ne sont pas suffisamment
protégés et, si l'on n'y prend garde, bientôt ils disparaîtront de nos
campagnes. La chasse inconsidérée, la destruction des nids, le braconnage,
l'emploi abusif de certains produits chimiques dangereux pour notre santé et
mortels pour les oiseaux sont autant de causes de leur disparition. Et
cependant, en dépit des lois, en certaines contrées :
On tue la bergeronnette, le traquet, l'ortolan, la lulu, l'œdicnème ;
et la vigne est envahie par les larves ou par les papillons de cochylis.
On tue l'engoulevent, l'hirondelle, le gobe-mouche ; et
les insectes volants infestent bois ou cités.
On tue les hiboux, les chouettes ; et le campagnol
ravage les moissons.
On tue les choucas, les corneilles ; et le ver blanc
ronge les prairies.
On tue les pinsons, les verdiers, les chardonnerets, les
tourterelles ; et les graines nuisibles pullulent dans les ensemencés.
On tue les grives, les merles, les loriots ; et les
chenilles dévastent les arbres fruitiers.
On tue les hérons, les cigognes, les busards ; et la
vipère se multiplie.
On tue les pouillots, les mésanges, les rouges-gorges ;
et cent espèces de pucerons dévorent les pêchers, les cultures maraîchères, les
fleurs.
On tue les fauvettes, les rossignols, les coucous ; et
l'insecte mange jusqu'aux buissons.
On tue les pics-verts, les épeiches, les sittelles, les
grimpereaux ; et les larves lignicoles dessèchent ou pourrissent les
forêts.
On tue le moineau, le cochevis ; demain la famine sera
peut-être à nos portes.
Finira-t-on par comprendre que la sauvegarde des oiseaux est
une question de vie ou de mort pour l'humanité ?
Ligue française pour la protection des oiseaux.
Enseignement horticole.
— Une section horticole vient d'être ouverte au centre
d'apprentissage d'artisanat rural de Guny (Aisne). La durée des études y est de
trois ans ; le régime, l'internat. Des bourses peuvent être octroyées.
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