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Élégance pratique de vacances

Toiles et cotonnades feront les beaux jours de nos vacances ; du matin jusqu'au soir, une petite robe fera nos délices, car tout en elle sera interchangeable. Tout d'abord, cette petite robe se fera en deux pièces, de sorte que le corsage puisse se porter, quel qu'il soit, avec une jupe aussi bien qu'avec un pantalon, un short ou un corsaire ; ce corsage sera un chemisier, car un chemisier est une nécessité pour les jours frais et est indispensable pour un voyage, une excursion, pouvant être aussi bien porté avec un tailleur de laine ou de toile.

Apprendrais-je quelque chose à nos lectrices en leur rappelant la merveille des merveilles qu'est, en voyage et surtout à l'hôtel, le chemisier de nylon qu'on lave en se lavant les mains et qu'on ne repasse pas ? La petite robe tablier est charmante à porter sur le deux-pièces corsaire pour le jardin ou même pour la maison, pour le féminiser. Plus que les dessins fleuris, les pois, les rayures, les carreaux et l'écossais sont à la mode cette année ; on sait que le procédé Everglaze donne à tous les tissus un apprêt, un maintien, un éclat que rien n'efface, pas même de nombreux lavages.

Une robe bain-de-soleil en toile pourra comporter deux jupes, une longue, une courte ; comme elle sera très simple de façon, avec sa jupe courte, elle se portera l'après-midi complétée d'un spencer ou d'un boléro ; elle sera naturellement unie, claire ou foncée ; elle comportera une ceinture haute et souple de couleur contrastante si la silhouette est longue et fine, une petite ceinture étroite dans le cas contraire. Pour le casino, et selon que la soirée sera sans faste ou de gala, on portera la jupe, longue ou courte, une blouse d'organza ou de mousseline imprimée à grosses manches bouffantes, voire même une très ample tunique, toutes deux facultatives. La grande tunique de cotonnade imprimée de fleurs ou de motifs de tons vifs est également jolie et très pratique, car peu fragile. Tout ceci, comme on le voit, simplifie également les frais et les bagages et est entré tellement dans nos mœurs qu'il n'y a pas un couturier qui ne présente dans ses collections d'été plusieurs, sinon tous les modèles conçus dans cet esprit.

Il ne faut pas commettre l'imprudence de s'embarquer pour les vacances sans un manteau ; le grand manteau ample et simple de lainage très clair, particulièrement blanc, est toujours de mise ; lui aussi peut se porter du matin au soir. Il y a également des blousons absolument ravissants et très douillets en veloutex Vali (ce jersey très serré avec lequel on fait les gants, qui a, à s'y méprendre, l'apparence de la peau de daim), montés sur bord-côtés au cou, aux poignets, à la ceinture ; et aussi des petits paletots droits et amples en ce même tissu, qui sont très nouveaux et en outre parfaitement lavables ; nous en avons vu de toutes couleurs dans les dernières collections : écaille, vert, rouge, violet, blanc, jaune, gris pâle d'une variété infinie. Pour les femmes qui n'aiment pas sortir tête nue, et, grâce à Dieu, elles sont encore nombreuses, nous avons pu voir de charmants chapeaux cloches ou bérets, grandes capelines ou casquettes également faites dans ce jersey et pliants, s'ajustant à la tête par un bouton et ne prenant aucune place dans la valise, puisque se mettant à plat, et aussi des chapeaux en deux parties : un fond qui est un charmant bonnet pour les jours douteux et un grand bord amovible pour les jours ensoleillés, s'accrochant l'un à l'autre par un boutonnage.

G.-P. DE ROUVILLE.

Le Chasseur Français N°665 Juillet 1952 Page 433